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| I spiagge di Bari || Pearl | |
| Auteur | Message |
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Dalaigh B. McLaughlin
Messages : 127 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 30
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: I spiagge di Bari || Pearl Mer 26 Juin - 11:34 | |
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Bien que je sois prévoyante votre proposition semble bien plus enrichissante que de rester attablé ici.Tandis que la jeune femme se levait, Dalaigh se fendit d’un sourire ravi, dévoilant ses dents blanches sous celles noircies d’encre. Lorsqu’elle disparut derrière une porte d’où s’élevait une délicieuse odeur de chocolat, l’homme se leva après avoir rapidement terminé son assiette, avala un grand verre d’eau et lissa sa chemise blanche avant de poser son chapeau sur le haut de son crâne. Il était fin prêt à partir à l’aventure. Pas besoin de valises, de sacs ou de billets. Le transplanage enlevait le stress des voyages moldus et le fait qu’il possède un appartement à l’endroit exact où il voulait emmener Pearl l’arrangeait énormément. Nous mangerons le dessert en chemin, je ne pouvais pas le laisser ici.La femme avait changé de robe, abordant une tenue bien plus décontractée et probablement plus légère. La température qui était annoncé dans le Sud de l’Italie lui était inconnue mais Dalaigh se doutait bien qu’il y ferait bien plus chaud qu’en Angleterre. Pearl avait bien anticipé. Son regard quitta enfin la jeune femme pour regarder un court instant le paquet duquel s’élevait un fumet appétissant. Les papilles du squelette s’égaillèrent et l’eau lui monta à la bouche. Il supposait que c’était l’Elfe de Maison qui avait confectionné le dessert et, de toute évidence, il était plus que doué. J'espère que vous vous rendez-compte que nous sommes sur le point de faire quelque chose d’impensable aux yeux de ma famille. Ils ont oublié depuis longtemps que je pouvais encore fuir à mon âge. Où allons-nous ?Dalaigh ne répondit pas, se contentant de passer un bras autour de la taille de son invitée, puis il transplana. Environ 1740 kilomètres plus loin Le craquement sonore se perdit dans les rochers qui les entouraient. Leurs pieds s’enfoncèrent soudainement dans le sable qui recouvrait le sol de sa douce et chaude pellicule tandis que, devant eux, de gros rouleaux s’écrasaient sur les récifs, se brisant dans leur élan, laissant derrière eux une écume blanche et mousseuse. La chaleur les accabla immédiatement et l’homme décrocha sa chemise avant de faire apparaitre une grande serviette de plage, qu’il s’attela à poser sur le sol le plus parfaitement possible afin que son invitée puisse s’y asseoir confortablement. Une fois chose faite, il tendit la main à Pearl et l’aida à se déchausser avant de la laisser s’installer. Lui-même envoya valser ses chaussures de ville près de l’endroit où ils étaient arrivés et se laissa tomber sur la serviette, noyant ses pieds dans l’océan poussiéreux. Bienvenue à Bari, ma très chère Pearl. Cet endroit comporte treize musées, quelques châteaux et autres basiliques, une quinzaine de théâtre et des cinémas magnifiques. Mais cela ne nous intéresse pas pour le moment. Vous êtes maintenant sur l’une des plages de Bari, où les rochers se mêlent au sable blanc et où la mer est d’un bleu exceptionnel. Toutes ne sont pas comme celle-là. Je vous ai choisis la meilleure destination pour cette fin de journée. J’espère que cela vous convient.La voix de l’homme disparut, emportée par le léger vent qui provenait de la Mer Méditerranée. L’odeur d’iode et de poisson était ténue, agréable. Elle amenait l’exotisme qui n’existait pas à Londres, malgré les efforts que certains avaient fourni pour la recréée. Le sable chaud glissait entre ses orteils et ses muscles étaient détendus. Entièrement. Pour la première fois depuis longtemps.
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| | | Pearl Smith
Messages : 174 Date d'inscription : 24/03/2013 Localisation : Dans la fumée de l'explosion...
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Mer 26 Juin - 16:40 | |
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J'attendais une réponse, mais je n'en eus pas. Je m'attendais donc à une surprise. Dalaigh m'avait entouré de son bras et la magie avait fait le reste. Dans un bruit de déchirement nos deux corps avaient disparu, comme désintégré, pour réapparaître, là. En tant que passagère j'avais préféré fermer les yeux. Je n'aimais pas cette sensation de vertige, de tourbillons même si j'adorais les manèges. Là, car je n'ouvrais toujours pas les yeux, peut-être par manque de confiance, mais je me trompais. Tout de suite le vent venait s’engouffrer dans mes cheveux, une odeur iodée venait me chatouiller les narines et masquer celle du gâteau, mais avant tout il y avait ce tonnerre aquatique si spécifique au bord de mer. J'ouvrais les yeux pour découvrir une plage de sable blanc et de l'eau à perte de vue. Voulant retirer mes chaussures, Dalaigh m'aida à garder mon équilibre avant que je ne me pose sur le drap de plage qu'il venait d'installer et que je pose le gâteau au chocolat entre nous deux.
-Bienvenue à Bari, ma très chère Pearl. Cet endroit comporte treize musées, quelques châteaux et autres basiliques, une quinzaine de théâtre et des cinémas magnifiques. Mais cela ne nous intéresse pas pour le moment. Vous êtes maintenant sur l’une des plages de Bari, où les rochers se mêlent au sable blanc et où la mer est d’un bleu exceptionnel. Toutes ne sont pas comme celle-là. Je vous ai choisis la meilleure destination pour cette fin de journée. J’espère que cela vous convient.
Je souriais à Dalaigh, ce type d'endroit ne donner aucune envie de circuler entre les œuvres d'un musée. En cette fin de journée il n'y avait personne hormis nous et quelques oiseaux marins qui se battaient entre eux pour de la nourriture. Je n'allais pas souvent à la mer. En général je me contentais de marcher sur le bord de l'eau et de regarder l'horizon, enfant je faisais des châteaux de sables imprenables remplis de pièges. Je courais chercher de l'eau dans mon sceau rose bonbon pour inonder le fausser qui entourait le château, ultime barrière de protection.
-C'est plus que convenable ! Vous savez même si je vis dans le luxe je sais me contenter de peu. Il n'est pas nécessaire d'avoir un transat et des coussins de luxe, n'y même d'un cocktail avec un quart d'orange pour apprécier cet endroit ! Pour vous remercier je vous laisserais manger plus de gâteau au chocolat que moi.
Je riais regardant le gâteau que j'avais posé entre nous deux. J'étais étonnée qu'il n'ait pas soufferte durant le voyage et même s'il l'avait été il serait resté un gâteau au chocolat avec cette même envie de le dévoré. Encore fallait-il qu'il nous reste de la place dans nos estomacs.
-À votre avis, l'eau, elle est à quelle température ?
Je n'attendais cette fois-ci pas vraiment de réponse. Je me levais en faisant attention à bien positionner ma robe et courais jusqu'à tremper mes pieds dans l'eau. Les petites vagues venaient s'échouer sur mes pieds, l'eau devait être à une dizaine de degrés, 18, tout au plus. Pas vraiment accueillante, mais ça faisait du bien. Je me retournais face à Dalaigh encore au loin.
-Venez ! L'eau est bonne !
J'avais crié aussi fort que je le pouvais pour qu'il puisse m'entendre. Dire que l'eau était bon été un mensonge, mais c'est toujours ce que l'on disait. Disons qu'elle était surement bien plus chaude que la manche, la mer du nord ou l'océan Atlantique. Je m'avançais dans l'eau jusqu'aux genoux face à la mer. Je n'étais pas vraiment à l'aise dans l'eau, mais aujourd'hui j'avais envie, peut-être pas jusqu'à faire quelques brasses, mais seulement l'envie d'être dans l'eau. Il y avait quelques bateaux au loin qui allaient surement rejoindre le port le plus proche ou qui au contraire le quittaient. Je voyais toujours mes pieds à travers cette eau transparente ce qui était rassurant. J'avais le temps de voir tout animaux aquatiques et de déguerpir si besoin. La surface de l'eau c'était joli, mais s’immerger était pour moi angoissant.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
Messages : 127 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 30
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Ven 28 Juin - 10:40 | |
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C'est plus que convenable ! Vous savez même si je vis dans le luxe je sais me contenter de peu. Il n'est pas nécessaire d'avoir un transat et des coussins de luxe, n'y même d'un cocktail avec un quart d'orange pour apprécier cet endroit ! Pour vous remercier je vous laisserais manger plus de gâteau au chocolat que moi.
Dalaigh retint un rire, de justesse, mais offrit tout de même un sourire sincère à la jeune femme. Il n’était pas dans ses habitudes de rire. Plus depuis longtemps. Pourtant, cette sorcière semblait avoir un don pour lui en redonner l’envie. C’était déjà la quatrième ou cinquième fois qu’il riait presque, faisant disparaitre au dernier moment ce bruit joyeux qui n’avait plus franchis ses lèvres depuis quelques années.
En voyant Pearl assise sur la grande serviette de plage, ses jambes posées de façon tout à fait décente, ses grands yeux verts le regardant en pétillant, il sentit un poids quitter son estomac. Ses muscles se détendaient nettement et il se permettait, enfin, un moment de relaxation en compagnie d’une femme qu’il ne connaissait qu’à peine mais en qui il avait une confiance grandissante. Elle aurait pu le tuer un bon nombre de fois, depuis le début de leur entrevue, mais n’avait même pas fait ne serait-ce qu’un geste menaçant en sa direction. Ce qui était rare.
À votre avis, l'eau, elle est à quelle température ?
La bouche de l’homme s’ouvrit dans une tentative de réponse mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge lorsqu’il vit la jeune femme se lever et foncer dans l’eau, sans attendre une quelconque indication de sa part. Elle fut d’abord hésitante à entrer dans les vagues bleues mais, bien vite, elle lui cria que l’eau était à une température acceptable et avança lentement, faisant coller à sa peau la jolie robe qu’elle avait sur le corps. Le liquide lui effleurait maintenant les genoux et Dalaigh choisit cet instant pour se lever et la rejoindre. En toute sincérité, il n’aurait pas pu le faire avant, trop étonné et charmé de la spontanéité de Pearl.
Je l’ai connue plus chaude.
