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| EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. | |
| Auteur | Message |
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Lorcan L. Scamander
Messages : 985 Date d'inscription : 29/06/2012 Age : 33 Localisation : Noyé dans tes yeux.
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 22 ans. Double-compte: Lysander & Lore Scam. / Apple Templewin / Lorcan Chess Hatefull Travail/Etudes: Ecrivain - Psychiatre- clinicien | Sujet: EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. Jeu 2 Aoû - 8:05 | |
| Lorsque j'ai découvert HD première version, j'étais déjà bien avancé dans la rédaction de mon premier roman. J'avais alors 14 ans. Les années sont passées, j'ai partagé avec certaines personnes ici ma passion de l'écriture, et même parfois, j'ai ouvert un petit peu la porte de l'univers qui était le mien: EH. Une saga, qui a l'origine devait être une trilogie, mais qui s'est révélé trop dense pour que je réussisse à le développer correctement en uniquement 3 livres. Nonobstant, today, enfin, hier plutôt, ma maman a finalisé mon projet en parvenant à publier mon premier tome sur Amazon.fr. Donc, avec la permission de Lala que je remercie énormément pour son geste, je vous présente ici EH, Go into the dream, premier livre de la saga ENTRELACS-HANDSCHRIFT. Je vous demande, s'il vous plait, de m'aider à prendre mon envol dans le monde de la littérature, et de faire tourner ces pages, ou si même, l'envie vous en prend, de vous fournir le bouquin, disponible uniquement en version numérique. Je vous remercie, et je vous aime. http://www.amazon.fr/Entrelacs-Handschrift-Go-into-dream-ebook/dp/B008RNU08E/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1343904773&sr=1-1& http://entrelacshandschrift.blogspot.fr/Lorcan~ (p.s: je préviens que pour se fournir le livre numérique, il faut se créer un compte Amazon. C'est rapide et gratuit. ) |
| | | Lily L. Potter
Messages : 2981 Date d'inscription : 09/07/2012 Age : 29
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 14 ans. Double-compte: Nienna Selwyn. Travail/Etudes: Quatrième année. | Sujet: Re: EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. Ven 3 Aoû - 13:00 | |
| Dès que je serais rentré dans mon antre qui est ma chambre, je me créerais un compte pour pouvoir te lire. Ce qui donne envie, c'est que tu as l'air passionné et que tu as du grand soutien. J'espère être ta première fan! |
| | | Laila Clennam
Messages : 2844 Date d'inscription : 04/05/2012 Age : 28
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 17 ans Double-compte: Matthias et Margaret Travail/Etudes: 6e année Poudlard | Sujet: Re: EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. Ven 3 Aoû - 14:03 | |
| Pas question! JE suis sa première fan x) Aussitôt que je reviens du camp Lorky, j'arrange tout ça! Ça se peut bien que tu fasse partie de mes cadeaux de fête |
| | | Lorcan L. Scamander
Messages : 985 Date d'inscription : 29/06/2012 Age : 33 Localisation : Noyé dans tes yeux.
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 22 ans. Double-compte: Lysander & Lore Scam. / Apple Templewin / Lorcan Chess Hatefull Travail/Etudes: Ecrivain - Psychiatre- clinicien | Sujet: Re: EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. Lun 6 Aoû - 12:49 | |
| Up.
