Matthias, mon frère, mon modèle, mon ami. Tu es mon aîné d'à peine un an. Depuis notre plus tendre enfance, nous avons toujours été très proches. De nombreuses choses auraient pu nous séparer. Tu étais le rebelle de la famille, et moi, la petite fille parfaite, et Papa et Maman nous ont toujours traités différemment. Nous ne sommes même pas dans les même maisons, et tu as la fâcheuse tendance à m’exaspérer. Mais après tant d'années, nous nous aimons toujours autant. C'est une évidence et malgré nos chamailleries infantiles, nous nous entendons très bien. C'est un sentiment agréable de savoir que je peux toujours compter sur toi. Maintenant que nous faisons tout deux parti de l'Inquisition, je suis sûre que nous pourrons partager bien plus encore.

Bien que nous appartenions à la même maison, nos caractères sont diamétralement opposés. Enfant, tu m’intimidais, bien que n'es qu'un an de plus que moi. A l'époque, je n'aurais jamais cru nouer une amitié avec toi. Tu étais si solitaire, si distante si... insaisissable. Pourtant, rapidement tu m'as prise sous ton aile, à la manière d'une grande soeur. Tu veillais sur moi, me guidais à travers le dédale de Poudlard, m'aidais pour mes devoirs. J'avais en quelque sorte que tu te suppléais à Matthias, dont j'étais souvent séparée car nous n'étions pas dans la même maison. En grandissant nous nous sommes rapprochées et notre relation à évolué. Aujourd'hui je te considère comme ma meilleure amie. Pourtant notre relation ne correspond pas vraiment à l'idée pré-conçue qu'on les sorciers, et plus particulièrement les sorcières des "meilleurs amies siamoises". Nous ne passons pas notre temps, collées l'une à l'autre à se chuchoter à l'oreille. Nous détesterions ça. Nous avons toujours pu compter l'une sur l'autre et ne nous laisserions jamais tomber, malgré nos caractères pas toujours faciles à vivre.

Nous avons toutes les raisons du monde de nous détester. Nos maisons sont ennemies depuis des siècles, nous n'errons pas dans les même cercles, tu es bien plus jeune que moi et tu as la fâcheuse manie de toujours vouloir avoir raison. Je suis fille de Mangemorts, et toi celle de l’Élu. Tu déteste la plupart de mon entourage et je suis méprisée du tien. Envers et contre tous, nous sommes amies. Tout à commencer par un simple sourire, un signe de la main. Les longues discussions ont suivies. Notre amitié était déjà improbable avant l'arrivée de Brandstone. Maintenant, nous avons suivi les voies de nos aïeuls et nos chemins auraient du se séparer, mais nous sommes toujours aussi proches.

Artémis et moi, nous nous ressemblons plus que les gens peuvent le penser au premier abord. Nous ne sommes pas identiques, certes, mais nous partageons de nombreux points communs. La ressemblance est aussi physique. Nous aurions pu être soeurs. D'ailleurs, Artémis est un peu la petite soeur que je n'ai jamais eu. J'ai tendance à la protéger et à la couver bien qu'elle n'ai pas vraiment besoin qu'on prenne soin d'elle. Ma relation avec Artémis est particulière, car elle est à la fois amicale, fraternelle et fusionnelle. Je t'ai prise sous mon aile à ton arrivée un peu comme Alessandra, un an auparavant. Nous nous connaissions déjà enfants, mais nous nous sommes rapprochées lorsque tu as rejoins les disciples de Salazard.

Autrefois, nous étions amies. Nous fréquentions les même cercles, bien qu'issues de milieux très différents. Nous ne nous ressemblons pas vraiment. Pourtant, entre toi, la pessimiste et moi, l'optimiste, un certain équilibre s'est créer. Nous n'avons jamais été les meilleures amies du monde mais nous nous entendions plutôt bien. Mais désormais, j'ai rejoint l'Organisation, et rien ne sera plus jamais pareil. C'était inévitable. J'étais tout à fait consciente que ce choix m'éloignerais de nombreuses personnes, et tu en faisais parti. Nous ne sommes pas devenues ennemies, mais ne nous sommes pas restées amies pour autant. Un bonjour suivi d'un silence gêné lorsque nous nous croisons au détour d'un couloir ne suffit définitivement pas à entretenir une amitié.

Toutes les femmes aiment être admirées et courtisées. Je ne fais généralement pas exception à la règle. Mais tes avances deviennent franchement agaçantes. Tu t'es mis en tête de m'ajouter à tes conquêtes et cette idée ne semble pas décidée à sortir de ton esprit. De mon côté, j'aimerais franchement que cela cesse au plus vite. Premièrement, tu sors avec Artémis, une de mes proches amies, et je tolère difficilement ton penchant pour l'infidélité. Deuxièmement, tu n'es tout simplement pas mon genre. J'aimerais pouvoir t'ignorer royalement, mais c'est difficile lorsque tu rôde sans arrêts autour de moi. Nous sommes dans la même maison, et errons dans les même cercles. Autrement dit, je ne me débarrasserais pas de toi de sitôt!

Nous sommes sorti ensemble à l'âge quatorze ans. J'ai toujours cru avoir été amoureuse de toi. Maintenant, je sais que je me suis trompée. Nous sommes sortis ensemble à peine deux mois. C'était il y'a deux ans. Je fus ta première petite amie, et aussi celle avec qui tu es restée le plus longtemps. Tu as toujours été trop immature pour entretenir une relation avec une fille. Tu étais distant, et peu impliqué. Je crois que tu as passé trois fois plus de temps avec ta cousine Laila qu'avec moi lorsque nous étions ensemble. Bien que d'un naturel jaloux, j'ai été patiente. Mais j'ai fini par craquer. Notre rupture c'est très mal passée. Je ne me suis pas gênée pour faire une scène. Depuis nous nous détestons cordialement. Je ne peut pas m’empêcher de te lancer des piques et j'ai pris un malin plaisir à saboter tes relations. Où du moins à accélérer les choses pour que tes nouvelles petites amies partent en courant plus vite que prévu...

Je ne te supporte pas. Je ne crois pas que cela puisse échapper à quiconque Dés que te vois, je te lance des piques. Cela relève du reflex. Je te méprise affreusement. Notre rencontre devrait être dans les annales de Poudlard. J'avais treize ans, et toi quatorze. Je n'avais jamais fait attention à toi, car à l'époque tu étais plus discret et tu avais moins de trous dans les oreilles. Nous nous sommes rentré dedans dans un couloir et tu as fichu en l'air mes chaussures avec l'engrais à base de bouse de dragon que tu transportais dans un sac. Franchement! Qui se balade avec un sac plein de bouse? Depuis, je te déteste. Et puis, même si tu m'avais simplement renversée du Jus de Citrouilles dessus, je crois que je ne t'aurais quand même pas aimé. Toute ta personne m’insupporte. Ton style vestimentaire est ridicule, tes airs de gentils m’exaspèrent, et puis de toute façon, nous sommes trop différents.

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