Face au regard surpris de la jeune femme, il ajouta, avec un sourire
La mer. Je l’ai connue bien plus chaude. Je suis d’ailleurs hautement étonné qu’elle ne soit qu’à cette basse température. Habituellement, elle flirt avec les vingt-cinq degrés à cette période de l’année. Je suis navré que ce ne soit pas le cas pour votre première baignade.
Dalaigh avait bien vu que la femme regardait ses pieds de temps en temps, s’assurant probablement que rien ne venait lui grignoter le bout des orteils. C’est pour quoi, au lieu de tout simplement la pousser à l’eau, il la porta dans ses bras et avança entre les vagues, jusqu’à ce que l’eau leur arrive à peine en dessous des épaules. Il aurait pu aller plus loin, plonger peut-être même, mais il ne voulait pas faire peur à la jolie sirène qu’il tenait contre son torse. Il ne connaissait pas ses peurs et, qui sait, l’eau en était peut-être une. Ce n’était pas impossible.
Sachez que vous ne risquez rien dans cette crique. Les poissons sont gentils et timides et le plus gros que j’ai pu voir était un crénilabre de vingt centimètres, tout au plus.
Le squelette posa la jeune femme dans l’eau, faisant bien attention à garder un bras autour de la taille fine de la demoiselle. Elle était plus petite que lui, de presque quinze centimètres, aussi l’eau lui arrivait-elle bien au-dessus des épaules. Son bras lui servirait donc d’appui, si elle le désirait.
Vous sentez ? Il y a un courant chaud qui passe, quelques mètres plus loin. Les vagues portent la chaleur jusqu’à nous mais, si vous le voulez, nous pourrions aller directement dedans et, ainsi, profiter de son eau à vingt-cinq degrés, voir plus je ne sais pas réellement. Cela vous tente-t-il ? Sinon, nous pouvons tout aussi bien retourner sur la plage et manger cet odorant gâteau que vous avez amené avec nous.
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| | | Pearl Smith
Messages : 174 Date d'inscription : 24/03/2013 Localisation : Dans la fumée de l'explosion...
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Sam 29 Juin - 8:38 | |
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-Je l’ai connue plus chaude.
Je me retournais face à Dalaigh qui m'avait rejoint. Il avait fait vite !
-La mer. Je l’ai connue bien plus chaude. Je suis d’ailleurs hautement étonné qu’elle ne soit qu’à cette basse température. Habituellement, elle flirt avec les vingt-cinq degrés à cette période de l’année. Je suis navré que ce ne soit pas le cas pour votre première baignade.
Nous devions mettre cette température s'y peut élever, bien que tout à fait dans la moyenne pour une mer, sur le compte de la fin de soirée. Le soleil était moins chaud, alors la mer aussi. J'étais tout de même encore loin de la baignade. L'eau m’arrivait tout au plus à mi-cuisse due aux vagues qui me faisaient vaciller de temps à autre. J'avais déjà fait un exploit ! Je n'étais pas de ceux qui pouvaient partir en mer seul, pour faire un tour du monde. Il y avait des monstres sous ces eaux et même si j'étais une sorcière plutôt capable, même super-capable, jamais je n'irais tenter ce genre de chose. Je n'avais sans aucun doute pas le pied marin.
-Disons que sa transparence compense sa température.
Dalaigh s’était approché tout près de moi et je m'attendais à quelques éclaboussures de sa part, comme nous avions tous tendance à faire et comme j'allais le faire s'il ne m'avait prise dans ses bras. En deux temps trois mouvements j'avais quitté le sol marin. Je m'étais instantanément agrippé à lui et encore plus lorsqu'il s'avança dans la mer. « Tu n'as pas peur » Voilà ce que je me répétais dans la tête. J'avais déjà la frousse alors que j'avais pied, le pire dans tout ça c'est que je savais nager. Pas une nageuse exceptionnelle, mais assez pour m'éviter la noyade. L'eau avait le don de me stresser.
-Sachez que vous ne risquez rien dans cette crique. Les poissons sont gentils et timides et le plus gros que j’ai pu voir était un crénilabre de vingt centimètres, tout au plus.
Voilà qui était rassurant. Il n'y avait que des petits poissons, qui ne devaient pas être assez fou pour venir nous approcher. Dalaigh finit par me poser en gardant son bras autour de moi, je regrettais bien vite les bras du gentilhomme. J'étais, disons, moins en sécurité. La faute à qui ? Moi... J'avais voulu partir avec lui comme lors d'une fugue, JE nous avais dirigés dans l'eau et maintenant... J'avais la frousse. Je risquais à tout moment une super-vague bien plus grande que moi et hop j'étais touchée coulée.
-Je vais retenir gentil et timide, alors.
Disais-je en posant ma main sur son épaule faisant mine de rien, tout en me m'étant sur la pointe des pieds. J'avais gagné de la hauteur et me sentais déjà un peu mieux.
-Vous sentez ? Il y a un courant chaud qui passe, quelques mètres plus loin. Les vagues portent la chaleur jusqu’à nous mais, si vous le voulez, nous pourrions aller directement dedans et, ainsi, profiter de son eau à vingt-cinq degrés, voir plus je ne sais pas réellement. Cela vous tente-t-il ? Sinon, nous pouvons tout aussi bien retourner sur la plage et manger cet odorant gâteau que vous avez amené avec nous.
Je regardais l'endroit où me courant chaud devait circuler, puis la plage en direction du gâteau au chocolat. L'appel du chocolat était plus fort que tout, mais ce courant d'eau chaude était intéressant. Intéressant à savoir qu'il circulait parmi cette masse d'eau froide et ne si mélangeait pas, mélange hétérogène. Moi j'avais recherché l'homogénéité lorsque dès mes conceptions d'armes, ce qui avait été mon plus gros challenge et ma plus belle réussite. Le hic, aurais-je pieds quelque mètre plus loin, surement pas.
-Cher Dalaigh, ce courant me fait tout autant envie que le gâteau au chocolat, mais dans l'état actuel où je me trouve, je ne suis capable de rejoindre ni le courant ni le gâteau.
Je laissais quelques rires s’échapper. Autant fallait-il être honnête, j'étais coincé et incapable de faire de la magie dans l'eau sans que cela soit une catastrophe.
-Je suis une éternelle terrestre.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
Messages : 127 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 30
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Jeu 4 Juil - 8:00 | |
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Dès que les bras de Dalaigh relâchèrent la jeune femme, il sentit une tension habiter le corps de Pearl tandis qu’elle posa doucement une main sur son épaule. La pression qu’elle y exerça devait lui sembler moindre mais le squelette était parfaitement conscient qu’elle se tenait ainsi à lui par peur. Il retint de justesse une grimace, comprenant que la femme n’était pas à l’aise dans l’eau. Et dire qu’il l’avait amenée plus loin encore du bord…
Cher Dalaigh, ce courant me fait tout autant envie que le gâteau au chocolat, mais dans l'état actuel où je me trouve, je ne suis capable de rejoindre ni le courant ni le gâteau. Je suis une éternelle terrestre.
Le rire qu’elle fit éclater était censé le rassurer mais la tension y était encore présente. Repassant doucement ses bras autour du corps fin, il se remit en marche en direction de la plage. Le courant chaud lui donnait envie de continuer vers l’horizon mais le trésor qu’il tenait entre ses bras comptait plus, pour le moment. Sous ses pieds, il sentait le sable glisser entre ses orteils, le chatouillant légèrement. Des petits poissons, pas peureux, dansaient autour de ses jambes et il en sentit un remonter le long de ses côtes. Peut-être Pearl n’aimait-elle pas les petites bêtes marines, aussi le repoussa-t-il gentiment au loin.
Durant les vacances qu’il avait passé dans cette lagune, les poissons n’avaient jamais hésité à venir se frotter contre les nageurs, faisant râper leurs petites écailles contre les peaux nues. Dalaigh avait toujours apprécié ce contact avec les animaux marins mais il savait que la plupart des gens trouvaient cela répugnant, à cause de la petite couche gluante qui recouvrait parfois les écailles. Ses pieds avançaient par automatisme et seul le bruit des vagues entourait les deux corps enlacés. Un sourire tira les lèvres de l’homme lorsqu’il repensa à un croquis qu’une amie lui avait montré. Deux corps, enlacés, entourés d’une chatoyante mer turquoise. Il avait immédiatement pensé à un couple dans un écrin de lumière. Et le soleil qui se couchait lentement dans leurs dos recréait parfaitement cette atmosphère. Sauf que Pearl et lui ne formaient pas un couple.
Pourquoi la mer ne vous attire pas ? Ou est-ce l’eau en général ?
La mer, cet endroit si calme, si reposant. Empli de secrets et de vie. Dissimulant parfois les souvenirs et les visages que l’on avait voulu faire disparaitre. L’océan était pareil, en plus vaste, avec plus de vie, plus de couleurs encore. Un véritable arc-en-ciel sous-marin. Une promesse de quiétude, de paix. Il ne comprenait tout simplement pas qu’une personne puisse en avoir peur. Mais les traumatismes arrivaient et, avec eux, leur lot de souvenirs.
L’eau remontait de plus en plus, libérant les hanches de l’homme, puis ses jambes. Le sable s’assécha sous ses pieds, grinçant et piquant. Rêche. Mais cela ne le dérangeait pas le moins du monde. Il posa délicatement la femme sur la serviette et s’assit, allongeant ses jambes et s’appuyant en arrière. Le gâteau toujours posé entre eux dégageait une odeur appétissante qui, en frôlant les narines de Dalaigh, fit grogner son ventre nu. Faisant bien attention à retirer le sable de ses mains, il en mit une dans sa poche et la ressortie, avec un couteau. Ouvrant la lame, il l’enfonça dans le chocolat alléchant et coupa deux parts avant de les disposer dans les assiettes qu’il fit apparaitre grâce à sa magie. Ils auraient très bien pu les manger sans appui mais c’était tout de même moins pratique…
Vous pourrez dire à votre Elfe que son dessert est absolument divin.
Le chocolat fondait en bouche, dégageant des arômes insoupçonnés d’orange lorsque le glaçage effleurait les papilles gustatives. Un véritable délice pour les amoureux des gourmandises dont il faisait partie. Le soleil couchant projetait maintenant une lumière tintée de orange sur les seuls occupants de la plage.
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| | | Pearl Smith
Messages : 174 Date d'inscription : 24/03/2013 Localisation : Dans la fumée de l'explosion...