Parce que si je veux vivre mon rêve, je dois commencer par vendre 8000 exemplaires. Que mon bouquin coûte moins de 5 euro. Que ça s'appelle la réalité économique, oui. Mais moi j'ai besoin de vivre, de réaliser mon rêve, et je ne peux pas y arriver sans vous. |
| | | Victoire WeaScamander
Messages : 2045 Date d'inscription : 04/05/2012 Age : 29
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 23 ans (02.04.2000) Double-compte: Abigaëlle Calleghan Travail/Etudes: Tireuse d'Elite | Sujet: Re: EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. Sam 11 Aoû - 7:06 | |
| Lala : JE suis la première fan de EH, namého faut pas rêver non plus Lorcan, j'étais en manque de lecture, ça va me faire un bien fou de le relire |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. Lun 13 Aoû - 6:24 | |
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| | | Lily L. Potter
Messages : 2981 Date d'inscription : 09/07/2012 Age : 29
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 14 ans. Double-compte: Nienna Selwyn. Travail/Etudes: Quatrième année. | Sujet: Re: EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. Mer 22 Aoû - 11:46 | |
| Je ne peux pas payer pour lire ton livre, ça me désole. Donc pour l'instant, je me contente des extraits. |
| | | Lorcan L. Scamander
Messages : 985 Date d'inscription : 29/06/2012 Age : 33 Localisation : Noyé dans tes yeux.
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 22 ans. Double-compte: Lysander & Lore Scam. / Apple Templewin / Lorcan Chess Hatefull Travail/Etudes: Ecrivain - Psychiatre- clinicien | Sujet: Re: EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. Lun 24 Sep - 15:52 | |
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| | | Lorcan L. Scamander
Messages : 985 Date d'inscription : 29/06/2012 Age : 33 Localisation : Noyé dans tes yeux.
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 22 ans. Double-compte: Lysander & Lore Scam. / Apple Templewin / Lorcan Chess Hatefull Travail/Etudes: Ecrivain - Psychiatre- clinicien | Sujet: Re: EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. Mer 26 Déc - 18:19 | |
| Bonsoir! Comme I'm borred, je mets des extraits ici, si ça tente quelqu'un de lire un peu la vie de Gaël Mindsedge. - Spoiler:
- Citation :
On avait ensuite raccompagné Gaël à son dortoir, et on lui avait demandé de dormir. Souriant, Gaël observa son plat. Il avait coulé, plongeant dans le sommeil, épuisé et abrutit par la surprise monumentale que représentait ce qu'il venait de vivre. Incapable d'être correctement concentré, il avait assisté aux cours de la matinée sans parvenir à rien retenir de tout ce qui avait été dit, et le temps de midi lui permettait peu à peu de reprendre ses esprits. Il avait faim, et ce besoin primaire lui remettait les idées en place. Il voulait ce rôle. Il voulait être OHMSS. Jamais plus il n'aurait cette bifurcation de la vie, et la chance lui souriait d'un rictus de dément. C'était terrible, malsain, mais Gaël voyait dans cette machination retors une certaine logique qui ne lui déplaisait pas. Il comprenait maintenant pourquoi l'affaire du crime de ses parents avait été autant étouffé, et pourquoi le côté médiatique de la chose était resté léger. La Couronne s'y était intéressé de près ! Il avait été sous le regard de la Reine depuis tellement de temps ! Et aujourd'hui, cette dernière lui livrait enfin ses objectifs, ses désirs, dans un deal qui, par son côté totalement irréel, lui paraissait merveilleux. Merveilleux, parce que c'était à des années lumière de ce à quoi il s'attendait. Et ce ne pouvait être une meilleure chose. Il n'y avait qu'un hic. Ce fameux « Tue. ». Est-ce qu'on le testait ? Très certainement. Pourquoi ? Il n'avait aucune certitude, et c'était très, trop frustrant. Sans aucune informations, il se sentait nu, dénué d'intelligence, et particulièrement offert à la sauvagerie des autres. De plus, il ne supportait pas, Reine ou non, qu'on lui ordonne quelque chose. Encore moins que ce soit le fait de tuer. Il n'était pas réglé sur commande. Cette phrase, Gaël se la répétait depuis l'instant où il avait posé le pied