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Jacob Dragonneau♦ Faculté de Politique ♦
Messages : 1638 Date d'inscription : 04/05/2012
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 18 ans Double-compte: Travail/Etudes: | Sujet: L'absurde en scène Ven 9 Nov - 12:30 | |
| Je remercie grandement ce qui m'a inspiré: c'est plus un hommage, en quelque sorte à un esprit totalement absurde !
Je naquis à l'âge de quatre ans et deux semaines, c'est-à-dire qu'à ma naissance, je fis déjà preuve d'une grande précocité. A la crèche, on voyait bien que j'avais une longueur d'avance sur les autres bambins, et ce, dans tout les domaines. Cela ne devait jamais changer. J'avais une remarquable intelligence par rapport à eux et j'apprenais à grande vitesse. J'avais également une bonne mémoire que j'égarais dans un tiroir parfois, mais que je devais toujours conserver.
Je me souviens notamment d'avoir porter ma deuxième culotte avant la première, car ma précocité n'avait pas d'égale. J'étais plutôt en avance sur les autres et ce n'était pas anormal, ma foi, pour quelqu'un qui avait quatre ans de plus que son âge.
Par la suite, je perdis très tôt mes parents, bêtement d'ailleurs, dans la foule d'une foire bondée. Je fus donc placé à titre temporaire comme "orphelin provisoire" par les autorités, jusqu'à mes dix-huit ans (c'est-à-dire quand j'en aurais eu vingt-deux). Mais je ne devais pas retrouver mes parents, à Jamais, et comme je m'ennuyais en pension, je me suis enfuis. Pour survivre, il fallait néanmoins un peu travailler dans des métiers plus ou moins louches parce qu'on refusait forcément d'embaucher un enfant de huit ans qui aurait pu en avoir douze. Je fus donc successivement tester de sucette dans un magasin de bonbon clandestin, puis montreur de tissus féroces et enfin inventeur de machine volante qui s'écrase avec leur propriétaire, sans leur portefeuille s'il vous plaît.
Puis, je suis allé à la ville de Jamais qui se trouvait dans un pays lointain. Par une curieuse coïncidence, je retrouvais mes parents, vieilli par l'inquiétude d'avoir perdu leur numéro de téléphone dans une foule enragée. Ils consentirent à mon retour et le soir même, on fêta mon retour avec un plat préchauffé la veille et un pain dur.
Je me souviens une anecdote qui frise la cocasserie à mon sujet lorsque j'eus dix-sept ans plus quatre. Rien que d'y penser, j'en ris, cher lecteur, j'en ris. J'aurais voulu vous la raconter dans le menu détail, mais je viens de me souvenir que ce n'est pas à moi qu'elle est arrivé, cette histoire, et elle n'a donc plus aucun intérêt.
A dix-huit ans, on fêta mes seize ans parce qu'on avait justement oublié de le célébrer à cette époque-là. Je me permis de leur faire remarquer que je n'avais pas seulement dis-huit ans mais également vingt-deux ans. On me regarda gentiment et on me demanda d'aller me coucher pendant qu'ils iraient se réjouir de l'anniversaire de ma naissance. Ce qui, vous en conviendrez, est assez injuste parce que je savais que j'avais raison puisque je n'avais jamais eu tort.
Deux ans s'écoulèrent paisiblement. J'étais vendeur d'aspirateur portatif et je faisais le porte-à-porte pour gagner mon pain. Le succès était au rendez-vous.
Malheureusement, une guerre terrible éclata et de par ma jeunesse, je dus payer la bêtise de la cause et inversement. Je m'étais coupé le bras droit habilement pour ne pas aller me faire bêtement abîmer dans des batailles inutiles, mais on me fit remarquer que j'étais gaucher et que l'arme qui avait été inventé par un éminent mangeur de chaussettes sales pouvait très bien être utilisé par une seule main.
Je participais donc à ces batailles stupides.
Fort heureusement, à mon retour, j'accumulai assez d'argent pour m'en acheter un nouveau chez un marchand de bras très doué qui m'en refit un comme neuf.