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Ven 12 Juil - 18:03 | |
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Pourquoi la mer ne vous attire pas ? Ou est-ce l’eau en général ?
J'avais passé mes bras autour du cou de Dalaigh en scrutant l'horizon. Le niveau de l'eau s'abaisser au fur et à mesure que nous nous rapprochions de la plage. IL n'était pas correct de dire que la mer ne me plaisait pas. Cette étendue à perte de vu, ce sol granuleux, le bruit des vagues heurtant les rochers ou tout simplement son roulis sur le sable était fascinant. Il y avait là un appel à la liberté, à l'aventure. L'on comprenait tous ces marins appelés par le large. Le vide avait tendance à nous attirer, la mer faisait la même chose. L'on avait envie de briser ces vagues en nous enfonçant dans cette eau. Nos yeux restaient scotcher sur l'horizon nous donnant l'envie d'aller toujours, toujours plus loin. Mes yeux à moi étaient rivé sur le fond. Je scrutais ce que pouvait bien cacher cette grande bleu. Nous avions donné des noms à ses occupants, sans les connaître. Nous n'étions ,encore aujourd'hui, pas certains de ce que nous pouvions trouver au fin fond des océans. Nous avions préféré voyager dans l'espace plutôt que de connaître parfaitement notre monde. Nous avions inventé des histoires sur ces animaux aquatiques, des histoires devenues des légendes. Faisant partie des scientifiques, je devais avoir tendance à ne croire que ce dont mes yeux me permettaient de voir. Quelques livres, quelques images avaient fait que j'avais pris peur même sans avoir vu.
« J'aime la mer, mais elle me fait peur... J'aime l'eau, mais elle n'est pas compatible avec nos poumons. »
J'avais fais de l'eau ma plus grande peur. Point. Il n'y avait plus d'eau autour de nous. Nous nous trouvions sur la terre ferme et je ressentais avec plaisir cette gravité. Le soleil se couchait pour laisser place à la lune et aux étoiles. Je me sentais comme une petite princesse dans un conte de fées. C'était amusant et embarrassant. Quelques heures encore j'avais le masque d'une professionnelle du grand banditisme et maintenant j'étais la petite donzelle en détresse. Me déposant sur la serviette de plage je le remerciais et m'asseyais en Indienne. L'observant coupé le gâteau et usé de magie je rassemblais mes cheveux pour les coincer sous ma robe. J'avais toujours fait cela étant petite. La magie n'existait pas pour moi à cette époque , bien que je croyais à la magie des livres, alors faute d'élastique à cheveux j'avais le dos de ma robe. Dalaigh venait de nous servir du gâteau sur des assiettes et il n'en fallait pas moins pour éviter d'en perdre des miettes ou de manger quelques grains de sable. De nouveau je le remerciais et je croquais à pleine dent dans ce mélange moelleux, fondant, presque aphrodisiaque pour lequel je craquais depuis toujours.
Vous pourrez dire à votre Elfe que son dessert est absolument divin.
Vallas étaient un super cordon bleu. Sans cesse il travaillait ses recettes qu'il gardait jalousement dans sa tête. Il était le seul à les connaître et les emporterait dans la tombe. Il était comme moi avec mes armes. J'étais la seule à savoir les construire, les plans étaient dessinés dans ma tête et étaient bien gardés. Je posais mon assiette déjà vide entre nous deux et regardais Dalaigh d'un air interrogateur.
« Je lui dirais... Dites-moi, si ce n'est pas trop indiscret, bien que je serais déçue si je n'avais pas de réponse, vous voyagiez seul lorsque vous avez découvert tout cela ? Auriez-vous joué aux explorateurs solitaires ? »
Je n'aimais pas être seule. Caul le savait bien et c'est pour cela qu'il m'avait toujours offert des animaux de compagnie. Rongeur, oiseau, reptile et aujourd'hui un chat, ma jolie Anastasia avait sa place sur l'oreiller gauche de mon lit, sur un fauteuil dans mon laboratoire et sur mes genoux lors des trajets. Être seule me rendait folle. J'avais bien trop de temps pour réfléchir et avoir toute sorte d'idée. Anastasia était un félin, mais rien ne m’empêcher de lui parler et d'interpréter ses gestes comme des formes de réponses.
« Si vous étiez seul j'espère que c'était un choix personnel. »
Par expérience, j'avais souvent été contrainte de rester seule à une table d'étude. Il ne fallait pas déranger les grands esprits comme ils le disaient si bien.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
Messages : 127 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 30
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Lun 5 Aoû - 9:29 | |
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J'aime la mer, mais elle me fait peur... J'aime l'eau, mais elle n'est pas compatible avec nos poumons.
Dalaigh hocha lentement la tête. Cette peur de la noyade était compréhensible et, malgré la beauté de la nature, il ne fallait pas oublier que, peu importe à quel point l’homme avait tenté de la maîtriser, c’était toujours elle qui gérait le monde. Mais à ce moment précis, le ciel étoilé qui leur faisait lever les yeux faisait régner un calme apaisant sur la plage déserte et les peurs disparaissaient derrière les astres brillants et le seul éclairage qui baignait les deux sorciers dans une douce lumière. L’effet soi-disant aphrodisiaque du chocolat n’avait toujours été qu’une légende aux yeux du squelette mais cela ne l’empêchait pas de déguster pleinement le gâteau que l’Elfe avait préparé.
Je lui dirais... Dites-moi, si ce n'est pas trop indiscret, bien que je serais déçue si je n'avais pas de réponse, vous voyagiez seul lorsque vous avez découvert tout cela ? Auriez-vous joué aux explorateurs solitaires ?
Un sourire en coin éclaira rapidement le visage de l’homme pendant que certains souvenirs remontaient à la surface. Il les refoula rapidement mais le rire de Selina résonnait entre les rochers pointus tandis que son corps bronzé bondissait d’entre les vagues. C’était il y a si longtemps. Tout avait changé depuis. Ils étaient si insouciants, heureux à vivre simplement dans leur bulle. Seulement, la bulle n’était pas faite de verre incassable mais de savon fragile. Et elle avait explosé. En plein vol. Le laissant chuter du haut de son petit nuage pour finir écrasé sur le sol, détruit et perdu. Il s’était reconstruit, bien entendu. Et il était maintenant capable d’emmener une autre personne que Selina sur cette plage emplie de souvenirs. La jolie brune qui lui faisait face n’avait rien à voir avec son amour précédent. Mis à part la ténacité, peut-être.
Si vous étiez seul j'espère que c'était un choix personnel.
Je n’étais pas seul. Pas tout le temps, du moins. J’ai découvert cette plage il y a maintenant une dizaine d’années et, à ce moment-là, j’étais accompagnée d’une Norvégienne. Mais le temps glisse comme les fils d’une toile et certaines fois, ces fils se brisent. Je suis revenu ici. Plusieurs fois. Mais seul. Quant à mes voyages, je les faisais en solitaire même s’il m’arrivait de rencontrer des personnes très intéressantes sur place. Certaines de ces personnes, comme vous le savez peut-être, ont même accepté de travailler pour moi à la Divine Comédie et j’entretiens avec elles une relation d’amitié.
Le squelette garda pour lui que, parfois, il avait recourt à leurs services afin de réchauffer son lit. Sa vie privée ne regardait pas la colombe qui lui faisait face, pour le moment en tout cas. Cela ne le dérangerait point si l'occasion se présentait mais pour le moment, la conversation n'était pas à ce sujet. Oddie et Bérénice avaient de nombreuses qualités et la dévotion en était une. Elles n’avaient pas hésité à quitter leur pays natal pour le suivre en Angleterre, dans sa péripétie un peu folle. Et, en plus de son salaire mensuel, l'une d'elle avait réussi à se faufiler occasionnellement dans ses bras et dans son lit. Il n'avait pas non plus tenter de la repousser. Dalaigh passa une main sur son visage pour chasser les quelques gouttes d'eau qui restaient accrochées à ses cils et la fine couche de sel qui s'était formée sur sa peau.
Et vous, Pearl, avez-vous voyagé pour autre chose que le travail ? Avez-vous eu le plaisir de goûter à la liberté et au sentiment électrique du vent dans vos cheveux ?
L’homme passa délicatement une main dans les cheveux sombres de la femme et la retira avec un sourire pour s’appuyer sur ses coudes, étendant ses jambes sur le sable encore chaud.
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| | | Pearl Smith
Messages : 174 Date d'inscription : 24/03/2013 Localisation : Dans la fumée de l'explosion...
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Ven 9 Aoû - 14:48 | |
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Je n’étais pas seul. Pas tout le temps, du moins. J’ai découvert cette plage il y a maintenant une dizaine d’années et, à ce moment-là, j’étais accompagnée d’une Norvégienne. Mais le temps glisse comme les fils d’une toile et certaines fois, ces fils se brisent. Je suis revenu ici. Plusieurs fois. Mais seul. Quant à mes voyages, je les faisais en solitaire même s’il m’arrivait de rencontrer des personnes très intéressantes sur place. Certaines de ces personnes, comme vous le savez peut-être, ont même accepté de travailler pour moi à la Divine Comédie et j’entretiens avec elles une relation d’amitié.
Je connaissais la divine comédie depuis quelques heures. Je n'avais jamais prêté attention aux organisations légales ou non qui entouraient mon manoir Londonien. De Londres je ne connaissais que les grandes rues, les grands hôtels et les grands magasins de vêtements. J'avais tout de même jeté un coup d'oeil au dossier que Jun m'avait donné et me souvenais de quelques noms auxquels j’assignais cette relation d'amitié. Dalaigh semblait aimer les voyages accompagner ou non. Cette Norvégienne avait dû compter pour lui, je l'entendais dans sa voix. Je pensais à une déception amoureuse, " les fils qui se brises " étaient lourds de sens. Cette plage devait lui rappeler beaucoup de souvenirs.
Et vous, Pearl, avez-vous voyagé pour autre chose que le travail ? Avez-vous eu le plaisir de goûter à la liberté et au sentiment électrique du vent dans vos cheveux ?
