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| L'imagination est un piège où l'on sombre de jour en jour [With: Hypérion Palmer] | |
| Auteur | Message |
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Romain P. Lesage♦ Faculté d'Art et de Lettres ♦
Messages : 261 Date d'inscription : 17/11/2012
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 19 ans Double-compte: Artémis - Pearl Travail/Etudes: Etudiant | Sujet: L'imagination est un piège où l'on sombre de jour en jour [With: Hypérion Palmer] Ven 8 Mar - 16:36 | |
| L'imagination est un piège où l'on sombre de jour en jour
Peut-on parler de l'immortalité de l'âme ? Là était la seule préoccupation de Romain. Il allait pourtant faire un grand pas, celui qui le séparait de la mort. Bientôt il aurait la réponse à sa question, bientôt il pourrait dire « Je sais ». Romain était pourtant croyant, la réponse il devait déjà la connaître. Son humeur changeante le faisait virer du tout au rien. Il y avait encore une heure de cela il était persuadé que son âme finirait éternellement en enfer, maintenant il redoutait le grand vide. Son coeur était séparé en deux morceaux bien distincts si bien qu'il paraissait avoir un dédoublement de personnalité. Cela faisait deux heures qu'il faisait des vas et viens du bout à l'autre de sa chambre. Ses chaussures claquaient sur le parquet et ses enjambées étaient courtes, mais puissantes. Il avait enfilé un pantalon de costume et une chemise de même catégorie. Il était élégant si bien qu'à première vu il se préparait à sortir dans un endroit chic, en réalité tout bonnement après sa douche matinale il avait voulu s'habiller ainsi, sans raison.
La matinée avait été tout à fait normale, enfin semblable aux autres. Romain avait passé pas mal de temps seul dans la carre du salon, non loin de la cheminée. Il broyait du noir, son noir. Il repensait à Lily, ce qu'il lui avait dit et ce qu'ils avaient faits. Il ne faisait que fouiller dans sa mémoire à la recherche de quelque chose. Ses souvenirs heureux comme malheureux ne lui procuraient aucun sentiment, il errait dans ce grand univers qu'était son cerveau. Il imaginait sa tête comme un couloir infini contenant une profusion de portes à sa droite comme à sa gauche. Toujours dans ses pensées ouvrant tantôt une porte et en fermant une autre, Romain sortait de sa chambre. Il avait ce visage si expressif ressemblant au penseur de Rodin et le fait qu'il marchait avec cette main accolée de son menton à ses lèvres lui donnait l'allure du bossu de Notre-Dame.
Il ouvrit une porte où se trouvait un paysage. Un paysage qui lui semblât anodin, un paysage qu'il classa sans importance si bien qu'il ne dédaigna pas même y passer un pied et qu'il la referma. Pourtant ce paysage, ce lac, ces marronniers en fleur, cette petite barque, ce soleil radieux ressemblait autrefois à l'un de ses plus beaux souvenirs. Une journée passée avec on père, l'une des seules qu'il lui avait accordée. Ce jour-là ils étaient allé se promener sur le bord de ce lac, ils avaient rit, ils c'étaient parlé l'un à l'autre et ils avaient même chanté....
Romain avait laissé tomber sa main et se tenait désormais droit comme un I . IL paraissait plus grand, plus fort, plus vivant. Il enchaînait ses pas toujours aussi bruyants la main tendue en avant. Une main qui finit par heurté un objet contondant.
Une deuxième porte s'ouvrit. Celle-ci renfermait une pièce, une pièce aux couleurs chaude et accueillante. Elle l'attirait si bien qu'il entreprit d'y faire rentré un pied puis le deuxième qui entraîna tout son corps. Il fit quelques pas tournant sur lui-même. Cette pièce c'était sa chambre, sa chambre parisienne. Sa guitare, ses partitions, ses livres, ses brouillions... Contre toute attente, il rit, puis se retourna et enfin sortit sans même fermer la porte. Une porte qui se referma d'elle-même et qui disparut...