dans le self. Si on lui demandait d'être justement un assassin personnel de la Reine, il faudrait naturellement s'attendre à ce qu'elle lui ordonne de tuer. Qui, quoi ? Pourquoi ? Peu importerait. Il faudrait qu'il élimine. Et de ce fait, il deviendrait objet de sa pathologie, et de celle des autres. Il serait l'outil pratique pour éradiquer des vies humaines, puisque mentalement atteint par cette tare nommé psychopathie. Il était psychopathe. Il était le psychopathe. Le psychopathe au service de sa Majesté. Acceptait t-il cette recommandation ? S'il refusait ? Que se passerait t-il ? Que ferait t-on ? Est-ce qu'on chercherait à le punir ? Les yeux sans aucune lueur de vie, GaËl fixait son assiette, perdu. Que feraient Elyo et Willan, dans sa situation ? Est-ce que Willan, très pratique, dirait qu'il faudrait refuser ; ne pas devenir un objet ? Que l'importait était de vivre ce qu'il y avait à vivre, son humanité et sa liberté ? Tandis qu'Elyo, lui, sourirait de ce sourire inqualifiable, et dirait simplement qu'il faut accepter, et profiter en usant de tous les avantages, et ne pas se montrer hypocrite en se disant « oh, ça c'est mal ». Elyo dirait qu'il faudrait céder à la tentation. Willan, non. Elyo, si. Un sentiment de colère énorme traversa la poitrine de Gaël. Il se leva, notant qu'il avait oublié de prendre ses couverts, dans sa distraction. Il traversa la salle d'une démarche plus rapide qu'à l'aller, et se rendit au bac à couverts. Cassie, comme une ombre malveillante, vint recouvrir ses épaules de ses bras, et l'embrassa sur la joue, guillerrette. Gaël retira ses mains de la boite à couteaux, et plongea son regard sur le visage de la fille. Il rencontra des yeux verts. Son esprit se rétracta, comme un élément liquide devenant brusquement solide, et la connexion envoya de son cerveau à sa main un ordre instinctif qui fit exploser l'adrénaline dans le corps de l'androgyne. Dans un mouvement rotatif, dans une continuité des choses ; de son mouvement antérieur à celui qu'il effectua, avec une linéarité parfaite, il attrapa la gorge de Cassie, et ouvrant de ses doigts la bouche de la fille, y enfonça la cuiller, défonçant le palais mou. Sans même cesser l'élan, il la força à tomber sur le sol, ignorant alors les cris, les stimulations autour, plongé dans une bulle de blanc. Une bulle qu'il avait décidé de barbouiller de rouge. Le couteau se retrouva entre ses doigts, puisqu'il venait de perdre la cuiller dans la bouche ensanglantée de Cassie. Il récupéra le manche en plastique noire, et prenant une position confortable du couteau, avec ses doigts et sa paume, il lacéra la poitrine de la fille. Il y eut un sentiment de colère, mais ce n'était plus sa motivation : il venait de s'engager dans un simple mécanisme de réflexe ; de tuerie : il faisait ce qu'il y avait à faire pour tuer. Il ôtait la vie, dans le besoin de cesser l'activité vivante d'un organisme, et l'organisme présentant des obstacles, il devait simplement offrir une pugnacité plus importante que la résistance de cet organisme. La douleur était un enclenchement de cette attaque à la défense de cet organisme ; il savait qu'en déclenchant cette douleur, il forçait le corps à réagir de manière mathématique, et c'était en connaissant cette mathématique qu'il pouvait la découdre, la faire se fausser. Brusquer la protection de chair et de muscle représentait un acte qui visait directement au fait d'appauvrir le corps de ses dernières défenses ; et d'attaquer en dernier lieu la vie. Le sang se perdait, les organes vitaux s’abîmaient, et la logique du cerveau se déréglait. De plus, si on agissait avec plus de rapidité que le conscient de la victime, on assurait sa victoire sur la vie. Les hormones lâchées par le corps dans le souci de soulager la douleur, et les messages nerveux transcris et retranscris se perdaient dans les informations broyées par la lame du couteau. Gaël découpait et redécoupait. Quelque part, ailleurs ; on hurlait et essayait de le faire lâcher prise, sans se rendre compte de la puissance esthétique et intellectuelle du fait de tuer. On ne se rendait pas compte.
