InvitéInvité
| Sujet: Ulric Difeable [Terminé] Mer 15 Jan - 11:07 | |
|
| Nom : Difeable ; Prénom Ulric ; Âge : 38 ans ; Date de naissance: 1er août 1984; Métier : Journaliste et tueur à ses heures ; Ancienne maison : Gryffondor ; Pureté de sang sang-mêlé; Baguette magique: baguette de vingt-cinq centimètre, plutôt souple, au bout incliné, en bois de cerisier (vernis entre le blanc et le rose) et contenant un cheveux de sirène; Physique : D'une certaine façon, je crois être frappé d'un certain mal: un magnétisme qui fait tourner la tête des femmes comme des hommes à mon passage. Certains vous dirait que je ne suis qu'apparence; ils n'auraient pas tout à fait tort. Je suis plutôt d'une grande taille, mais ce n'est finalement pas ce détaille qui en impose vraiment. Je pense que tout passe dans les expressions de mon visage. Et mes yeux, aussi. Comment faire une description de soi sans se perdre ? Je vous le demande un peu... Un coup, un mot me semble trop imprécis, une autre fois pas assez mélioratif... que sais-je de mon apparence, moi qui passe parfois une heure à me préparer devant la glace ? Je sais que je suis naturellement froid, souvent la peau un peu mat - et parfois blanche comme la neige. Quant à ma chevelure - quel joli mot, on a déjà l'impression de voir la cascade alors que je les ai si court et que dans ma jeunesse j'aurais pu vouloir devenir hippie si ça se trouve -, ma chevelure, donc, est d'un blond magistrale. Magistrale. Je ne dirais pas que je suis d'une beauté exceptionnelle. Je fais partie de ces personnes naturellement charmante et dont on ne peut s'empêcher d'apprécier au premier coup d'oeil. Pourtant, on le verra rapidement, j'ai tendance à être déjanté, pour le moins, et plus d'une fois on m'a prit pour un fou. Ah, mais un fou bien habillé. Un dandy, comme on dit... Caractère : Admettons que je sois un peu... dérangé. C'est une chose qui me plaît, personnellement. Et pas seulement parce qu'elle font de moi une personne tout à fait unique en son genre. Je dirais que cela fait partie de ma fierté, en quelque sorte. Je pourrais parler de moi pendant des années, je suis un sujet intarissable. Imaginant, bien entendu que vous n'ayez pas tout ce temps à vous, je me contenterais de faire rapidement le tour des critiques - blâmes comme éloges - que je reçus au court de ces trente-huit dernières années. Tout d'abord, l'un des mots "pas gentil" qui est arrivé à mes oreilles est: perfide. Je me présente toujours sous l'astre le plus avantageux. Souriant tel un ange, mais gardant toujours derrière le dos un poignard luisant. Je suis donc malin, c'est-à-dire que je n'hésite pas à utilisé mon intelligence et à ruser sans vergogne. D'un autre côté, naturellement impatient, je révèle à de rare moment une certaine impulsivité également. Mais qui pourrait m'en blâmez, ma chère dame ? Hein ? Je ne m'énerve pas, non. Du moins, pas d'une manière extérieure, mais la nature m'ayant doté d'une grande imagination, j'ai déjà puni de multiples manières de personnes le méritant - quelques castrations, ici et là, bref, rien de bien méchant qu'auraient pu faire un gentil écolier. J'ai cette tendance à séduire, non pas malgré moi car ce serait là une étrange flatterie de mon crue, et je le fais d'une façon excessivement directe. Même s'il peut m'arriver de tourner autour de la lady un petit temps, histoire d'arriver à mes fins. Je suis manipulateur, rappelons-le, rappelons-le ! J'avais un ami, admettons qu'il s'appelle Chuck, qui trouvait curieux tout ce côté à la fois sanglant, mais en même temps cultivé. Je suis écrivain à mes heures, tueurs à d'autres, et quoi ? qui a dit qu'il fallait être bête pour retirer le fil ténue d'une vie mal entretenue ?
|
L'Histoire Minimum 30 lignes |
Voici donc mon histoire, cher ami: Celle d'un être exceptionnel dans un monde banal. On a toujours essayé de me faire prendre un chemin particulier. Mais j'ai toujours suivis ma propre voie - aussi sinueuse soit-elle. C'est à cela qu'on remarque le mérite d'une personne. La décision de faire le mal est alors plus honorable et si l'on considère qu'un individu se constitue dans ses choix, je crois que je suis en droit d'être fier de moi.