Son poignet tourna dans le sens des aiguilles d'une montre et ouvrit une porte dans un léger grincement. La refermant derrière lui il la verrouilla et alla poser ses mains sur le lavabo en porcelaine. Il se regarda dans le miroir juste en face et observa ses traits un à un.
Décidant de changer de bord il ouvrit une porte de droite, qu'il referma aussitôt. C'était encore un paysage. Un paysage enneigé. Un paysage sorcier. Ce paysage était celui où lui et Lily avaient passé une journée à jouer à l'école buissonnière. Celui où elle lui avait avoué être amoureuse....
Romain avait ouvert le robinet dans le prolongement de sa baguette. Il se trouvait toujours devant cette vasque, mais le robinet en question était celui de la baignoire. Une baignoire déjà remplie à moitié et qui laissait échapper de la vapeur d'eau. Il se passa la main dans les cheveux et vérifia la hauteur de l'eau. Il retourna ensuite à son miroir, ferma un oeil, le rouvrit, ferma le second et resta comme ça un moment.
« Tiens ! Je suis plus beau avec mon oeil gauche. »
Une parole inutile qui le fit rire. Il n'en était plus à ça près. Il ferma, cette fois-ci de sa main, le robinet et jeta sa baguette au fond de l'eau.
« Toi, tu mourras avant moi. »
Romain devenait fou. Il avait perdu le sens de la réalité. Il retira ses chaussures qu'il jeta dans le compartiment de linge salle, retira ses chaussettes dépareillées que soigneusement il rangea au pied de la baignoire. Il regarda sa montre pour la retirer et l'accrocher à la poignée de la porte. Il se regarda une dernière fois dans le miroir, se fit coucou avec le plus grand des sourires et se posta ensuite devant la baignoire. Il regardait l'eau légèrement en mouvement , les mains dans les poches de son pantalon, la chemise déboutonner. « Une entrée en douceur ou un saut de l'ange ?.... Nan, elle est peut-être froide. »
Il était face à une baignoire d'à peine un mètre sur deux qui dégageait de la vapeur chaude. Le voir ainsi aurait effrayé n'importe qui. Il paraissait s'être échappé d'un asile psychiatrique. Il était devenu dément et cela le rendait heureux. C'était la première fois depuis des mois qu'il se sentait aussi bien. Il vivait ses derniers instants comme dans un rêve, il était au summum de son imagination. Il souleva sa jambe droite et trempa un orteil dans l'eau, qu'il retira instantanément.
« Ahhh! Elle est froide... »
Finalement il souleva une nouvelle fois cette même jambe qu'il fit pénétrer entièrement dans l'eau en faisant tremblé son corps et fit suivre la deuxième. Il sourit heureux d'avoir réussi cet exploit et fin quatre fois l'aller et retour toujours dans sa baignoire.
En réalité il y voyait la mer. Au loin quelques bateaux, des surfeurs, quelques jolies filles auxquels il adressait des signes de main, des oiseaux et surtout cette étendue bleu.
Pourtant il était loin de la mer, il était dans un appartement londonien dans une salle de bain et pire que ça dans une baignoire remplit à ras bord. Il sourit de nouveau, attrapa au vol un objet imaginaire, qu'il fit mine d'enfiler autour de sa tête.
« Merci, Lily ! »
Son imaginaire surpassé toutes les folies. Il avait de l'eau à mi-genoux, dans cette eau salée, sur la plage à quelque mètre se trouvait Lily qui venait de lui envoyer un masque à Tuba, plus loin se trouvait Laïla au summum de l'élégance allongée sur un drap de plage dans un maillot de bain des plus envoûtants, encore plus loin Hypérion en maillot de bain lui aussi des parchemins à la main, tout au fond plusieurs personnes floue ; sa grand-mère en train de tricoter, sa soeur un bambin dans les bras et le reste lui était imperceptible. Il envoya un baiser à Lily qu'elle attrapa au vol et plongea dans cet étendu bleu...