(…)
Allongé dans les ténèbres d'une camisole et d'un masque, Gaël attendait.
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| | | Lorcan L. Scamander
Messages : 985 Date d'inscription : 29/06/2012 Age : 33 Localisation : Noyé dans tes yeux.
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 22 ans. Double-compte: Lysander & Lore Scam. / Apple Templewin / Lorcan Chess Hatefull Travail/Etudes: Ecrivain - Psychiatre- clinicien | Sujet: Re: EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. Mer 26 Déc - 18:23 | |
| - Citation :
(…)
Des mains caressèrent son visage. Ce dernier, endolori par les coups qu'on lui avaient balancés pour le faire lâcher prise du corps de Cassie, était une surface sensible, violacée, meurtrie par l'incompréhension humaine. Des doigts retirèrent son masque, et les paupières lourdes, pleines de sang dans des oeils au beurre noir, il reconnu vaguement la Reine. Elle était accompagnée de beaucoup plus de monde, cette fois-ci, songea Gaël, incapable de parler, la bouche pâteuse et douloureuse. Il y avait des gens qui parlaient autour de lui, et quelqu'un avait allumé la lumière de la cellule carrée dans laquelle on l'avait enfermé, après que les autres détenus l'ait roués de coups. Il ne se souvenait plus des instants de « retour à la normalité de celui qui ne tue pas », se souvenant à peine du contact des poings et des pieds rageurs sur son corps. En revanche, il se souvenait de chaque seconde de son œuvre sur Cassie. Toute la nuit, lorsque le sommeil s'entrecoupait de temps de douleur, il avait visualisé, passé et repassé en boucle ces instants durant lesquels il s'était délivré d'une emprise de normalité, pour plonger dans un état d'être exaltant. On le fit se lever, et quitter l'asile.
(…)
« C'est tellement étrange. » D'une voix douce, Gaël laissait les mots prononcés se transformer en vapeur, et venir heurter la vitre d'une fenêtre glacée par la température. Il se tenait debout derrière une large verrière, et ses yeux observaient la surface de la glace, plus que le paysage qui se reflétait derrière, ou son reflet à lui. Un reflet qui présentait encore son visage violacé à certains endroits, mais Gaël s'en souciait peu. Il ignorait l'oeil au beurre noire, et le front bossé, se contentant de ressentir, mais pas de se souvenir. Il ne cherchait pas à accorder de l'importance à cette douleur. Elle était matérielle, physique, et en ce lundi froid, il avait infiniment plus important à faire. Il venait de tuer une fleur. Un lys, qu'il était allé acheté au fleuriste, deux jours plus tôt. Dont il avait pris précautionneusement soin, taillant la tige en son bout, ôtant les feuilles, et le conservant dans un vase propre, entretenu, dans une pièce chauffée. Puis, quelques minutes avant qu'il ne se retrouve devant cette vitre, il avait pris un ciseau, un couteau ; et avait arraché la fleur à sa tige, comme une décapitation. Il avait sectionné en biais le reste de tige rattachée à la fleur, et l'avait découpé dans sa longueur, pour réduire la largeur de moitié. Puis, il l'avait plaqué sur une feuille cartonnée, orangée, et avait applatit une surface plastifiée et transparente dessus, avant de finalement immobiliser le tout dans un cadre. Il avait mis le lys sous verre. Et cela lui procurait cette étrange sensation, qui l'avait poussé à cet état de léthargie physique ; et à la manière d'un être en pleine torpeur, s'était planté devant cette vitre, son cadre en main. Le fait d'avoir pris soin de cette fleur avait personnifié la chose qu'elle représentait pourtant. Elle n'était que « ça », une chose. Une chose dont il avait cultivé la beauté, puis brutalement, l'avait immortalisé dans son fait d'être belle, lui arrachant quelque chose de son existence. Gaël n'arrivait pas à mettre la main sur le terme qui