Et quoi ? t'insurgeras-tu. Sous les traits d'un illustre assassin tu te permets de darder fièrement ton orgueil ? Certes, non. Je ne me permettrais pas de hurler en plein vent ma joie d'être le plus puissant tueur à gage de mon temps. Il y aurait alors dans tout cela une délicieuse indécence qui t'agacerais, qui émoustillerais à tes dépends tes hormones. Je plaisante, évidemment.
Pour comprendre, bien sûr, toute cette allégresse qui anime cette lettre, cette vie, peut-être devrais-je te raconter une somme d'anecdotes barbantes et sans saveurs. Mais puisque tu insistes, je vais carrément revenir à la source de mon premier souffle: ma naissance. Car oui, si tu souhaites comprendre ce que je suis (et ne dis pas le contraire, tu ne veux que cela, tu n'en dors plus la nuit !), il va falloir te délecter des racines de ma prime jeunesse, et remonter jusqu'à mon âge vénérable. Trente-huit ans cet été: champagne !
Pour autant que tu le saches, je n'ai pas toujours été cette créature délurée que tu as rencontré dernièrement. En fait, très longtemps, je me suis dissimulé sous un drap timide. Frigide, je l'étais. Sérieux également. Tout ceci était sans doute le triste résultat d'une éducation stricte, celle qu'on donne à un sang pur (ou tout au moins à ce que l'on croit être un sang pur). Enfant, je n'étais qu'un automate dont les gestes, saccadés mais précis, exécutais avec une grâce indéniable l'étiquette dut à un rang qui n'était pas le mien. Comme toujours, je m'égare lorsque je me mets en tête d'écrire un joli courrier.
Le 1er août 1984 naissait un charmant poupon. Moi. C'était une belle nuit où la brume algide enveloppait d'un inquiétant manteau le manoir familial. Monsieur et madame Difeable étaient heureux d'avoir leur premier enfant. Leur unique chose. L'un et l'autre se faisaient vieux et se satisfaisaient parfaitement de ce petit truc braillard. Ils se croyaient sangs purs - les pauvres - et s'imaginaient déjà, rayonnant sur leurs pairs, plaçant au centre du monde leur soleil, le sang de leur sang. Oui, c'est encore de moi que je parle. On a tendance a oublier ces sorciers qui se sont pris pour une ascendance supérieure pendant des siècles, faute de vérifier leur arbre généalogique, et qui ont constaté -ô drame !- l'effondrement de leurs rêves édulcorés durant la guerre de Tu-Sais-Qui, il y a deux ans. De nombreux sangs purs n'en sont pas réellement, c'est la vérité, et ils se targuent de leur statut maudit, alors que des histoires d'incestes jalonnent les pages de leur histoire. Charmant. Amusant, également.
Or donc, mon enfance fut hantée par la présence d'un précepteur à l'esprit aussi niais qu'étroit. Je n'étais pas un gosse très difficile; j'exécutais docilement tous les ordres dans un silence poli. A l'époque, j'avais appris à me taire le plus souvent et à dissimuler mes émotions derrière un masque de glace. Pourtant, malgré toutes ces précautions, j'ai subis des centaines de coups de cravaches. Mes parents s'émerveillaient du résultat qu'ils pensaient dut à ces coups. Je n'étais pas éduqué. J'étais dressé comme un chien racé qu'on pense présenter un jour à un concours.
Jusqu'à onze ans, j'étais leur petit animal de compagnie. Puis, je me suis rendu à Poudlard. Avec une certaine appréhension, je dois l'admettre. Bien sûr, comme tout le monde, j'avais entendu des trucs sur l'école. On parlait de milles et milles merveilles. Comme un conte de fée. Et puis, il est vrai que même bercé tendrement dans la sorcellerie, on ne pouvait rester indifférent à la magie de Poudlard. Elle avait une saveur bien différente. Je ne sais pas trop comment t'expliquer la chose. Disons que c'était comme si on redécouvrait qu'on était des sorciers en arrivant au château.
Je ne peux pas dire que je fus un élève particulièrement sérieux. J'étais très fort en sortilège, en métamorphose, complètement pourris en botanique et en potion. Et pour le reste, j'étais moyen. Je ne me démarquais pas particulièrement de mes camarades.