La baignoire avait débordé, le fou avait plongé si bien qu'il c'était ouvert le crâne et rependait son sang dans l'eau. Il ne bougeait plus, son corps glissa sous l'eau, un instant ses yeux s'ouvrir accompagné d'un sourire, mais se refermèrent en l'espace d'une seconde. Sa tête commença lentement à s'introduire sous la surface, le menton avait déjà disparu les lèvres suivirent sans résister comme le fit son nez. Seul, ses yeux fermés restaient hors de l'eau. Le train avait débuté sa chute...
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| Sujet: Re: L'imagination est un piège où l'on sombre de jour en jour [With: Hypérion Palmer] Sam 9 Mar - 11:09 | |
| Cela faisait peu de temps que le jeune politicien avait une telle surface médiatique et il en usait et en abusait comme il se doit. Suite à son rapport des plus inquiétants sur le régime de terreur instauré par Eleanor Branstone, son aura avait grandit à un point qu'on le voyait déjà ministre de la magie aux prochaines élections ministérielles. C'était encore si loin. Mais cela restait la personnalité la plus populaire à ce jour selon la plupart des sondages. Et la Gazette du Sorcier, elle-même, ne savait plus trop quoi inventer pour le descendre en flamme. Il paraissait irréprochable et cette apparence lui était salvatrice.
Entre ses discours plus récurrents, sa recherche de célébrité pour le soutenir durant la campagne, Hyperion n'avait plus guère le temps de s'occuper de son enfant, malade mental, différent, qu'il aimait avec force comme on se raccrocherait à une branche au bord d'un précipice. C'était ce qui lui permettait de respirer. Loin de toute cette agitation, il aimait s'occuper paternellement de lui. C'était la dernière chose qui lui restait de sa femme -qui s'était séparé de lui- mais il le voyait moins souvent, à présent. Il avait passé quelques semaines la chair de sa chair à un proche parent. Et cette situation devait perdurer pour quelques temps encore. Si ce n'est pour toujours. Mais non, mais non... Enfin, on ne pouvait pas prévoir. Qui sait ?
La matinée s'était déroulé de façon assez banale. C'est-à-dire qu'après avoir donné une conférence de trois heures, Hyperion avait décidé de rentrer sous les acclamations de ses partisans. Il était allé serrer quelques mains, avait discuté rapidement, le sourire aux lèvres, des évènements qui se déroulaient en ce moment même. Il justifia son choix de co-directeur -Tobias, fils de mangemort et cependant digne de confiance- mais ne s'attarda pas trop longtemps sur le sujet. Quand il fut parti, la grande salle se vida peu à peu jusqu'à ressembler à un désert. Seul quelques elfes restaient pour nettoyer car l'humanité pouvait manquer de propreté en trois heures de temps. Et même en beaucoup moins de temps, d'ailleurs.
Avant de rentrer dans son appartement luxueux, il se rendit au chemin de traverse où il flâna longuement en compagnie de son directeur de campagne. Celui-ci lui conseillait fortement de prendre une épouse avant quatre ans. Il expliqua qu'aucun ministre de la magie n'avait été élu sans une première dame à ses côtés et que cela donnait une impression de stabilité et cela rassurait la population. Hyperion haussa les épaules en disant que ce n'était pas là sa priorité et qu'il pouvait bien être le premier à se faire élire sans une présence féminine s'il le voulait. Ils burent quelques verres au chaudron baveur, dans la limite du raisonnable, et continuèrent longuement à discuter de cette femme hypothétique. Cela pouvait être n'importe qui, ou plutôt non, elle devait avoir un certain prestige. Intérieurement, le jeune politicien l'espérait jolie, mais peu d'entre elle se trouvait célibataire vers trente-cinq ans. Il fallait que son âge se rapprocha du sien, toujours selon son directeur de campagne. Ce dernier lui donna également des nouvelles du violoncelliste des Bizarr's Sister qui donnait son soutien le plus sincère. Tu parles. C'est juste parce qu'il avait publier un rapport compromettant et qu'il se rangeait du bon côté. Voilà.