Moi, je n'avais jamais voyagé pour le plaisir. Pour des raisons professionnelles je rejoignais un client dans un pays neutre, je partais souvent moi-même chercher mes ustensiles et ingrédients pour travailler, mais en deux temps trois mouvements j'étais de retour chez moi. Je m'exilais souvent en Italie mais cela ne sonné pas à mes oreilles comme un voyage. C'était une évidence, une habitude. Enfant j'avais voyagé, mais là encore il n'était pas question de profiter de quoi que ce soit. Nous étions en fuite, il fallait faire vite, nous fondre dans le paysage sans prendre le temps de l'observer. Souriant au contact de sa main dans mes cheveux j’imaginais la tête que Jun aurait faite s'il s'était trouvé ici. Il aurait sûrement perdu les pédales et aurait menacé Dalaigh du bout de sa baguette. Cette vision me fit rire. Au collège j'aurais sûrement fait la même chose si ma timidité n'avait pas existé. Comme le disait si bien Dalaigh, le temps glissait vite et il avait brisé les fils amoureux que j'éprouvais alors pour mon actuel bras droit. Une jambe par-dessus l'autre je m’allongeais de tout mon long sur le drap de plage et regardais le ciel étoilé.
-Qui sait, j'ai peut-être visité chaque pays de ce monde en dormant.
Me tournant de coter je soutenais ma tête dans le prolongement de mon bras et regardais Dalaigh.
-Ainsi, le vent vous laisse une sensation électrique. Si je suis seule le vent et pour moi le reflet d'une absence, mais lorsque je suis accompagné il porte jusqu'à moi les paroles de cette personne qui se confie à moi. Le vent est gentil ou méchant. Le vent est froid ou chaud.
Me redressant je faisais claquer mes doigts sous les yeux de Dalaigh ce qui produisit un léger courant d'air qui lui couru sur le visage.
-Le vent est doux ou violent.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
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Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Sam 31 Aoû - 12:30 | |
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Qui sait, j'ai peut-être visité chaque pays de ce monde en dormant.
Un léger sourire passa sur le visage du squelette alors qu’il observait les jambes de la belle se tendre, faisant glisser les grains de sable sur sa peau satinée. Du moins, il l’imaginait satinée. Douce. Autant que les mèches qui venaient de se fondre entre ses doigts avant de s’envoler sous l’effet possessif du vent. Sur son corps mince, la robe se coulait sur les formes parfaites de la femme, jouant des reflets et des ombres pour créer une silhouette blanche parfaitement bien dessinée. Peut-être avait-elle raison. Peut-être avait-elle visité tous les pays du monde lors de ses escapades chimériques. Mais n’était-ce pas plus beau à voir en vrai ? Sentir l’air marin monté dans ses narines, remuer quelque chose au fond de son cerveau, au fond de son cœur. Regarder le soleil se coucher sur les monuments de pierre blanche qui parsemaient la surface du globe terrestre. Admirer les jeux de lumières. Les jets de couleurs. Les odeurs des villes inconnues. Les visages marqués par l’âge, le soleil ou les incidents. Blancs, noirs, métisses, nacrés, comme la peau si douce des asiatiques. Le fil de ses pensées se brisa lorsque Pearl amorça un mouvement qui capta son attention. Elle était allongée sur le côté, sa robe s’amusant une fois de plus à marquer sa taille. Ses longs cheveux se mêlant aux quelques filets de sable qui s’étaient glissés jusqu’à eux, formant une couronne autour de sa tête que les rayons lunaires prenaient un malin plaisir à effleurer.
Ainsi, le vent vous laisse une sensation électrique. Si je suis seule le vent est pour moi le reflet d'une absence, mais lorsque je suis accompagné il porte jusqu'à moi les paroles de cette personne qui se confie à moi. Le vent est gentil ou méchant. Le vent est froid ou chaud.
Le mouvement fut rapide, les doigts claquèrent à quelques centimètres de son visage. Le bras de Dalaigh jaillit, s’emparant du poignet et le serrant entre ses doigts. Se reprenant, il relâcha la pression et mêla ses doigts à ceux de la jeune femme. Les mouvements brusques l’avaient toujours faits réagir violemment. Encore plus depuis qu’il travaillait dans le monde de la nuit. Pearl comprendrait cela. Elle devait être pareille. Il l’espérait, du moins.
Le vent est doux ou violent.
Comme vous, très chère. Comme les êtres humains en général. La douceur peut très vite être remplacée par la violence, vous avez pu le constater. La vie modèle les hommes, creuse des fissures en eux qui parfois se transforment en profondes crevasses. Le vent est doux et violent, vous avez raison. Mais vous pouvez l’apprivoiser. Lorsque vous êtes seule, que le vent vous amène le souvenir d’une personne manquante, laissez-le vous emplir. Le souffle marin a cette étrange capacité de combler les vides et d’apaiser les cœurs, à mon avis.
Détachant ses doigts de ceux de son interlocutrice, Dalaigh se mit à sa hauteur et, lentement, approcha ses lèvres des oreilles dissimulées de la femme.
Qui est la personne qui vous manque tant que le vent ne peut combler son absence ? Qui est donc cette mystérieuse personne qui vous rend nostalgique ? Vous m’intriguez, Pearl. Je ne suis pas d’une nature curieuse, en règle générale, mais voilà qu’il me prend l’envie de tout connaître de vous. Comment expliquez-vous cela ?
Le visage de l’homme se retira légèrement, quittant l’aura du parfum de la jeune femme, mais resta proche de son visage. Il prit le temps de regarder au fond des yeux clairs, pour voir si ne se dissimulait pas la lueur de la perte ou, au contraire, la petite flamme vacillante de la victoire. Qui était-elle vraiment… Son index squelettique effleura les lèvres entrouvertes et l’homme savoura la douceur de la peau. Quelque chose remua en lui.
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| | | Pearl Smith
Messages : 174 Date d'inscription : 24/03/2013 Localisation : Dans la fumée de l'explosion...
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Dim 1 Sep - 11:33 | |
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Au mouvement inattendu et rapide de mes doigts, Dalaigh avait saisi mon poignet comme si ce fut une menace. J'avais cessé tout mouvement, laissant simplement mes lèvres se dessiner en un sourire. Je me demandais s'il avait eu peur, mais peut-être que ce sentiment ne le quittait jamais. Comme Jun il n'avait peut-être jamais totalement confiance en qui que ce soit. La peur faisait partie de ma vie et sans elle je n'étais pas vraiment moi. J'adorais ce sentiment de frisson dans le ventre, comme des milliers de papillons cherchant à s'échapper. Un sentiment que j'étais devenue maître en l'art de le dissimuler. C’était seul la nuit, que je me donnais le droit de pleurer pour toutes mes peurs accumulées durant le jour. Je laissais Dalaigh glisser ses doigts entre les miens, comme s'il voulait s'excuser pour ce geste brusque. C'était amusant.
-Comme vous, très chère. Comme les êtres humains en général. La douceur peut très vite être remplacée par la violence, vous avez pu le constater. La vie modèle les hommes, creuse des fissures en eux qui parfois se transforment en profondes crevasses. Le vent est doux et violent, vous avez raison. Mais vous pouvez l’apprivoiser. Lorsque vous êtes seule, que le vent vous amène le souvenir d’une personne manquante, laissez-le vous emplir. Le souffle marin a cette étrange capacité de combler les vides et d’apaiser les cœurs, à mon avis.
Le vent m'avait donné trop peur et trop froid pour qu'il puisse un jour m’apaiser. Je n'avais jamais imaginé un jour pouvoir apprivoiser la nature, mais l'idée me tentait. Je rangeais cette idée dans un coin de ma tête, la remettant à plus tard. Là, j'avais mieux à faire. Chaque seconde écoulée bâtissait le caractère que j’allais réellement donner à cette drogue et cette relation. Je l'observais encore de mes yeux scientifiques, lorsqu'il se rapprocha de moi pour me parler. Comme s'il allait me dévoiler un secret, j'y mettais toute mon attention en fermant les yeux.
-Qui est la personne qui vous manque tant que le vent ne peut combler son absence ? Qui est donc cette mystérieuse personne qui vous rend nostalgique ? Vous m’intriguez, Pearl. Je ne suis pas d’une nature curieuse, en règle générale, mais voilà qu’il me prend l’envie de tout connaître de vous. Comment expliquez-vous cela ?
Pensé à cette personne signifiée pour moi trahir Caul et tout ce qu'il représentait depuis près de 17 ans. Le vent ne pouvait pas prendre ce rôle et personne ne le pourrait. Je devais au vent ce petit mot qu'il m'avait soufflé une nuit dans ma chambre, celui qui rompait définitivement tous mes vœux de petites filles. Ce soir-là j'avais cessé de croire qu'elle puisse un jour être présente pour moi. Le vent avait eu raison... Et je le détestais pour avoir été plus lucide et moins aveugle que moi. Mon ego avait été bafoué par un murmure immatériel qui ne devait avoir ni conscience, ni jugement, ni toute forme d'intelligence. Je rouvris mes yeux lorsque je le sentais se retirer de quelques centimètres. Il plongea son regard dans mes yeux défaitistes d'enfant, mais victorieux d'adulte et je me pris instinctivement d'amour pour lui. Je tombais amoureuse d'un regard perçant, comme une jeune fille de 16 ans.
« Ce qui caractérise un génie est son incapacité à clairement comprendre toute la complexité des émotions humaines. Les émotions ne s'expliquent pas par A+B, bien qu'il affirme le contraire. Je n'ai pas d'instinct, pas de sixième sens, rien n'est que valeur, calcule, physique ou chimie. Expliquer votre changement soudain de personnalité serait vous donner une caractéristique neurologique plus ou moins péjorative, ce que je ne veux pas. Dites-vous simplement... Que si je vous avais donné une réponse vous n'en sauriez que plus confus. »
Je lui souriais en allant doucement poser mon front sur le sien en ne le quittant pas des yeux.