Il faut comprendre. Je découvrais un monde de liberté. Plus personne pour vérifier clairement mes devoirs. Je restais timide, quoique d'agréable compagnie. Je ne dirais pas qu'on me recherchait forcément dans mon coin, mais si d'aventure il m'arrivait de rejoindre un groupe ou un autre, on m'adressait un sourire. J'étais bon public, aussi; je riais volontiers à tout et à rien. Je n'étais pas mauvais au quidditch et je passais le plus clair de mon temps sur le terrain, en tant que poursuiveur, lors de parties improvisées. Jamais je n'intégrais l'équipe, néanmoins.
En cours, j'éprouvais la joie de rêvasser sans en être inquiété. En grandissant, je commençais parfois à écrire quelques poèmes au ton affreusement naïf, sur l'amour, la peur, le courage, le dépassement de soi et tout ce genre de conneries. A quatorze ans, on était en 1998. Tu devine ce que cela veut dire. Voldemort. Moi, j'étais trop jeune pour être mangemort, et c'est sans doute ce qui me sauva. Mes chers parents me reprochaient déjà à l'époque de n'éprouver qu'une vague neutralité pour les inférieurs. Mais à cette époque, ils avaient d'autres soucis qui firent chuter leurs rêves de puissances et de grandeur. En fouillant leur arbre généalogique, pour vérifier, ils comprirent qu'ils n'étaient pas des sangs purs et qu'il y avait eut un "accident de parcours" au cours des derniers siècles. Le tout ne fut pas ébruité, mais tu imagines évidemment le drame qui s'ensuivit. Nous étions les faux sangs purs, les importeurs; il fallait à tout prix le cacher au monde entier.
Avec l'épuration des mangemorts, le tout présidé par ce très cher Potter, ce sont des centaines de familles qui ont vu leurs parents partir en prison, comme s'ils étaient criminels. Mais le soldat d'une armée peut-il être punit à la place de son chef ? Pourquoi devrait-il payer pour des idées qui ne conviennent pas à une société plus glacial et étroite qu'on ne le dit ?
Pourtant, la peine de mes parents fut vite terminée, et même écourtée dans des délais plutôt brefs. Ils sont revenus assez tôt pour continuer à pourrir mon existence. A l'époque, un mariage était dans l'air. Le genre arrangé par les parents, sans l'accord des principales concernés. Bon, pour le coup, je n'ai pas bronché. Ma future moitié n'était pas moche. Ce n'était pas exactement une beauté, mais il y avait quelque chose quand même. Dans le regard, je crois, oui, c'était dans le regard. Elle avait une manière de vous regarder, comme si elle vous perçait à jour. Comme si elle savait et qu'elle vous le signifiait à la dérobée. En vérité, c'était une pauvre cruche. Sa bêtise m'exaspérait à un point, tu ne peux pas savoir... J'aurais pu en abuser, à la limite, c'est vrai. Mais à l'époque, j'étais très jeune. J'avais tout juste dix-huit, et un certain optimisme mêlé à un minimum d'éthique -pouah ! Je n'en ai même pas profité pour la trompé pendant les cinq ans qui nous ont unis. Et pourtant, ce n'était pas les occasions qui manquaient, vraiment.
A vingt-cinq ans, j'ai divorcé de ma femme. Je venais de finir mes études de journaliste et étais engagé par Sorcier Hebdo (la Gazette du Sorcier m'ayant clairement snobé). Sous l'influence d'un collège, j'ai multiplié mes sorties, mes soirées. Je buvais déjà parfois. Là, c'était pratiquement chaque soir la glorieuse beuverie. J'aimais trop les femmes et l'alcool. Mais je me redécouvrais complètement. Une nouvelle personnalité avait poussé en moi-même. J'étais plus confiant, plus séducteur, plus fort, plus beau. J'étais plusse, tout simplement. D'un autre côté, je rendais en retard des articles, je bâclais mon travail, et j'avais la menace d'un renvoi au-dessus de la tête. Et ça n'a pas manqué.
Ce n'était pas grave. J'avais sous le bras un recueil de nouvelles, un autre de poèmes. J'aurais dévoré le monde. J'étais sûr d'être le meilleur, tu vois ? Je n'ai pas été publié, mais je ne sais pas trop comment, j'ai finis par devenir rédacteur d'une section sans intérêt dans la Gazette du Sorcier, par l'intermédiaire d'un éditeur qui avait été "réellement charmé" par ma plume. Mais pas assez pour me publier, visiblement.
Au niveau financier, c'était moins rigolo. Mes relations avec mes parents s'étaient beaucoup détériorées suite à ma séparation avec ma femme. Ils ont finis par coupé les vivres, les salauds. Plus d'argent. Et mon côté dépensier ne me permettais pas de mener le train de vie que je voulais.