Il était presque midi quand Hyperion décida de rentrer. Il trouva la maison calme. Son elfe l'accueillit respectueusement. Il lui demanda où se trouvait Romain mais la créature expliqua qu'elle l'ignorait. Il lui ordonna ensuite de préparer le dîner, des spaghettis à la sauce bolognaise, tout simplement. L'elfe de maison courut jusqu'en cuisine comme si on lui avait donné la mission la plus importante sur terre. Après une demi-heure, le tout était prêt. La table était mise et il ne restait que l'arrivée de Romain. "Que fait-il encore..." pensa Hyperion dans un mouvement d'humeur, tout en se levant.
Finalement, il se trouva devant la porte de la salle de bain où de l'eau sortait sur le sol. Nom de Gobelin ! on avait inondé cette pièce en oubliant de refermer un robinet, sans doute. Par mesure de précaution, il frappa à la porte trois fois, puis voyant une absence de réponses, il essaya d'ouvrir, sans succès. C'était verrouillé bien sûr. Il appela une ou deux fois Romain, et il haussa le ton la deuxième fois. Il commença à devenir inquiet. Il sortit sa baguette et ouvrit la porte d'un alohomora parfait.
Hyperion accourut jusqu'au bain où il trouva Romain, inconscient, habillé dans une eau rougit par le sang. Il n'avait pas oublié de fermer le robinet mais avait tout éclaboussé autour de lui, comme un gamin de cinq ans. Non ! c'était un cauchemar. Romain ne pouvait pas lui faire ça ! Il l'avait recueillit et c'est ainsi qu'il le remerciait ? Merde ! Il dépassait les bornes. Il n'était pas écrit sur sa porte "Agence de suicide très fiable" avec en sous-titre "Votre vie est raté, réussissez au moins votre mort !". Non mais !
Le jeune homme sortit de la baignoire le jeune garçon, puis il demanda à l'elfe de prévenir un médicomage de venir. Cinq minutes après, un médicomage, suivit d'un journaliste, entrait. Le second se montra immédiatement irritable:
- Merlin ! Hyperion a tué son deuxième homme ! Est-ce de la pédophilie ? Les deux sont trempés ! Il lui aura fendu le crâne ! C'est terrible ! - Je ne vous permet pas de faire de telles suppositions, monsieur !
En vérité, la situation aurait pu s'envenimer véritablement si le médicomage n'avait pas cessé cette altercation en leur priant froidement de se taire l'un comme l'autre. Il examina rapidement Romain, puis donna son diagnostic:
- Il a visiblement essayé de se suicider...
"Bravo ! Einstein !" songea ironiquement Hyperion.
- Son crâne est fendu et c'est une chance qu'il se soit pas mort sur le coup... de même qu'il a évité la noyade. Ce garçon est un miraculé !
Il sortit ensuite sa baguette pour fermer le crâne de Romain. Puis il donna deux potions que Romain devait ingurgiter avant chaque repas. L'une pour consolider la tête et l'autre pour retirer l'eau qui se trouvait sans doute dans ses poumons. Ensuite, le journaliste comme le médicomage partirent. Le premier promit de faire un article sensationnel. Cela n'annonçait rien de bon.
Le médicomage avait dit que Romain pouvait se réveiller le soir même ou le lendemain matin. Tout dépendait de lui et de sa volonté. Cela pouvait même prendre plusieurs jours. Mais il ne fallait pas désespérer et lui donner ses potions durant son sommeil s'il le fallait.
