My Love... ♥ [With: Laïla Clennam]

♦ Faculté d'Art et de Lettres ♦

My Love... ♥ [With: Laïla Clennam] Romain10

Laïla ♥ Romain

Toute révélation contient un acte d'amour mais est-ce bien ce que voit celui qui connaît désormais nôtre secret?

J'avais tout prévu... La lune serait au rendez-vous, la nuit serait belle sans aucun nuage et la température ne serait pas trop fraîche. Voilà une heure que j'étais assis sur mon lit à attendre l'heure exacte que j'avais fixé. Certes ce n'était pas sans risque de sortir à 23h00 du dortoir, mais le jeu en valait la chandelle. Je nous imaginais déjà tous les deux assis au bord du lac où se reflète la belle lune, symbole de notre rencontre... Je m'étais soigneusement habillé d'un costume de soirée avec une petite fleur dans la poche de veston, une tulipe que le professeur de botanique avait bien voulue m'aider à créer, en cette période d'hiver où la nature était endormie et il n'y avait aucune chance de trouver une telle fleur.
Je me levais de mon lit, je ne pouvais plus attendre, j'avais chaud, j'étais complètement bouleversé par ce que j'allais faire. C'était aujourd'hui ou jamais, je ne pouvais plus me résoudre à la croisée dans un couloir et seulement la regarder, j'avais ce besoin ultime de lui parler, de la prendre dans mes bras, de lui déposer un baiser rien que sur la main...
En ces jours j'avais plus que besoin de dévoiler mes sentiments, me libérer de ce secret qui me faisait passer des nuits blanches, mais aussi des pages blanches... Jusqu'à perdre mon inspiration, jusqu'à ne plus respirer ne plus vivre que pour elle, son sourire, son visage...
Je m'étais ma veste sur l'épaule et je quittais mon dortoir, puis la salle commune. Je ne faisais pas vraiment attention s'il y avait des troupes de surveillance, mais je marchais le cœur vaillant et comme le dit si bien ma grand-mère " A cœur vaillant rien d'impossible ". Je sortais du château et éclairais par la lune je suivais ma destiner. Je marchais tranquillement en guise de repos après cette course dans les escaliers.Je respirais l'air frais à poumons grands ouvert le sourire sur les lèvres. La veste sur les épaules, les mains dans les poches de mon pantalon je marchais heureux, loin de tous. Je levais la tête au ciel émerveillé par toutes ces étoiles qui formaient des constellations, des galaxies, d'autres mondes... J'avais décidé de faire simple ne misant que sur mon honnêteté et sur celle de Laïla. Comment régirait elle ? Me prendra-t-elle pour un fou ? Surement, et alors ?

« Oui je suis fou d'elle ! »

J'avais crié cela dans le vide comme pour le dire à la terre entière. Personne ne pourrait m'enlever mes sentiments, personne... On ne peut détourner un homme de sa passion ! L'amour est ma drogue, l'amour est mon moteur, ma raison d'être, ma raison de vivre. Comment vivre sans ?
Je finissais les derniers mètres qui me séparaient du lac en courant, j'étais en avance , mais j'y étais c'était certains. L'inquisition pouvait me menacer pour que je quitte cet endroit je n'en bougerais pas, ma détermination était sans limite. Je n'allais pas reculer... pas si près du but.
Droit comme un i devant cet étendu où se reflétait la lune, grande et majestueuse, j'attendais ma promise... La belle Laïla Clennam cet ange au milieu de tous, cette déesse si fragile. Elle viendrait, j'en avais l'intime conviction et quand bien même elle ne venait pas je resterais à demeurer ici même jusqu'à l'aurore.

18h39

J'avais le billet en main. Je venais de le découvrir sur mon oreiller. Je n'avais pas besoin de ça. Oh Romain. De toutes les filles dans ce château, pourquoi moi? Tu devais vraiment tomber sur moi? Je ne veux même pas penser au pourquoi. Ça serait tout simplement absurde. Mais je ne vais pas te laisser tomber comme une vieille chaussette. Malgré que c'est à 23h30 ton heure de rendez-vous... Il va falloir éviter des patrouilles jacobiennes. Mais cela me laissait cinq heures de jeu, et j'allais probablement te voir au souper. Qu'est-ce que j'allais faire là?

20h35

Bon, à part le fait que tu m'as regardé longuement pendant que je me servais des patates, j'ai l'impression que ça c'est bien passé. encore trois heures devant moi. Je ne sais pas quoi mettre comme vêtements. Je ne devrais pas me soucier ton de ça vraiment, puisque je ne cherche pas ton affection et je ne me sens pas obligée à faire une bonne impression, mais quand même, la question trotte au fond de ma pensée. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas souciée de ce que j'allais porter. C'est une pincée de rafraîchissement, je dois l'avouer, de s'attarder à une chose aussi futile que choisir ses vêtements. Mais dans le fond, tu m'avais donné rendez-vous au lac; ce serait dehors. Peut-être si j'arrangeais un peu la coupe de mon manteau. Mais j'allais devoir prendre toutes les précautions: il ne fallait pas qu'on sache que j'avais retenu ma baguette. Oh et puis, j'allais juste emprunter sans permission la cape de Phoebe. Je devrais aller la prendre maintenant en fait.