« Dites-vous également, que je perdrais tout votre intérêt si vous appreniez tout de moi. Je deviendrais surement moins attrayante pour quelqu'un qui semble apprécier l'inconnu. »
Lentement je sentis une main passer derrière ma nuque. Un frisson de papillon glissa le long de ma colonne vertébrale. Sentant la chaleur humaine sur mon visage et fermant les yeux je sentis ses lèvres se poser délicatement sur les miennes. Apaisant et léger. Je passais mes bras autour de son cou, éloignant mes lèvres des siennes, et préférais une étreinte qui le fit allonger sur le sol. Je posais une main sur son torse à demi coucher sur lui et me blottissais dans ses bras.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
Messages : 127 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 30
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Mer 4 Sep - 15:49 | |
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Ce qui caractérise un génie est son incapacité à clairement comprendre toute la complexité des émotions humaines. Les émotions ne s'expliquent pas par A+B, bien qu'il affirme le contraire. Je n'ai pas d'instinct, pas de sixième sens, rien n'est que valeur, calcule, physique ou chimie. Expliquer votre changement soudain de personnalité serait vous donner une caractéristique neurologique plus ou moins péjorative, ce que je ne veux pas. Dites-vous simplement... Que si je vous avais donné une réponse vous n'en sauriez que plus confus.Les sourcils de l’homme se froncèrent légèrement tandis que la belle posait la peau douce de son front contre le sien. Retenant son souffle, il plongea son regard dans ces yeux aux couleurs si étonnantes. On aurait dit qu’un peintre incompris s’était pris d’amour pour une toile vierge et y avait éclaté ses aquarelles les plus claires et les plus disparates. Le squelette ne comprenait tout simplement pas comment la femme avait pu marcher dans son jeu aussi facilement. Certes, il s’intéressait vraiment à elle, à son génie, à ses produits. A sa beauté. Mais une seule soirée en sa compagnie ne suffisait pas à lui faire connaitre toutes les facettes de cette énigme si attirante. Était-ce réellement si important ? Toutes ces pensées quittèrent le cerveau torturé et il se laissa couler dans le reste des paroles. Dites-vous également, que je perdrais tout votre intérêt si vous appreniez tout de moi. Je deviendrais surement moins attrayante pour quelqu'un qui semble apprécier l'inconnu. N’était-ce pas exactement ce qu’il venait de penser ? Comment cette femme pouvait-elle être aussi intelligente et aussi attirante en même temps… Son cerveau cessa de fonctionner. Son instinct prit le dessus, lui faisant anéantir la distance qui séparait leurs deux corps, se retenant de coller violemment ses lèvres contre celle de la brune. Les déposant délicatement. Plus qu’il ne s’en croyait capable. Des bras délicats se refermèrent autour de la peau tatouée, détachant les lèvres noircies de celles, rosées et vierges, qu’il voulait goûter plus longtemps. Son corps subit une douce pression et il se retrouva dos au sol, tenant contre sa poitrine la silhouette blottie qui faisait disparaitre les souvenirs douloureux depuis quelques heures déjà. Il glissa ses doigts entre les boucles soyeuses et visualisa l’appartement, ses murs blancs, ses grandes pièces aux arcades typiques. Ses coussins moelleux et colorés, étalés sur le sol. Ses canapés divers, décorant toutes les pièces. La grande table en bois de la salle à manger. Les quatre chaises qui l’entouraient. La salle de bain, spacieuse et d’un luxe qu’on ne pourrait imaginer pour un pareil endroit, attenante à la chambre principale dont les draps blancs ne demandaient qu’à être dérangé. L’homme laissa ses doigts courir sur le tissu souple de la robe, caressant le galbe de ses cuisses, le creux de son dos, le haut de ses épaules. Ses lèvres survolaient chaque parcelle nue, goûtant parfois du bout de la langue la douceur insoupçonnée et mille fois imaginée de la bouche et du cou de la belle. Ses ongles égratignaient parfois la peau satinée, et, à chaque fois, il s’en excusait doucement, n’étant pas sûr d’être entendu. Car, perdu contre son torse, le corps secoué de frisson, Pearl semblait à mille lieux de cette plage dont le sable se refroidissait lentement. Un craquement sonore résonna entre les rochers, tandis que les deux corps entrelacés disparaissaient pour réapparaitre quelques kilomètres plus loin, entre les draps froids d’un lit inoccupé depuis longtemps. ҉ ҉ ҉ ҉ Le soleil était déjà haut lorsque les rayons s’infiltrèrent entre les rideaux mal fermés. Doucement, Dalaigh détacha les bras possessifs que Pearl avait passé autour de lui durant les quelques heures de sommeil qui les avaient terrassé et il glissa hors du lit, attrapant sur le passage de la douche un sous-vêtement noir. L’eau coula rapidement sur son corps et, contenant du mieux possible les bruits occasionnés par les impacts des jets sur le carrelage, finit par se taire. Il se vêtit légèrement, sentant la chaleur monter des dalles extérieures, et se dirigea vers la cuisine où, par le plus grand des hasards, il trouva de quoi concocter un petit-déjeuner digne d’un homme célibataire. L’odeur de café faisait embaumer la pièce, le pain crépitait lentement dans une poêle à côté des œufs qu’il avait… Emprunté à son voisin du dessus. Un bruissement se fit entendre derrière lui et un sourire se dessina sur son visage, sans qu’il ne prenne la peine de se retourner.
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| | | Pearl Smith
Messages : 174 Date d'inscription : 24/03/2013 Localisation : Dans la fumée de l'explosion...
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Sam 7 Sep - 17:54 | |
| Je scrutais ces mille et une constellations pensant à chaque être le composant. C'était fascinant, l'univers. J'aimais à dire que nous n'étions qu'un petit grain de sable parmi tant d'autres, comme sur cette plage. Ma peau était parcourue d'infime frisson provoquer en même temps par le refroidissement des lieux et la chaleur d'un homme. Je savourais ces caresses et baisers sans me demander si cela fut raisonnable. Je ne l'avais de toute manière jamais été. Je le laissai faire toujours en faisant glisser mes phalanges sur son torse recouvert de noir. C'était amusant. Je pensais et j'étais loin. Il y avait toutes ces formules mathématiques, ces codes chimiques, tous mes secrets de génie, qui s'amusaient à envahir mon esprit. Il fallait ne plus penser et seulement vivre cet instant. Mon coeur d'adolescente était devenu amoureux et pensé aux prochaines lignes de son journal intime. Il faisait boum-boum, propageant le verbe aimer dans mes artères. Il n'était plus question de faire marche arrière et puis à quoi bon . J'étais calme et apaisée. Loin de moi étaient Jun et ses sueurs froides d'un risque absent, loin de moi, la peur, seule dans mes draps roses de petite fille. Il aurait fallu que cet instant ne se finisse jamais, que j'eus inventé une télécommande magique et appuyer sur pause. Il y avait des choses qu'A+B ne pouvait réaliser, comme cette télécommande et expliquer, comme le pourquoi j'étais encore ici. Mon coeur se mit à battre encore plus vite dans ce tourbillon et se bruit infernale. J'avais douté puis eu peur, mais certaines que mes émotions se trompaient. Il n'y avait aucun danger, pas de tromperie. Nous recouvrions la surface froide d'un matelas moelleux et de ses draps, loin de cette immensité bleue. Mes yeux curieux avaient scruté l'endroit, mais mon intérêt revenait à Dalaigh et ce toute la nuit. * * * Lorsque mes yeux s'ouvrirent je remarquais que j'étais seule dans les draps. J'avais d'abord tâtonné du bout des doigts là où Dalaigh se trouvait lorsque je m'endormais. La place inoccupée était encore légèrement tiède ce qui me réconforta. J'avais sombré dans les bras de Morphée sans vraiment m'en rendre compte et sans savoir avec certitude qu'il serait encore là à mon réveil. Je sentais qu'il était ici, tout le laisser à croire. J'entendais des pas, de la vaisselle plus quelques autres petits bruits sourds qui accompagnaient notre quotidien. Je passais mes mains sur mon visage et m'asseyais en Indienne sur le lit. Mon cerveau était suffisamment reposé, mais pas mes yeux. Je souriais lorsque je me souvenais de cette tentative de legilimencie de Jun au cour de la nuit. Il avait osé rentrer un bref instant dans mon esprit, un court instant qui devait lui provoquer un horrible mal de tête. Je passais le drap sur mes épaules en m'y blottissant et ouvrais les rideaux de la chambre. Le soleil me fit mal aux yeux mais j’appréciais ses rayons chauds sur mon visage. Le monde était réveillé et déjà bien actif. Je pensais à Anastasia qui devait se demander pourquoi je n'avais pas dormi avec elle et je savais qu’elle m'en voudrait jusqu'à ce que je passe mes doigts dans son poil soyeux. Jun, lui, m'en voudrait des jours et des semaines. J'oubliais bien vite toutes ces préoccupations à l'odeur du petit déjeuner qui envahissait la pièce. J'allais regarder discrètement par l'entre porte de la chambre et suivais cette odeur jusqu'à ce que qui devenait par déduction la cuisine. J’arrivais à pattes de velours, mais pas sans un bruit jusqu'à ce que , sur la pointe des pieds, je pose mes mains sur les yeux de Dalaigh, jouant au cuisinier. « Vous n'avez donc pas pris la fuite. Voilà qui est intéressant. »Je retirais mes mains en resserrant le drap autour de moi. « Je salue votre curiosité. »Je saluais également ma non-fuite. Rares étaient les fois où je fuyais pas.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
Messages : 127 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 30
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Mer 11 Sep - 9:20 | |
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L’odeur emplissait la cuisine, probablement même l’appartement tout entier. Les seuls bruits qui venaient perturber les gémissements des vagues étaient ceux qui sortaient des poêles brûlantes et des assiettes qui s’entrechoquaient alors que Dalaigh les déposait sur le plan de travail. Mais l’odeur si particulière de la peau d’une femme embaumait l’air et c’est avec plaisir que le squelette accueillit la cécité temporaire imposée par les mains douces qui, quelques heures auparavant, ne l’étaient pas autant.
Vous n'avez donc pas pris la fuite. Voilà qui est intéressant. Je salue votre curiosité.
L’homme se retourna, embrassant du regard la silhouette drapée de blanc et la lueur rieuse qui éclairait les yeux de la dame.
Vous n’avez pas disparu non plus, et ce pour mon plus grand plaisir. Dois-je en déduire que votre curiosité égale la mienne ?
Délicatement, les mains encrées du squelette se refermèrent sur le visage de Pearl, approchant leurs lèvres jusqu’à ce qu’elles s’effleurent. Puis il brisa l’étreinte et, avec un sourire, servit à part égal les préparations avant de poser les assiettes sur la table. Il tira une chaise afin de faire asseoir la brune et s’assit ensuite, après avoir tendu une paire de couvert à la femme.