Hyperion était consterné... |
| | | Romain P. Lesage♦ Faculté d'Art et de Lettres ♦
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Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 19 ans Double-compte: Artémis - Pearl Travail/Etudes: Etudiant | Sujet: Re: L'imagination est un piège où l'on sombre de jour en jour [With: Hypérion Palmer] Sam 9 Mar - 12:22 | |
| L'eau était bonne et la faune sous-marine offrait un magnifique spectacle. Cette eau bleue azure parfaitement limpide dévoilée tous ses secrets. Romain s'était pris d’affection pour un petit poisson bleu qu'il suivait paisiblement. Celui-ci paraissait jouer avec lui, et nager tantôt sur le dos tantôt sur le ventre. Romain avait le sourire c’était une magnifique journée. Il ne savait pas combien de temps il était resté ainsi parmi ses amis les poissons, mais il finit par sortir de l'eau. Sur le bord Lily l'attendait avec un grand sourire et il la rejoignit. Ilséchangèrent quelques mots et bras dessus bras dessous ils quittèrent la plage profitant du merveilleux coucher de soleil qui s'offrait à eux. Romain qui n'en faisait qu'à sa tête souleva la jeune fille et décida de l'emmener dans son château merveilleux tout en haut du mont rêve. « Allons-y mon Lys ! » * * * Romain ouvrit les yeux. La lumière du soleil lui demanda un temps d'adaptation, mais il avait le sourire. Cette journée commencée par un magnifique soleil. Bizarrement il sentait comme des milliers de fourmis dans ses poumons lorsqu'il inspirait et expirait. Il se redressa à l'aide de ses bras et fut pris d'une douleur à la tête. « Non d'un gobelin au coeur joyeux, pas aujourd'hui ! »Romain pensait avoir attrapé un virus et il ne le voulait absolument pas. Il rêvait de sortir dehors sous ce soleil radieux. Il passa sa main sur son front et sentit la présence d'un pansement. Il fronça les sourcils tâtonnant délicatement le tissu. « Mais qu'est-ce que j'ai encore fait ? » Il regarda autour de lui, rien ne semblait avoir bougé. Il y avait de petites fioles sur la table de chevet qui lui était étrangère, mais du reste rien. Il fut pris d'une toux qu'il eut du mal à stopper et qui lui arracha les poumons. Il réalisa ensuite qu'il se souvenait être chez Hypérion, mais le pourquoi du comment, ça il l'ignorait. Il s’essaya sur le bord du lit et posa ses pieds au sol. Il se frotta le visage et les yeux, se disant qu'il avait dormi comme une marmotte et qu'il avait fait un merveilleux rêve. Il essaya de ce levé une première fois, mais rien. Il avait tenu sur ses jambes à peine quelques secondes. Il retenta une seconde fois et de là il put s'aider à marcher grâce aux murs et meubles. « Une sorcière m'aurait elle jetée un sort durant mon sommeil . » Il sourit, amuser par la situation bien qu'il réalise que quelque chose clochait. C’était quand même étrange qu'il se trouve ici, bien qu'il lui semblait y être depuis un petit moment, qu'il ait un pansement sur le haut de la tête et qu'il se sente si étourdi. Il atteignit la porte difficilement, mais surement, qu'il ouvrit. Il sortit sa tête de l'encadrement regardant à sa droite et à sa gauche. Personne. Il longea le mur du couloir jusqu'à la salle de bain où devant le miroir il observa sa tête. Il souleva légèrement ce bandeau, mais à la vue de ce qui semblait être une vilaine coupure il le remit en place. Il alla s’asseoir sur le bord de la baignoire le temps de se reposer. « Aurais-je été victime d'une crise de somnambulisme !? Et pourquoi je ne suis pas à l'école moi ?»Oui, ça il se le demandait bien. Il se demandait surtout comment il avait réussi à sortir du collège. Se levant d'un coup il réalisa que ses camarades de classe se trouvaient dans un collège privées de tout à cause de la vilaine directrice. Ils avaient même commencé à prévoir un plan pour la fête de Noël qui aurait lieu dans quelques jours. Il se dirigea vers les escaliers et descendit les marches une par une sur les fesses. Il avait la tête étourdie et mieux ne valait-il pas qu'il se blesse encore une fois. Ne voyant toujours personne à l'horizon il se dirigea vers le salon d'où il lui avait semblé entendre du bruit. Il frappa deux fois et s'annonça. Il espérait pouvoir avoir des réponses à ses questions. |
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| Sujet: Re: L'imagination est un piège où l'on sombre de jour en jour [With: Hypérion Palmer] Jeu 4 Avr - 10:32 | |
| L'inquiétude s'était emparée de l'esprit d'Hyperion. Il faisait les cents pas dans la pièce voisine de celle où se trouvait Romain. Mais qu'est-ce qui lui avait prit d'essayer de mettre fin à ses jours ? Certes, cet enfant n'était pas très jovial et il était enclin à une certaine mélancolie. Mais comment l'imaginer suicidaire ? Ah ! non ! C'était définitivement égoïste de sa part. Hyperion avait prévu de lui payer ses études, le voyant comme son fils. Imaginez un peu sa douleur toute paternelle tandis qu'il attendais le réveil de Romain. Il avait repoussé un dîner, le soir, qui était important, avec un autre chef de parti, rien que pour celui qui avait voulu mourir.