21h40

Mission accomplie ! J'ai réussit à garder Allen occupée dans la salle commune et je me suis glissée dans sa chambre. Facile comme tout. Et maintenant je m'admire devant le miroir, un beret en laine un peu trop grand pour moi et mon foulard bleu et bronze lancé autour du cou. Bon, cela allait devoir faire pour faire face à Romain. Et qu'allais-je lui dire? Qu'allait-il me dire? Avec un soupir d'exaspération je me jetai sur mon lit et j'essayai de me vider la tête de tout ce qui l'encombrait.

23h20

C'est le temps de partir. Je n'avais aucune difficulté a me glisser hors de la salle commune. Mais Romain avait dut le faire avant moi, à moins que je ne sois très à l'avance et dans ce cas peut-être que nous nous croiserions en chemin. Oh, je ne voulais pas y penser. Déjà que j'étais destinée à le rencontrer dehors, n'empirons pas les choses en se rencontrant en-dedans. Une fois que j'eus mit le nez dehors, je fus soulagée de sentir que l'air était quand même doux.

Le plus je m'approchais du lac noir, le plus je répétais dans ma tête ce que je m'étais préparée à dire. La neige tout autour reflétait la pale emprunte lumineuse de la lune et au loin une chouette ulula. Et pour un instant, pour un instant seulement, c'était comme si Poudlard n'avait jamais changé. Et puis je le vis, debout, droit comme un piquet, habillé plus propre que propre et bordel, son sourire me fit tout oublier.

23h30

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J'attendais encore et toujours. L'heure approchait de plus en plus et mon coeur multipliait ses battements. Pendant quelques minutes le vent souffla comme pour éteindre la lueur d'une bougie, les animaux nocturnes jouaient de leurs instruments et faisaient de cette nuit tout un orchestre. Je me pinçais la lèvre inférieure pour m’empêcher de rire, c’était comme ça que je régissais. J'imaginais déjà la belle Laïla s'avancer dans la neige avec son sourire si particulier, les joues légèrement rosées. Un bruit à la surface du lac se fit entendre, cette créature aquatique devait m'observer toutes curieuses de savoir ce qu'un garçon comme moi faisait ici à une heure interdite. Je tournais mon regard vers le château qui se dressait fièrement dans la nuit comme sortie de nulle part.
Je regardais une nouvelle fois ma montre il était l'heure, l'heure des aveux, l'heure de comparaître devant elle...
Je percevais du mouvement au loin, quelqu'un arrivais, c'était elle se ne pouvait qu'être elle. J'affichais le plus grand des sourires, j'avais sorti les mains de mes poches pour les joindre devant moi. C'était un tableau magnifique, son allure de princesse, sa silhouette même une chouette faisait résonner sa voix rien que pour elle. J'étais pratiquement paralysé et non pas à cause du froid, j'avais plutôt chaud, j'étais en admiration devant elle comme toujours mais aujourd'hui encore plus.
Je m'avançai vers elle pour l'accueillir bien que je ne susse pas si je devais la prendre dans mes bras, lui déposer un baiser sur la joue ou tout simplement lui donner un mot. J'avais envie de rire, j'étais tellement heureux qu'elle soit là, qu'elle soit venue, même si cela ne voulait rien dire, ce moment, personne ne pouvait le gâcher. Je n'avais aucun mot de prêt sur la langue et à quoi bon... Je lui prenais délicatement une main et lui déposer un baiser les yeux fermés. Je regardais ses yeux magnifiques et j'arrivais à dire :

« Bonsoir Laïla. Je... je suis très heureux que vous soyez venue. »

J'avais toujours sa main dans la mienne, je ne pouvais plus la lâcher j'étais trop émerveillé. La femme que j'aimais été là devant moi un soir de pleine lune, elle avait bravé le danger de l'inquisition pour venir me retrouver, rien que sa... pour moi cela valait beaucoup de choses. Ses joues étaient un peu rosées par le froid, elle devait surement être gelée. Je prenais la veste qui trôner sur mes épaules et je lui proposais.

« Vous avez surement froid. »

J'avais peu être mal choisi l'endroit de notre rendez-vous , mais il signifiait tellement de choses. C'était non loin de là que j'avais eu le bonheur de la voir à une fenêtre du château éclairé par la lune, comme si la lune elle-même l'avait pris sous son aile pour la protéger.