Je décidai de commencer une vie étudiante dans la section des astronautes nautiques, et comme tous, j'avais des soucis d'argents qui m'obligèrent à inventer des recettes peu coûteuses. C'est ainsi que j'ai inventé la sauce tomate sans tomate. Devant le régal que je m'en fis pendant tant d'années, je pense qu'il s'impose de vous en donner la recette: Prenez d'abord deux litres d'eaux, pas plus. Faite la bouillir à feu doux. Pendant ce temps-là, plus ça chauffe, plus vous pouvez ajouter des cuillers à soupe d'eau. Ne lésinez pas surtout ! Lorsque cela bout, vous pouvez refroidir le tout dans un demi litre d'eau. Si la sauce est trop chargé, n'hésitez pas à ajouté un autre demi litre d'eau afin d'épaissir les coins qui risque d'être un peu collant si vous n'avez pas bien mélanger le tout. Et voilà, régalez-vous !
Au niveau professionnel, je ne me suis pas immédiatement trouvé. Je commençai par vendre des sacs de chips après avoir passé un diplôme d'éplucheur de carottes. Puis, il me vint à l'évidence que je n'aimais pas cela et que je préférais encore enseigner la théorie de l'endormissement dans un canapé confortable. Je passai bien souvent à la pratique pour bien montrer à mes élèves qu'il était important de se mettre au travail dès le début. Il ne s'agissait pas de flemmarder, mais de devenir dormeur sur canapé professionnel. Avec moi, il y eut une foison de bonne notes. Seul quelques insomniaques furent recalés, mais ils ne m'en tinrent pas rigueur.
Par la suite, il m'arriva une aventure pour le moins déstabilisante. Il faisait froid, c'était l'hiver. J'avais beaucoup de route à faire et j'utilisais le moyen de transport que n'importe qui aurait utiliser sur une autoroute: un chameau de course bien entraîné. Il fallut pourtant que je m'arrête pour satisfaire un besoin naturel contre un arbre. Je fus alors coincé-là jusqu'au dégel !
Je devais alors mener une vie bien rempli. Je donnais de nombreuse conférence sur la théorie des sorbets trop glacé et je répondais sans problème à toutes les polémiques qui en incombait.
Avec une vie professionnelle aussi remplie, je devais bien finir par me lancer dans la politique. Je devenais alors président avec 2 % des voix et 98% de votes blancs. Je régissais le pays d'une main de fer.
C'est à ce moment-là qu'on me demanda de publier une autobiographie. La voici. J'espère que fort de mon expérience, elle sera un modèle pour la jeunesse actuel qui se plonge présentement dans une débauche qui m'inquiète fortement. |
| | | Matthias J. Hobbes♦ Faculté de Médecine ♦
Messages : 836 Date d'inscription : 07/11/2012
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 19 ans Double-compte: Laila et Margaret Travail/Etudes: Étudiant en Médicomagie, 2e année | Sujet: Re: L'absurde en scène Ven 9 Nov - 13:50 | |
| Très cocasse. J'ai bien aimé. Voilà que je continues de rire silencieusement, bien après la fin de ma lecture. |
| | | Lily L. Potter
Messages : 2981 Date d'inscription : 09/07/2012 Age : 29
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 14 ans. Double-compte: Nienna Selwyn. Travail/Etudes: Quatrième année. | Sujet: Re: L'absurde en scène Ven 9 Nov - 13:51 | |
| C'est très.. particulier. Mais bien écrit. J'aime. |
| | | Jacob Dragonneau♦ Faculté de Politique ♦
Messages : 1638 Date d'inscription : 04/05/2012
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 18 ans Double-compte: Travail/Etudes: | Sujet: Re: L'absurde en scène Ven 9 Nov - 17:03 | |
| Merci x) Je suis définitivement fou !
Maintenant, voici une pièce de théâtre qui aura un succès fou plus tard, ou au moins le début:
Un homme est assis sur un banc et un autre le rejoint. Nous les appelons respectivement Homme A et Homme B si vous le voulez bien
Homme A: Bonjour monsieur ! Homme B: Bonjour ! Vous allez bien ? Homme A: Oh ! ça va, ça va. Remarquez, cela pourrait difficilement être pire. Homme B: C'est comme moi. Homme A: Dites, je crois vous avoir déjà vu la semaine dernière à la foire ! Homme B: C'est bien possible, j'y vais assez souvent. Homme A: Alors, étiez-vous un homme grand, roux, le chandail bleu et le pantalon marron ? Homme B: Ah ! non, ce n'était pas moi. J'étais un japonais champion de celui qui mange le plus de hamburger à la minute, la semaine dernière en tout cas. Homme A: Ah ! eh bien je vous pris de m'excuser. Ce sera pour une autre fois Homme B: Au revoir ! Homme A: Good bye !