désignait ce « quelque chose », et en résultait un malaise qui le laissait pantois. Il revoyait l'instant, ou pris d'une soudaine violence, il avait écrasé la surface plastifiée contre le lys. Les pétales s'étaient froissés. Gaël pencha lentement la tête sur le côté, et suivit brièvement des yeux le mouvement de ses cheveux, sur les épaules de son reflet, avant de se concentrer de nouveau sur le gel de la vitre. Le fait de tuer... Voilà pourquoi il se trouvait ici. Mais personne n'avait cherché à prendre en considération le fait qu'il puisse avoir envie d'émettre son propre avis sur ça. Sur le fait de tuer. Sur le fait d'être un tueur. Personne ne lui demandait, personne ne lui demanderait. C'était peut-être mieux de cette manière : on évitait de réveiller ses démons. On éviter de le tenter de redevenir un monstre actif. Tant qu'il restait là à casser la fragile structure des végétaux, tout était pour le mieux. Gaël inspira. Une semaine maintenant que la pièce dans laquelle il avait connu l'étreinte de la camisole s'était éloignée de lui. On l'avait emmené ailleurs, on l'avait câliné, bordé, on lui avait murmuré des mots d'amour et d'intérêts, des projets et des mises en place pour sa protection. Exactement comme avaient agis ses parents à la sortie de l'hôpital. Sauf que cette fois-ci, il n'avait pas cherché à se suicider en sautant d'un toit, mais avait cherché à tuer. Avait cherché à vivre plus que jamais. Et il avait trouvé sa réponse dans les dernières gifles ensanglantées, épouvantées, qu'avait cherché à lui administrer Cassie, avant qu'elle même ne comprenne qu'ils ne pourraient jamais, tout autant qu'ils soient, jamais, jamais rien contre lui. Il était ce qu'il devait être, lorsqu'il tuait. Que ce soit un humain ou une fleur, pensa t-il en baissant son regard sur le cadre, entre ses doigts. Tout ce qui n'étaient à ses yeux que des choses : des choses autonomes, capables d'intelligence, mais que des choses, en soi, qu'il pouvait ouvrir ou non, si le désir s'en faisait ressentir. Il tuait, et les choses mouraient. Sa logique s'établissait sur cette vérité. Il savait qu'il fallait ressentir des remords, une impression de « mal ». Il avait vécu presque un an avec deux êtres qui avaient sut, jusqu'au bout, contenir ses démons, contenir sa nature, et lui inculquer les notions de Bien et de Mal, avec les majuscules et leurs conséquences. Mais cette année était révolu. Il venait de passer deux mois dans un asile, à se découvrir le centre d'intérêt d'une organisation qui s'était intéressé à lui pour ce qu'il était réellement, tout au fond de l'être de façade qu'il affichait. Il venait d'achever deux mois d'un univers de tension, dans l'univers d'un asile pour adolescents dérangés. Il avait fini par tuer. Et indéniablement,de se révéler tel qu'il l'était l'emplissait d'une joie énorme, des pieds à la tête. Il s'était senti sur le point d'exploser de bonheur, lorsqu'il s'était rendu compte qu'il avait pu tuer de nouveau. Mais étrangement, et depuis quelques temps, cette sensation d'avoir agi comme un enfant. « C'est tellement étrange, reprit Gaël. Je ne me souviens pas avoir déjà ressenti cela. » Il se tût de nouveau, contemplant encore une fois la fleur immortalise dans sa beauté froide, dans cette beauté qui aurait du lui être passagère, tellement éphémère. Il tordit les lèvres, dans une moue dubitative, se sentant comme Lestat le vampire. Le personnage d'Anne Rice lui permettait de s'identifier à quelque chose à partir duquel il avait des repères, et de ne pas se sentir trop … perdu. Perdu avec lui-même. Des claquements résonnèrent contre la porte de la véranda dans laquelle il se trouvait, et Gaël, s'arrachant à ses pensées, permit que l'on rentra, sans faire cependant l'effort de se détourner de la vitre. Le fait de regarder