Soudain, on entendit un bruit de l'autre côté de la porte. Ainsi, celui qui en était venu à rater sa mort était de retour parmi les vivants. Hyperion resta paralysé quelques secondes devant la porte close. Il s'osait plus respirer ni penser à ce qu'il lui dirait en entrant. Il sentait bien poindre une pointe d'allégresse monter en lui et il préférait néanmoins la réprimer d'un revers de la main. Il avait le souffle court et l'idée même de devoir entrer pour parler avec Romain le faisait frémir. C'est qu'il avait eu des liens intimes avec la mort dans sa vie. Il avait tué quelqu'un. Avec sa baguette magique. Et à ce titre, on pouvait le qualifier de meurtrier. Au fond, la Gazette devait avoir raison. Il était insensé de vouloir élire un assassin. Peut-être devait-il abandonner, tout abandonner. Ce n'était pas à la tête du pays qu'on avait un réel impact sur le bien-être de la population. Il aurait sans doute dû donner tous ses gallions qui dépérissaient misérablement dans son coffre, à Gringott's, la banque des sorciers tenue par des gobelins.
Allons, c'était ridicule. Il devait se reprendre et soutenir Romain. Il ne fallait pas qu'il se produise le contraire. Il imaginait déjà celui qui avait tenté de se suicider, le consolant, lui qui devait aller bien, normalement. Mais il se sentait fragile et trop faible pour porter la tristesse d'un autre. Il était fatigué, las.
Finalement, il se décida à frapper deux coups timides, puis à entrer doucement. Il n'osait pas tout à fait regarder en face Romain. Le jeune politicien conservait un sourire bienveillant qu'il trouvait faux. Il ouvrit la bouche mais ne sut que dire. Allait-il dire des banalités, faire comme si rien n'était arrivé ? Ou allait-il tenter de le rassurer et de l'écouter sur ses peines ? A moins qu'il ne le sermonne un peu sur ce qu'il avait fait... Il décida en premier lieu de s'asseoir dans un fauteuil. Puis, sans regarder Romain, il commença:
- Ce que tu as fait m'a beaucoup inquiété, Romain. Je ne sais pas pourquoi tu as essayé de faire cela. Si tu veux me le dire, vas-y, n'hésite pas. Sinon... -Il se relève brusquement- Ah ! je ne sais pas ce qui t'as pris. Non, je ne sais pas ! Et ce n'est pas parce que tu me promet de ne plus rien tenter que je vais te croire. Ecoute-moi bien. Je vais te prendre un rendez-vous avec un psychiatre, monsieur Scamander, que tu le veuille ou non.
Il ne savait pas si ce qu'il avait dit était bon. Les mots étaient sortis tout seul, sans qu'il ait eu besoin de réfléchir. Il avait juste cette impression que cela n'avait rien apporté de bien concret. Il n'était pas prêt à s'occuper d'un adolescent, suicidaire de surcroît. Force était de constater que nonobstant la confiance qu'il avait placé dans ce garçon, il ne pouvait se fier qu'à lui-même. Or cet acte raté et monstrueux l'avait complètement abattu.