Je suppose que le tutoiement serait de convenance, même si je respecte trop ton génie pour te traiter comme mon égale. Mais cela finirait de réduire l’écart qui nous sépare, je présume ? Je ne sais pas. Je parle peut-être pour rien dire, si c’est le cas je m’en excuse.
Les yeux de l’homme se perdirent dans l’océan clair qu’étaient les prunelles de son interlocutrice et un sourire se dessina entre les traits noirs de son visage. Pearl et lui n’avaient pas été très clairs l’un envers l’autre. Ce qu’il s’était passé la nuit d’avant avait tout simplement été incroyable mais ils ne se connaissaient que depuis quelques heures. Que voulait-elle ? Et plus important peut-être, qu’était-il prêt à lui donner ? Les questionnements remuaient dans la prison de ses tempes mais le calme régnait sur son visage tandis qu’il les enfermait au fond de son cerveau. Pearl devrait s’exprimer en premier. Ensuite seulement il serait capable de répondre aux rumeurs qui courraient dans sa tête.
Qu’attends-tu de moi ? Que voulait dire cette nuit, pour toi ?
Le bruit métallique des couverts qui s’entrechoquent déchirèrent l’air, alors que le silence reprenait le pas sur les bruits de la vie. Ce genre de discussion n’avait jamais mis Dalaigh à l’aise, mais il n’était pas dans ses habitudes de les commencer. Or, le fait que ni Pearl ni lui ne s’était enfui pendant la nuit signifiait que quelque chose était en train de se passer. Mais son esprit n’avait pas analysé ce type de situation depuis bien longtemps et il n’arrivait pas à savoir ce qu’annonçait leurs présences et leurs étreintes.
- Spoiler:
Je suis vraiment navré de la qualité de cette réponse... J'espère que tu ne m'en voudras pas trop et que la prochaine sera meilleure.
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| | | Pearl Smith
Messages : 174 Date d'inscription : 24/03/2013 Localisation : Dans la fumée de l'explosion...
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Lun 16 Sep - 16:21 | |
| Son regard vif poser sur moi me fit rire. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un autre regard que celui de Jun au réveil. En parfait cuisinier il faisait danser sa poêle et enchantait mon odorat de jeune femme affamer. "Vous n’avez pas disparu non plus, et ce pour mon plus grand plaisir. Dois-je en déduire que votre curiosité égale la mienne ?"Je ne répondis pas, le laissant poser ses mains sur mon visage et embrasser mes lèvres. Ce geste me donna un peu de pourpre aux joues, mais cette situation était exceptionnelle. Des milliers de papillons dansaient dans ma poitrine et c'était une très agréable sensation. Je suivais ses gestes et allai m’asseoir là où il me l'indiquait toujours en regardant cette assiette pleine que je dévorais déjà des yeux. Lorsqu'il me tendit les couverts je le remerciais et commençais directement par pocher un oeuf, dont le liquide jaune déborda comme un volcan. Dalaigh avait reproduit le petit déjeuner préféré de Caul, celui que je mangeais lorsque j'étais chez lui à Naple. Petite il cassait les oeufs dans un emporte-pièce en forme de coeur qu'il colorait en rose. C'était la seule façon de me les faire manger. "Je suppose que le tutoiement serait de convenance, même si je respecte trop ton génie pour te traiter comme mon égale. Mais cela finirait de réduire l’écart qui nous sépare, je présume ? Je ne sais pas. Je parle peut-être pour rien dire, si c’est le cas je m’en excuse."Je le voyais se perdre dans ses questions. Je n'étais pas son égale et il n'était pas mon égale. Nous restions tous deux différent. Le tutoiement était de convenance dans un tel moment, même si une soirée ne suffisait pas à connaître tout l'un sur l'autre. Il y avait toujours ce mystère, cette crainte que l'un de nous deux s'envole et disparaisse. Je finissais de manger un oeuf avant de déposer mes couverts. L'heur était aux intentions. « Ne t'excuse pas. Il est normal que tu penses cela, mais ici sache que je ne suis pas un génie. Je suis juste une femme au saut du lit. »Je riais plaçant mes bras sous les draps que je posais sur mes genoux. Mes cheveux étaient légèrement en bataille, j'avais des cernes sous les yeux et je mangeais comme un ogre. L'image d'un génie n'était pas celle-ci. Mon génie s’exprimait à Londres du levé au coucher, mais pas dans cet appartement. Ma thé matinale sur ma terrasse de chambre ne serait pas de mise, alors il en serait de même pour mon Quotient Intellectuel. "Qu’attends-tu de moi ? Que voulait dire cette nuit, pour toi ?" Ses questions résonnèrent un moment dans ma tête. Aucune réponse ne me venait instinctivement. Je n'y avais pas encore pensé moi-même et personne ne me les avait jamais posées. Je baissais les yeux regardant mon oeuf poché qui envahissait toute mon assiette et faisant courir de gauche à droite de mon assiette ma fourchette. Je n'avais jamais attendu quoi que ce soit d'une tierce personne alors pourquoi devrais-je attendre quelque chose de lui ? Il ne me devait rien. Cette nuit ne voulait pas dire qu'il devait se sentir obligé en vers moi. Laissant tomber bruyamment ma fourchette remontant le drap sur mes épaules je pointais mon regard dans le sien. «Voilà deux énigmes auxquelles je ne sais pas répondre. Trops peu de temps c'est écouler depuis notre rencontre et mon objectivité et surement obstruée par cette nuit. Toi, tu sauras peut-être analyser mes symptômes. Depuis hier J'ai toujours l'impression d'avoir un sourire béat, mes gestes sont fluides et gracieux, mes jambes sont légères tout comme ma tête et mon coeur est secoué de spasme. Je ne connais que des formules comportant A B... »M'enfonçant jusqu'au fond de la chaise je posais les talons de mes pieds sur le rebord en serrant mes genoux contre ma poitrine. « Alors. Qu'est-ce que j'attends de toi et que voulait dire cette nuit pour moi ? »J'étais incapable de m'exprimer clairement car je ne savais absolument pas ce je voulais et j'espérais que Dalaigh, lui, le saurait. - Spoiler:
Je peux pas dire mieux de mon post... J'ai faits au plus presser.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
Messages : 127 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 30
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Jeu 26 Sep - 16:41 | |
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« Ne t'excuse pas. Il est normal que tu penses cela, mais ici sache que je ne suis pas un génie. Je suis juste une femme au saut du lit. »
Un léger sourire passa sur les lèvres teintes avant que Dalaigh ne le fasse disparaitre. Malgré ce qu’elle disait, malgré ce qu’elle pensait, elle restait un génie. Elle restait également une femme. Une magnifique et douce femme qui savait ce dont elle avait besoin. La regarder ajuster son assise et replacer le drap autour de ses jambes brisa une nouvelle fois son masque d’impassibilité pour qu’un sourire franchisse la surface glacée. Elle était belle. Presque innocente. Ses cheveux en bataille et les cernes qui avaient très légèrement pris place sous ses yeux étaient les seuls vestiges de la nuit qui venait de se dérouler, bien que la chambre et les draps en désordre fussent tout autant des preuves indicatrices.
A sa question, tout se tut. Ce fut comme si le temps avait été stoppé par une quelconque force. Même les vagues semblaient avoir arrêté leur va et vient incessant et le vent, son jeu de volute blanche avec les rideaux. Puis l’écoulement reprit son cours par le bruit grinçant de la fourchette au fond de l’assiette. Puis le regard clair de Pearl se fixa dans le sien et les mots qui franchirent la barrière de ses lèvres le firent par la suite réfléchir dans le même silence que la réflexion de la femme avait imposé.
Voilà deux énigmes auxquelles je ne sais pas répondre. Trop peu de temps c'est écouler depuis notre rencontre et mon objectivité est surement obstruée par cette nuit. Toi, tu sauras peut-être analyser mes symptômes. Depuis hier J'ai toujours l'impression d'avoir un sourire béat, mes gestes sont fluides et gracieux, mes jambes sont légères tout comme ma tête et mon coeur est secoué de spasme. Je ne connais que des formules comportant A B... Alors. Qu'est-ce que j'attends de toi et que voulait dire cette nuit pour moi ?
Les coudes posés sur la table, les mains jointes et les index posés sur ses lèvres, Dalaigh analysa les phrases, les mots et les intonations utilisées par la brune. Leurs regards ne s’étaient pas détachés et l’homme en profitait pour chercher au fond des yeux la lueur caractéristique du mensonge. Mais elle était introuvable. Il ne pensait pas qu’elle s’y trouvait. Mais il devait être sûr. Pearl était une femme de parole, on le lui avait répété à de nombreuses reprises. Elle ne lui avait pas menti depuis le court instant de leur rencontre. Il ne doutait pas que ses symptômes étaient réels et ressentis ainsi. Lentement, il repoussa la chaise, marcha vers la femme, s’accroupit à sa hauteur et posa une main à la naissance de sa poitrine. Sous ses doigts, le cœur battait aussi vite que les ailes d’un colibri.
Je vois et sens que ce que tu me dis est vrai. Mais je ne peux analyser les sentiments que tu portes à mon égard. C’est à toi de le faire. Ce n’est certes pas une formule composée de lettre et de relations complexes, mais c’est un sentiment que ton cerveau est à même de déchiffrer. Si tu en as envie. Sinon, tu peux tout à fait l’ignorer, le faire taire et le reléguer au fond de tes pensées. Ne plus jamais en parler. Faire comme si tout n’était qu’un songe.
Ses phalanges se rétractèrent et caressèrent doucement la peau claire qu’ils trouvaient à leur portée. Une ébauche de sourire se dessina sur ses lèvres et, s’approchant légèrement de la jeune femme, ne laissant qu’un mince espace entre leurs bouches, il reprit la parole.
Sens-tu l’accélération de ton cœur lorsque nous nous rapprochons ? A ton avis, qu’est-ce que ça peut vouloir dire ? Réfléchis. Ou agis. C’est à toi de décider, maintenant.
Immobile, ignorant la supplication silencieuse de ses articulations, Dalaigh attendit que Pearl trouve les réponses à ses questions. Que son cœur se mette en accord avec son cerveau. Que ses réflexes prennent le dessus, peut-être. Entremêlés au souffle du vent, leurs respirations s’accordaient parfaitement.
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| | | Pearl Smith
Messages : 174 Date d'inscription : 24/03/2013 Localisation : Dans la fumée de l'explosion...