ce que la plupart des gens délaissent au bout de quelques minutes lui procurait une sensation de confort qu'il ne voulait pas voir s'échapper. Quelqu'un entra dans la pièce, le saluant. Il s'agissait d'une femme. Gaël devina la présence de la Reine, à sa voix, à son odeur, à son souffle. « Comment vous portez-vous, jeune homme ? » Homme. Le dernier mot résonna dans sa tête, semblant glisser de son esprit par ses yeux, pour venir frapper la surface de la vitre du cadre, comme pour pénétrer le lys, comme pour signaler à quel point il n'était pas homme. Il était androgyne, il avait la beauté d'une fleur, mais les pistils d'un mâle. Était-ce aux pistils qu'on lui attachait son existence sociale ? Il eut un sourire sans joie. « Je vais bien, Madame. Et vous ? » Comment se porte celle qui m'a permit d'exploser les murailles qui retenaient à l'intérieur de moi les monstres et les horreurs de mes envies ? Se portait t-elle bien, au moins, Madame ? Aviez-vous peur ? « Saviez-vous que j'ai du hausser la voix pour qu'on ne m'accompagne pas à l'intérieur de la véranda ? Mes gardes ont protestés, mais je leur ai assurés que tout allait bien. » Gaël se retourna lentement vers elle, et la dévisagea. |
| | | Lorcan L. Scamander
Messages : 985 Date d'inscription : 29/06/2012 Age : 33 Localisation : Noyé dans tes yeux.
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 22 ans. Double-compte: Lysander & Lore Scam. / Apple Templewin / Lorcan Chess Hatefull Travail/Etudes: Ecrivain - Psychiatre- clinicien | Sujet: Re: EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. Mer 26 Déc - 18:28 | |
| - Citation :
La femme asiatique, japonaise de surcroît, qui lui avait présenté les conditions de son acceptation au sein de l'équipe secrète d'informations de la Reine se nommait Nanako Suemoto. Elle était à la tête du voyage visant à envoyer Gaël au Japon, pour lui faire suivre cette fameuse formation. Fameuse formation dont Gaël n'avait pas le moindre renseignements. Malgré son sourire et son amusement à courir d'une boutique à l'autre, Gaël se méfiait. Il se méfiait à la manière d'un animal traqué, et chaque seconde, il veillait à sa sécurité. Il savait qu'il était possible que la Reine soit en train de le tromper, et de mener un complot visant à se débarasser de lui et de la puissance considérable que formait son alliance à Thanel. Il savait qu'en entrant dans cet avion, rien ne lui certifiait qu'il irait bel et bien au Japon, et peut-être serait t-il exécuté en plein vol. Il avait été un criminel en fuite, et son assassinat à sa famille en faisait déjà un monstre que la Reine pouvait répugner à voir en liberté. Mais si, de plus, elle s'était renseigné (elle ou son service d'informations), et avait pu constater que Gaël Mindsedge était un serial killer, un psychopathe cédant à ses pulsions destructrices et ayant déjà tué une quinzaine de personnes en France, alors elle savait parfaitement qu'elle avait affaire à un malade qu'il était nécessaire de contrôler. Et que cette excursion au Japon pouvait facilement être un prétexte. Mais rien ne lui certifiait qu'il pourrait tenir la promesse qu'il avait faite aux jumeaux. « Je reviendrais. » Mais cette sensation grisante de liberté, qu'elle soit illusoire ou non, il voulait en profiter au maximum. Il voulait se sentir vivant, et que la consommation ou le fait de marcher dans les rues de Londres l'y aide, il réfutait le fait d'autres actions. Il voulait vivre cette vie comme il l'entendait. Se déplaçant dans les couloirs presque vides de l'aile ouest du Palais, Gaël ouvrit son dictionnaire de japonais, et tomba sur un mot, « Damare », qui le fit hausser un sourcil. Certainement, il éviterait de l'utiliser au Japon, craignant de se faire lyncher dès la première semaine. S'il y allait, haha ! Amusé, Gaël