Pendant deux ans, ma dette s'est accumulée. Je lisais, j'écrivais, je buvais, je chantais -faux- et dansais dans les tavernes. Je capturais souvent quelques conquêtes féminines et je les rejetais de mon logis le lendemain matin aux aurores. La belle vie quoi. Jusqu'à ce qu'on me saisisse, c'était parfait.
A nouveau, on me menaçait de me virer, et cette fois-là je n'avais pas mes douces illusions de devenir écrivain.
Ma situation était plus qu'insupportable et allait de mal en pis. Je ne savais plus quoi faire, ni vers qui me tourner. Cette expérience me montra aussi à quel point les amis sont nombreux quand on a de l'argent et qu'ils sont invisibles quand on est dans le besoin. Je le dis sans cynisme. Quelques-uns m'aidèrent. Mais la plupart disparurent dans la nature.
J'avais vingt-neuf ans quand un de mes anciens camarades de classe me proposa un travail bien particulier. Il me promettait une forte somme d'argent si je tuais sa femme et son fils. Révolté tout d'abord par ce boulot, le nombre de gallions finit pourtant par me convaincre.
Comment te décrire le soir de mon premier meurtre ? Comment t'expliquer l'adrénaline, le souffle court, la peur, la sueur, la tension qui émanait de moi ? La porte de l'énorme maison avait été laissée ouverte. D'un pas prudent, j'entrais dans le domaine de l'interdit. Pendant un instant, je songeais à faire demi-tour. J'avais l'estomac complètement nouée et une petite voix ne cessait de me répéter que ce que j'allais faire était mal.
Pourtant, en arrivant en face de cette femme endormi, je n'ai pas hésité. En fait, je ne l'ai pas tué tout de suite. J'ai tourné un instant autour du lit, pas tellement parce que la tâche me semblait insurmontable. Je la trouvais simplement jolie avec sa jambe nue qui dépassait du drap. Et elle avait ses cheveux longs, d'ébènes qui coulaient le long de sa tête. Tandis qu'elle respirait, on voyait sa poitrine se soulever. Il y a quelque chose de très sensuel dans l'acte de tuer.
Je me suis découvert tout à fait cruel. Pourquoi ai-je tenu à trucider le fils sous les yeux de la femme ? Je ne saurais te le dire. Il y avait des pulsions, meurtrières, qui me poussaient à le faire. Tout simplement.
J'ai empoché l'argent, récupéré un appartement luxueux, un autre moins cher (celui dans lequel je t'ai séquestré, tu te souviens ?) et la petite vie a repris. Je me suis révélé excellent en tant que tueur à gage, mais également en tant que voleur. Parfois, je devais seulement prendre des informations. Et tu ne devineras jamais... les personnes dites "méchantes" ne sont pas forcément ceux qui m'emplois le plus. Tu serais étonné de découvrir certains héros de l'Ordre du Phénix qui n'hésitent pas à louer mes services.
Tu me diras: mais après tout, c'est toi qui tue tous ces gens ! Oui, certes. Mais je ne suis que l'outil innocent du crime. Un excellent outil, c'est vrai, mais juste un outil, bon Dieu ! Même les moldus s'intéressent à mes meurtres, et ils sont parfois plus nombreux à me payer que les sorciers. Comme quoi, cela inverse complètement la tendance que nous avons à nous apitoyer sur ces imbéciles de moldus...
De fait, je suis certainement le tueur à gage le plus prisé de ma génération. Et à présent, je me suis remis à réécrire quelques articles que je vends au journal le plus offrant. Mercenaire jusqu'au bout... Mais ça me convient tout à fait.
Je dois te laisser. J'ai un gosse de riche à liquider. Je coupe un peu trop abruptement cette lettre, mais c'est que je suis pressé. Beaucoup d'argent en perspective. Tu n'imagines même pas. En tout cas, j'ai hâte de recevoir ta réponse, Jake, même si je risque de la lire seulement deux ou trois jours après (un petit voyage sera nécessaire pour aller tuer ma cible), Avec toute mon affection, Morphée Pseudo : The genius (pour les intimes) ; Age : 139 ans ; Impressions du forum : Superbe, vraiment, et les admins ont l'air tout à fait formidables ; Activité 3846454/7 ; Célébrité sur l'avatar: Leonardo Di Caprio; Comment avez-vous connu le forum?: Je l'ai co-créé =D; Code Ok by myself | © Vesper | |
Dernière édition par Ulric Difeable le Lun 20 Jan - 14:15, édité 17 fois |
|