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Dim 29 Sep - 12:02 | |
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Mon cerveau était dans l’incapacité à réfléchir. Tout était off. Quelques frissons me coururent sur les bras, mais je me concentrais sur Dalaigh. Suite à ma réponse il était resté à m’observer ,surement à analyser ce que je venais de lui dire. J'avais envie de me mordre l’intérieur des joues, mais le fait de le voir se lever et venir vers moi me fit oublier cette manie. Il se mit doucement à ma hauteur en posant sa main sur mon coeur. Je baisais la tête pour regarder ce rapprochement physique qui n'était pas sans effet. Mon rythme cardiaque c'était accéléré, un symptôme que Dalaigh semblait déchiffrer.
Je vois et sens que ce que tu me dis est vrai. Mais je ne peux analyser les sentiments que tu portes à mon égard. C’est à toi de le faire. Ce n’est certes pas une formule composée de lettre et de relations complexes, mais c’est un sentiment que ton cerveau est à même de déchiffrer. Si tu en as envie. Sinon, tu peux tout à fait l’ignorer, le faire taire et le reléguer au fond de tes pensées. Ne plus jamais en parler. Faire comme si tout n’était qu’un songe.
L'on pouvait analyser, déduire, mais oublier. Je réalisais soudainement que je savais ce que je ressentais. Je reconnaissais ce sentiment de bien-être, de légèreté. J'avais déjà analysé ce rythme cardiaque et tout le reste. J'avais su déduire que j'étais amoureuse, mais j'avais oublié. Moi, Pearl Smith, j'avais oublié quelque chose. Comme le disait l'homme devant moi, l'on pouvait faire taire un sentiment et le laisser loin, très loin dans sa mémoire. Reprenant le cours du présent je réalisais notre proximité. Mon coeur était toujours aussi enjoué, mais j'étais prise de frissons.
Sens-tu l’accélération de ton cœur lorsque nous nous rapprochons ? A ton avis, qu’est-ce que ça peut vouloir dire ? Réfléchis. Ou agis. C’est à toi de décider, maintenant.
C’était comme lorsque j'aimais Jun, sauf que lui ne partageait pas mes sentiments. Un sentiment d'anxiété me prit la gorge. Je connaissais Dalaigh depuis peu et je ne connaissais donc pas l'entièreté de sa personne. Je pensais tout d’abord qu'il serait honnête en toutes circonstances, mais là j'étais dans mon monde de petite fille. La réalité était qu'un jour où un autre il me laisserait surement tomber pour une raison X où Y. Il n'allait pas être le seul à avoir fait cela. J'avais notamment perdu Nienna qui s'en était allé sans me dire quoique se soit. Nous nous étions revu, mais au prix d'une dizaine d'années. J'avais peur et je voulais que Caul se soit trouvé là et que je n'eus rien à dire, que quelque chose me pousse à sortir sans explication. Je sentis une larme glisser sur ma joue que je faisais disparaître par magie. Je savais que rien n'allait faire avorter cette conversation alors je finis par répondre en serrant les poings.
Dis-moi que tu ne me laisseras jamais tomber. Dis-moi que tu n'auras pas honte de ce que je suis et fais. Dis-moi que tu resteras aussi naturel qu'aujourd'hui et hier sur cette plage. Si j'écoute mon coeur, je suis amoureuse de toi, mais ma tête reste sur la réserve. Ma gorge s'était libérée, mais Dalaigh n'allait peut-être pas voir les choses sous mon angle désormais. J'étais pourtant persuadé qu'il ne pouvait pas me faire de mal, mais ne l'avais-je pas déjà pensé pour Jun.
Avant de me réponde, je tiens juste à te dire que je nous donne une seule chance.
Si mes craintes se confirmaient je disparaîtrais pour de bon à ses yeux et jamais nous n'aurions d'autres entrevus. Je voulais tenter cette aventure avec lui, mais je la voulais unique.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
Messages : 127 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 30
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Lun 30 Sep - 15:38 | |
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Regardant avec perplexité la larme rouler sur la joue douce de son amie, Dalaigh hésita à la faire disparaitre d’un doigt léger mais déjà la magie avait chassé cette goutte de sentiments. Une ride fronça ses sourcils alors qu’il voyait les poings de la jeune femme se serrer, comme si le questionnement auquel ils étaient tous deux en prise énervait plus Pearl qu’il ne le devrait. N’avait-elle aucune envie de répondre à ses interrogations partagées ? L’avait-il forcé à exprimer à voix haute des choses qu’elle désirait garder en son for intérieur ? Il ne savait point. Mais lorsque ses lèvres s’entrouvrirent afin de dévoiler les mots qu’elle se devait de lui offrir, un poids s’enleva de son ventre.
Dis-moi que tu ne me laisseras jamais tomber. Dis-moi que tu n'auras pas honte de ce que je suis et fais. Dis-moi que tu resteras aussi naturel qu'aujourd'hui et hier sur cette plage. Si j'écoute mon cœur, je suis amoureuse de toi, mais ma tête reste sur la réserve. Avant de me réponde, je tiens juste à te dire que je nous donne une seule chance
Un soupir franchit la barrière de chair que formaient ses lèvres noires. Son regard s’assombrit légèrement et Dalaigh baissa la tête avant de se reprendre et de fixer ses prunelles dans celles, si attractives, de la brune. Sa dextre repliée glissa lentement sur la joue auparavant humidifiée
Pearl…
Soulevant la jeune femme dans ses bras, il la porta jusqu’à un canapé beaucoup plus confortable que la chaise de cuisine. Abandonnant les assiettes derrière eux. Il s’assit, ajustant le drap sur les épaules de sa belle avant de refermer ses bras sur le corps mince. Sa joue se posa doucement contre la peau douce du dos et il se perdit à nouveau dans le regard vert. Il hésita, ouvrit la bouche, la referma. Posa ses doigts crispés contre ses lèvres. Evita les prunelles perçantes de son amante. Prit une profonde inspiration et leva la tête afin de se confier. Il ne savait pas s’il le devait. S’il le voulait. Mais il sentait qu’il devait lui dire.
Il faut que tu saches que je suis à la recherche d’une personne depuis des années. Si elle réapparait, je partirais afin de lui parler et de mettre les choses au clair. Je reviendrais, c’est certain. Je ne suis plus le même homme que j’étais lorsque cette personne s’en est allée. Or, j’apprécie l’homme que je suis devenu. C’est pour cette raison que je ne disparaitrais pas s’il se trouve qu’elle revient. Pas définitivement du moins. Mais je ne peux pas te promettre de ne pas t’abandonner. Comme tu ne peux pas le promettre à mon égard. C’est la réalité de nos métiers. Si je dois partir afin de te protéger, je le ferais.
Le visage de Selina se superposa avec celui de Pearl. Les cheveux noirs remplacèrent les boucles claires et la grisaille tomba sur les prunelles vertes. La vision disparut. La peau claire était toujours plus foncée que celle de la Norvégienne. Les odeurs étaient disparates. Si elle revenait, il partirait. Peut-être ne reviendrait-il pas. Cela dépendrait du moment. Pearl n’avait pas à le savoir. L’autre avait toujours été son secret. Elle le resterait. Sauf envers Nienna.
J’accepte parfaitement le fait de n’avoir qu’une seule chance. Quant à ce que tu fais, je ne pourrais jamais en avoir honte. Connais-tu mon métier ? Nous sommes pareils. Il serait illogique pour moi de te juger. Rester naturel n’est pas un problème avec toi. Mais en société, encore une fois, je ne peux pas te le promettre. J’ai un rôle à tenir, je sais que tu le comprends.
Faisant glisser la jeune femme à ses côtés mais gardant les jambes féminines en travers des siennes, il passa une main sur la peau qui se trouvait à sa portée et sourit à Pearl.
Que dis-tu de mes réponses ? Te conviennent-elles ? T’aident-elles ?
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| | | Pearl Smith
Messages : 174 Date d'inscription : 24/03/2013 Localisation : Dans la fumée de l'explosion...
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Mer 2 Oct - 6:24 | |
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Pearl…
J'eus un pincement au coeur à l'entente de ce prénom qui n'était pas vraiment le mien. Il y avait aussi cette façon dont il l'avait prononcé. Je ne savais pas vraiment s'il avait de la compassion ou tout autre chose. Je le laissais me porter jusqu'à un canapé qui m’accueillit tout en douceur et le laissais me prendre dans ses bras. Je me sentis protéger. Je relâchais mes articulations pour me détendre et posais une de mes mains sur son torse. Je sentis ainsi sa respiration qui comme une berceuse me fit oublier quelques instants mes pensées. Dalaigh avait un regard hésitant. Quelque chose le tracasser et j'espérais que je n'eus pas à entendre de choses horribles car je savais bien qu'il parlerait. Contrairement à mon habitude je n'imaginais pas ce qu'il put me dire, j'écoutais simplement.
Il faut que tu saches que je suis à la recherche d’une personne depuis des années. Si elle réapparait, je partirais afin de lui parler et de mettre les choses au clair. Je reviendrais, c’est certain. Je ne suis plus le même homme que j’étais lorsque cette personne s’en est allée. Or, j’apprécie l’homme que je suis devenu. C’est pour cette raison que je ne disparaitrais pas s’il se trouve qu’elle revient. Pas définitivement du moins. Mais je ne peux pas te promettre de ne pas t’abandonner. Comme tu ne peux pas le promettre à mon égard. C’est la réalité de nos métiers. Si je dois partir afin de te protéger, je le ferais.
Il y avait quelqu'un d'autre, un homme ou une femme qui occupait son esprit. Ces choses-là ne me regardaient pas, mais il y avait ce départ indéterminé. Cette personne devait compter pour lui, alors je ne lui en voulais pas. Je pourrais moi aussi faire la même chose, comme partir avec Érin pour la protéger elle. Je comprenais qu'il puisse décider de partir si un événement nous mettait en danger, cependant je lui en voulais de penser déjà à cela. J'étais consciente que demain ou même aujourd'hui je pouvais être contrainte à changer d'identité et à disparaître dans la nature. J'aurais à reconstruire mon univers pour l'agrandir encore plus quelque part dans le monde. Caul avait vécu cela et n'avait jamais eu de vie de couple. J'avais été présente sur son chemin et mon manque d'attache avait faits que rien ne l'empêché de me prendre avec lui. Ma mère elle-même m'avait " donné " de bon coeur.