se réfugia dans les appartements lui étant prévus, et refermant la porte derrière lui, commença par se débarrasser de ses affaires, qu'il jeta dans un coin de la pièce, avant de s'étirer, et de faire le tour des pièces desquelles il disposait, surveillant sa sécurité, cherchant à repérer une éventuelle présence, puis lorsqu'il fut tout à fait certaine qu'il n'y avait personne en dehors de lui et des caméras dans son « mini palais », il passa devant l'oeil optique d'une des espionnes informatiques, et alla s'installer en tailleur sur la chaise de son ordinateur. Il l'alluma, et tranquillement, patienta le chargement rapide du Macbook, venant glisser ses doigts dans ses cheveux, pour d'une pression de ses phalanges, faire sauter la pression de l'élastique les retenant entre eux, et les sentir se déverser sur son dos. Il laissa aller quelques minutes, jouant simplement, quand quelqu'un frappa à sa porte. Gaël tourna la tête, évaluant la distance qui le séparait du panneau de bois, et considérant qu'il ne pouvait pas simplement dire « Entrez », car la serrure était sécurisée. Dans une vague de paresse, il déplia lentement ses jambes, et se levant, se dirigea vers la porte. L'ouvrant, il salua Nanako, qui était accompagné d'un homme portant une valisette. Gaël haussa un sourcil, et Nanako lui demanda d'une voix neutre s'ils pouvaient entrer. Gaël ne répondit pas, s'écartant simplement. L'homme et Nanako se dirigèrent vers le centre du bureau. Les appartements de Gaël se construisaient sur l'axe que formait le bureau, ce dernier permettant ensuite de se rendre aux pièces annexes : la chambre, la bibliothèque, et les salles d'eau. Sans un mot, sans que la moindre expression ne vienne se reposer sur son visage, Gaël suivit Nanako et l'homme, notant qu'ils étaient particulièrement désagréables de se permettre de se rendre ainsi dans ce qui lui appartenait. En fait, s'il s'écoutait, il les écorcherait. |
| | | Lorcan « Chess » Hatefull
Messages : 110 Date d'inscription : 16/01/2013 Age : 29 Localisation : Où est Chess?
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 60 ans Double-compte: L/L L. Scamander Travail/Etudes: Etudes à Poudlard, Diplômes et brevets d'égyptologue. | Sujet: Re: EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. Lun 4 Fév - 5:58 | |
| Hum. Idée ou connerie du siècle. Mais je mets tout en ligne. Toutes mes idées, toutes mes pages, tout mon univers, toutes leur conneries, à eux, les jumeaux, avec mes fautes et mes erreurs de syntaxes, mes incohérences, et ma passion. Si ça vous intéresse :] http://ouroomboros.blogspot.fr/ |
| | | Artémis D.Dragonneau
Messages : 679 Date d'inscription : 02/08/2012 Age : 29 Localisation : Cachée dans une épaisse forêt vierge.
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 17 ans Double-compte: oui→ Romain Lesage et Pearl Smith Travail/Etudes: Princesse Sorcière en mal de reconnaissance. | Sujet: Re: EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. Lun 4 Fév - 12:43 | |
| je n'ais pas encore tout lu... Un certains livre de Français m'en empêche ,mais l'extrait que je viens de lire me plait beaucoup! |
| | | Matthias J. Hobbes♦ Faculté de Médecine ♦
Messages : 836 Date d'inscription : 07/11/2012
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 19 ans Double-compte: Laila et Margaret Travail/Etudes: Étudiant en Médicomagie, 2e année | Sujet: Re: EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. Lun 4 Fév - 14:00 | |
| Je le lirai cet été, promis =) J'imprimerai tout ! |
| | | | Sujet: Re: EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. | |
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| | | | EH! Ou comment ouvrir la porte d'un univers qui se révèle lorsqu'on ferme les yeux. | |
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