Kaput. |
| | | Romain P. Lesage♦ Faculté d'Art et de Lettres ♦
Messages : 261 Date d'inscription : 17/11/2012
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 19 ans Double-compte: Artémis - Pearl Travail/Etudes: Etudiant | Sujet: Re: L'imagination est un piège où l'on sombre de jour en jour [With: Hypérion Palmer] Ven 5 Avr - 11:21 | |
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Romain ne s'attendait pas à ça. Il n'avait aucune idée de ce qu'il lui était arrivé, mais les yeux d'Hypérion lui donnèrent des frissons dans le dos. Il réalisait que quelque chose de grave avait dû ce produire, il sentait qu'il avait fait quelque chose, mais malgré tout il ne se souvenait de rien. Romain avait suivi du regard le politicien qui allât s’asseoir dans un fauteuil. Il n'avait encore rien dit, mais le jeune garçon sentait déjà les sermons arrivés à lui.
Ce que tu as fait m'a beaucoup inquiété, Romain. Je ne sais pas pourquoi tu as essayé de faire cela. Si tu veux me le dire, vas-y, n'hésite pas. Sinon...
Romain fut surpris de la prise de hauteur de l'homme qui se trouvait non loin de lui si bien qu'il s'assit à son tour très rapidement.
Ah ! je ne sais pas ce qui t'as pris. Non, je ne sais pas ! Et ce n'est pas parce que tu me promet de ne plus rien tenter que je vais te croire. Ecoute-moi bien. Je vais te prendre un rendez-vous avec un psychiatre, monsieur Scamander, que tu le veuille ou non.
Romain se sentait mal. Il ne savait pas quoi répondre. Mais qu'avait-il tenté ? Qu'est-ce qu'il avait fait d'aussi traumatisant ! Il hésita un instant à prendre la parole. La personne pour qui il éprouvait autant d'amour qu'à son propre père semblait abattu. Abattu à cause de lui. Il se gratta la tête ce qui lui fit faire une légère grimace. Il l'avait oublié ce pansement.
« Je suis vraiment désolé Hypérion... J'irais voir M. Scamander si c'est ce que tu veux. »
Il avait parlé d'une voix faiblarde. Romain avait honte. Honte de ne pas savoir le pourquoi du comment il se retrouvait dans une telle situation. Il avait beau se creuser les méninges rien ni faisait. Pour lui, hier encore il se trouvait bien sagement au collège Poudlard à l'approche du Noël à organiser une rébellion. Il avait quitté des yeux Hypérion. Son regard lui semblait trop lourd à supporter et il détestait cela. Se trouver ainsi les yeux dans les yeux avec un grand vide dans le cerveau lui mettait une sacrée blouse. Son regard s’arrêta sur un journal. La une n'était pas très importante, mais l'information du bas de page faillit faire tomber dans les pommes l'amnésique qui c'était levé pour s'en emparer.
« Miséricorde, Dieu... »
Le journal daté de début mars, mars 2023. Romain venait de faire un bond en avant de trois mois. Il se tourna vers Hypérion les yeux humides. Il réalisait qu'il n'y avait sens doute rien à voir avec la magie, mais que tout venait de lui. Les paroles d'Hypérion devaient être justifié et normale. Romain tâtonna du bout des doigts son siège où il se laissa tomber. Il était choqué. Il ne savait pas quoi faire et surtout quoi dire.
« Hypérion... J'aimerais que tu me dises honnêtement ce que j'ai fait hier ou les jours précédents. Je pense... Enfin, j'ai oublié. Je croyais que nous étions en décembre 2022, mais il semblerait que non. »
Romain avait envie de pleurer, pleurer comme un enfant. Il avait oublié trois moi de sa vie. Trois moi qu'il pensait capitale pour son avenir à Poudlard.
« Et Poudlard !? Comment vont les autres !? Je les ai abandonné !? »
Romain c'était rué sur Hypérion. Il avait les mains sur ses épaules et le regarder dans les yeux. Quelques larmes lui étaient apparut au coins des yeux. Il s'inquiétait pour tout le monde surtout pour Lily. Y avait il eu une bataille dans laquelle il aurait été blesser ? Le monde était il au courant de la dictature d'Eléanore Brandstone ? Pour quoi avait il perdu de mémoire trois moi de sa vie.
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| | | | Sujet: Re: L'imagination est un piège où l'on sombre de jour en jour [With: Hypérion Palmer] | |
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