Et en voici une autre tout aussi magistral:
Homme A: M'sieur l'agent ! M'sieur l'agent ! Homme B: Je ne suis pas agent, mais si vous voulez de l'aide, demandez ! Homme A: Oui... heu... je cherche la raison, je l'ai perdu ! Homme B: C'est la troisième rue à gauche pour les objets perdus, mon ami. Homme A: Merci, madame la marquise ! |
| | | Lily L. Potter
Messages : 2981 Date d'inscription : 09/07/2012 Age : 29
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 14 ans. Double-compte: Nienna Selwyn. Travail/Etudes: Quatrième année. | Sujet: Re: L'absurde en scène Sam 10 Nov - 6:10 | |
| J'adore. C'est tellement dur d'écrire une pièce de théâtre, je trouve. J'aime beaucoup le deuxième bout, il m'a bien fait rire! |
| | | Lorcan L. Scamander
Messages : 985 Date d'inscription : 29/06/2012 Age : 33 Localisation : Noyé dans tes yeux.
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 22 ans. Double-compte: Lysander & Lore Scam. / Apple Templewin / Lorcan Chess Hatefull Travail/Etudes: Ecrivain - Psychiatre- clinicien | Sujet: Re: L'absurde en scène Sam 10 Nov - 19:27 | |
| Hum.
Prépare les couteaux et vise moi.
Ton titre m'a attiré. Le mot "absurde" ayant l'intérêt de déclencher en moi une violente obsession hystérique. Donc j'ai trouvé le temps de lire en entier ce soir ce topic que je voyais se remplir de commentaires depuis quelques jours. Le premier texte ne m'a pas plut du tout. Autant il est facile de sourire pour tes bouts de théâtres qui eux sont vraiment "absurdes", "non-sense", autant ton texte sur cet individu louche est... m'a déçu. M'a déçu parce qu'il ressemble à un tiroir que l'on a secoué, avec des choses à l'intérieur. Ce n'est plus drôle, à la fin, en fait, parce que tout est... "too much", tu vois ? Ce n'est plus intéressant, il n'y a plus de folie, plus de danger de l'absurde; tu peux lire quinze lignes plus bas qu'il n'y a pas de déroulement, voilà. Et c'est ça qui est dommage, parce que lire qu'il a enfilé sa culotte avant une autre... ça me rebute un peu... je me dis "quel est l'intérêt de lire la suite?" J'ai tout lu, j'te jure! Mais je suis un addict incontesté de Alice aux Pays des Merveilles, et je n'arrive pas à qualifier ton texte d'absurde. Drôle, à la limite. Mais pas absurde, pas non-sens. Il ne suffit pas de remuer le tiroir, je pense. Il faut avant tout décider de le remuer, et avec quelle force, en calculant comment et où vont se déplacer ces choses à l'intérieur du tiroir, you see?
En revanche, tes petits écrits théâtral m'ont énormément plu. Il y a dans ces petits récits, deux petits bouts de ce que j'aime. Donc ça m'a accroché. Il y a la noirceur de la folie qui se mêle à l'hilarité du junkie qui dévore les âmes. Yeah, that’s a shame, your had me bewitched, honey. <3
So. J'espère que mon commentaire est pas trop "tranchant". ._. Je voulais juste mettre mon avis. Et je reste sur ma position en aimant te lire. |
| | | Jacob Dragonneau♦ Faculté de Politique ♦
Messages : 1638 Date d'inscription : 04/05/2012
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 18 ans Double-compte: Travail/Etudes: | Sujet: Re: L'absurde en scène Dim 11 Nov - 5:13 | |
| Huhu ! Mais y a aucun problème ! j'oblige personne à aimer xD
Certes, ce n'est pas un récit très construit, mais ce n'était pas forcément le but en même temps =)
Alors voilà, je me lance comme dramaturge devant tant de succès x) |
| | | | Sujet: Re: L'absurde en scène | |
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