J’accepte parfaitement le fait de n’avoir qu’une seule chance. Quant à ce que tu fais, je ne pourrais jamais en avoir honte. Connais-tu mon métier ? Nous sommes pareils. Il serait illogique pour moi de te juger. Rester naturel n’est pas un problème avec toi. Mais en société, encore une fois, je ne peux pas te le promettre. J’ai un rôle à tenir, je sais que tu le comprends.
Bien évidemment il y avait ces rôles, ces masques que nous arborions devant la foule. Des déguisements que j'adorais enfiler. Ainsi je me trouvais loin de cette jeune femme fragile, pleurant facilement, vivant dans un livre de conte de fées. Une façon comme une autre de me protéger, de ne pas tomber à la première bavure, de rester toujours droite la tête bien haute pour m'imposer. Je restais cependant convaincu que Dalaigh finirait par me faire un état de ma personne démasqué. Au fil du temps il verrait bien ce génie dépressif et insatiable. Dalaigh était fort, rien ne sembler pouvoir l'atteindre. En un mot il pouvait me briser en mille morceaux. Je me sentais pourtant en sécurité là avec lui. Il ne pouvait faire cela, il n'était pas aussi dur que son masque de directeur du cabaret le laisser penser.
Que dis-tu de mes réponses ? Te conviennent-elles ? T’aident-elles ?
Posant ma tête sur son épaule je me blottissais encore plus dans ses bras. Je faisais glisser mes doigts sur ses tatouages et en découvrais certains que je n'avais pas remarqués. Je restais silencieuse un moment, sans vraiment réfléchir, mais consciente que ce qu'il venait de me dire était important.
-Nous avons nos secrets. Certains n'ont pas à être dévoilé. Nous existons chacun par nous-mêmes et ne devons pas exister pour quelqu'un. Ainsi donc, seuls les évènements futurs feront que nous saurons ensemble ou pas. Tes réponses sont honnêtes et me conviennent. Tu as raison sur toute la ligne, encore faut-il que je réalise ces évidences. J'ai tendance à oublier que je ne peux pas tout contrôler.
Le monde n'était pas rose et bleu. Il y avait se mélange de couleurs primaires qui à elles créent seules l'infini et qu'aucun Homme ne pouvait posséder.
-J'aurais juste une confession à te faire.
Je levais ma tête pour croiser ses yeux avec un sourire.
-Depuis déjà trois ans je partage mon lit avec Anastasia. Autant te prévenir que la jolie angora blanche qu'elle est constituera un obstacle majeur.
Je riais, n'oubliant pas que Jun serait mit au courant et que sans doute il deviendrait incontrôlable. Préfèrent remettre à plus-tard ce sujet, je passais mes jambes autour de lui en m'asseyant légèrement sur ses genoux pour à mon tour le prendre dans mes bras et lui donner un baiser.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
Messages : 127 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 30
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Mar 15 Oct - 11:12 | |
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La sensation des doigts de satin qui glissaient lentement sur sa peau noircie faisait monter sur son corps des vagues de frissons étonnamment délicieuses. Le contact physique ne l’avait jamais dérangé mais de là à ce qu’il l’apprécie, il y avait un gouffre. La douceur de ses cheveux sur son épaule, chatouillant voluptueusement le haut de son torse. La chaleur de son corps, blotti contre celui de l’homme. Son regard, hypnotisant et magnifique. Dalaigh se sentait bien. A sa place. Protégé. Ses défenses tombaient une à une alors que la pulpe des doigts féminins égrenaient les secrets de ses dessins.
Nous avons nos secrets. Certains n'ont pas à être dévoilés. Nous existons chacun par nous-mêmes et ne devons pas exister pour quelqu'un. Ainsi donc, seuls les évènements futurs feront que nous saurons ensemble ou pas. Tes réponses sont honnêtes et me conviennent. Tu as raison sur toute la ligne, encore faut-il que je réalise ces évidences. J'ai tendance à oublier que je ne peux pas tout contrôler.
Un sourire tranquille tira les lèvres du squelette qui ferma ses bras autour du petit corps. Seuls les événements futurs comptaient. Cela lui convenait. Ne restait plus qu’à espérer que Selina ne réapparaisse pas miraculeusement après tant d’années d’absence. Même si c’était le cas, n’avait-il pas assez évolué pour l’ignorer ? Peut-être pas. Pour accepter ses explications, très certainement. Ses yeux étaient perdus dans le vague alors qu’il tentait d’imaginer ce que pourrait engendrer le retour de son ancien amour. Son cœur n’était pas totalement acquis à Pearl, ce qui était on ne peut plus normal considérant que cela ne faisait qu’un jour qu’ils se connaissaient. Pourquoi avait-il précipité les choses ? Il voulait savoir si quelque chose était possible. Une voix en lui murmurait qu’il cherchait une échappatoire. Il la fit taire.
J'aurais juste une confession à te faire.
La femme leva son regard vers lui alors qu’il fronçait légèrement les sourcils. Était-ce vraiment utile d’en parler maintenant ? Voyant le sourire de Pearl, il se rasséréna et attendit la suite. A la première partie de la phrase, un air étonné prit place sur son visage avant qu’il n’éclate de rire, accompagné par la jeune femme.
Depuis déjà trois ans je partage mon lit avec Anastasia. Autant te prévenir que la jolie angora blanche qu'elle est constituera un obstacle majeur.
Elle ne devrait pas être difficile à amadouer si tu me donnes quelques astuces sur ses plats préférés. Si elle est aussi gourmande que sa maîtresse, les choses seront encore plus faciles.
Son regard s’était allumé lorsque la jeune femme s’était assise sur lui, entourant sa taille de ses jambes fines. Les bras se refermèrent autour de son cou et les lèvres douces jouèrent un instant avec l’encre de sa peau. Un soupir d’aise s’échappa de la bouche tatouée alors qu’elle s’éloignait un peu. Profitant du fait que Pearl était tranquillement contre lui, le squelette la souleva, la coucha sur le canapé et se positionna au-dessus d’elle, un sourire charmeur sur les lèvres. Doucement, il effleura la bouche rosée de sa compagne avant de replacer une distance entre leurs deux corps. Ses doigts s’étaient emmêlés dans les boucles brunes et il s’amusa à les faire rouler entre ses phalanges. Elle était si belle. Si désirable. L’odeur féminine jouait avec ses narines, l’attirant, lui faisant sentir ses volutes sensuelles avant de disparaitre dans un courant d’air. Délaissant les boucles, une main de l’homme glissa sur les épaules dénudées par le mouvement rapide et effleura la peau. Il regarda avec délice les frissons courir sous ses doigts avant d’embrasser Pearl.
Je pourrais faire cela toute la journée.
Sa bouche fondit dans le cou de la jeune femme, mordillait doucement la peau, imposant sa marque sur la blancheur des clavicules. Il avait chaud.
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| | | Pearl Smith
Messages : 174 Date d'inscription : 24/03/2013 Localisation : Dans la fumée de l'explosion...
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: I spiagge di Bari || Pearl Lun 21 Oct - 14:33 | |
| Elle ne devrait pas être difficile à amadouer si tu me donnes quelques astuces sur ses plats préférés. Si elle est aussi gourmande que sa maîtresse, les choses seront encore plus faciles. Je lui souriais. Il n'avait donc rien contre les chats. Il aurait également fallu que je lui parle d'Érin, ma petite protégée de l’hôpital St Mangouste. Si Dalaigh faisait désormais partit de ma vie privée je ne pouvais faire autrement. Il saurait cela en temps et en heure. Les choses avaient étés suffisamment bousculées depuis hier. Tranquillement posée sur lui j’oubliais ces préoccupations. Cela n'avait pour l'instant aucune importance. J'étais heureuse d'être là, mais j'étais à la foi inquiète. Je les imaginais à me rechercher aux quatre coins du pays. Jun avait dû prévenir Caul, ou peut-être attendait-il encore un peu avant de prévenir toute l'armada. C'était tout autant d'interrogation qui envahissait mon esprit. J'oubliais tous cela lorsque Dalaigh me fit m'allonger sur le canapé. J'étais comme une petite princesse dans un conte de fées. J'avais perdu la notion du temps. Je le regardais lui, recouvert par ses tatouages noirs qui lui donnait cet air mystérieux. Beaucoup devaient prendre peur et ne voyaient donc pas quel homme il était vraiment. Cela ne faisait même pas une journée que je le connaissais, mais c'était comme si nous nous étions déjà rencontré. J'avais cette impression. Ou peut-être représentait-il celui que j'attendais le soir assis sur mon lit à regarder le ciel étoilé. Je le laissais jouer avec mes cheveux tandis que je passais délicatement mes mains sur son visage. Nous nous embrassions différemment de la première fois. C’était normal, sans gêne. Je pourrais faire cela toute la journée. Je laissais échapper quelque rire, c’était amusant. Jamais je n'aurais pu imaginer me retrouver là, dans cet appartement sur ce canapé avec une personne presque inconnue. Je me moquais à la fois de nous pour avoir succombé aussi facilement à l'un et à l'autre, allant jusqu'à me demander si tous ceci n'était pas une machination de ma part. Les baisers de Dalaigh me donnaient des frissons et faisaient apparaître un peu de pourpre sur mes joues. Je me pinçais, mais cela n'eut aucune incidence. Je ne rêvais pas. Profitons-en, demain ce sera une tout autre histoireIl y avait des obligations auxquelles l'on ne pouvait se soustraire. Je ne pouvais me permettre de disparaître, le monde de la contre bande, de la mafia ne permettait pas cela. Il fallait être mort ou être débarrassé de son poste de dirigeant pour ne plus être soumis à ces règles. Je faisais glisser mes mains sur le dos de Dalaigh tout en l'embrassant. Du bout des doigts j'essayais de lui donner quelques frissons pour voir ne serait-ce qu'un rire forcé. Moi-même je devais presque me mordre l'intérieur des lèvres pour ne pas rire aux éclats. J'avais toujours été très réactive au toucher, mais dans ce cas cela ne me dérangez pas, bien au contraire. Il y avait comme ce parfum qui vous mettez instantanément en confiance, comme une petite drogue qui vous laissait croire que vous étiez le centre du monde. - Spoiler:
Excuse moi c'est court, mais je voulais pas te faire attendre plus longtemps.
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