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| L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl | |
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Dalaigh B. McLaughlin
Messages : 127 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 30
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Lun 8 Avr - 15:37 | |
| Dalaigh fixait un point dans le vide, ne prêtant aucune attention à ce qui l’entourait. Assis sur les sièges en cuir moelleux présents dans tout le cabaret, les jambes passées par-dessus un accoudoir et le reste du corps à moitié penché dans le vide, l’homme squelette profitait pleinement de ce début de soirée tranquille. Peu de nouveaux clients avaient demandé à entrer dans la Divine Comédie et le patron des lieux pouvait donc se perdre dans les méandres de son esprit. Divaguant parfois aux souvenirs que lui avait laissés cet être insaisissable qui lui avait rendu visite quelques temps auparavant avant de revenir à Selina, qui hantait ses pensées quoi qu’il fasse pour l’oublier. Féline et serpent à la fois, elle pouvait autant attaquer Dalaigh grâce aux images qui remontaient de son passé, le faisant perdre conscience de ce qui l’entourait l’espace d’un instant, comme elle pouvait s’insinuer dans son esprit, le forçant à penser à elle sans qu’il s’en rende compte, créant souvent un sentiment de vide.
La tête penchée en arrière, les yeux dans le vide. Quel spectacle il devait offrir. Ce corps encré, ce squelette vivant, étendu et perdu sur une matière noire contrastant si violemment avec la peau claire que l’on pouvait apercevoir à travers les entrelacs de pigments. Fermant ses paupières, il respira un grand coup et sauta sur ses pieds, bien décidé à ne pas rester dans cette situation. Il devait sortir, bouger, dégourdir son corps aussi bien que son esprit. Aleksandr ne lui avait pas donné signe de vie depuis un certain temps et cela le contrariait. Les réserves s’amenuisaient dans les entrailles du cabaret et bientôt, les clients initiés ne pourraient plus consommer à leur guise les drogues qu’ils désiraient. Presque inconsciemment, les jambes de Dalaigh l’avaient porté en direction de la sortie et l’air frais de ce mois d’avril lui remit quelque peu les idées en place. Sortant un téléphone portable de sa poche, il cliqua sur deux touches et attendit que la tonalité résonne dans son oreille. A sa plus grande surprise, cela n’arriva pas. De toute évidence, il y avait un problème avec Aleksandr… Contrarié, l’homme partit en direction de son appartement afin de mettre la main sur une adresse qu’un de ses contacts lui avait fourni il y a de ça un bon moment déjà. Une certaine Pearl, connue pour son business et sa discrétion, pourrait remplacer son fournisseur habituel. Du moins, d’après ses sources. Mais pour cela, il devait retrouver ce foutu bout de papier qui devait s’effriter quelque part sur son bureau.
Montant les marches quatre à quatre puis déverrouillant sa porte, Dalaigh ne perdit pas le moindre temps et utilisa un sortilège basique afin de trouver ce dont il avait besoin. Un morceau défraichi de parchemin vola jusqu’à sa main et un sourire tira ses lèvres pendant qu’il récupérait quelques poignées de Gallions dans une cachette magique. Enfilant une chemise blanche qu’il rentra dans son slim noir, Dalaigh hésita une seconde seulement devant son porte-manteau et attrapa un chapeau qui se trouvait au sommet du mobilier en bois, le posant sur sa tête et transplana dans un recoin sombre, près de l’endroit indiqué. Il connaissait vaguement cette rue, assez pour y arriver sans encombre, pas suffisamment pour être certifié de sa sécurité. Repérant le bon numéro, Dalaigh frappa à la porte et attendit qu’on veuille bien venir lui ouvrir. La demeure était grande mais semblait simple. Il ne connaissait pas sa propriétaire, aussi ne s’aventura-t-il pas à formuler quelques hypothèses sur la richesse de la décoration intérieure comme il s’amusait parfois à le faire.
Son doigt avait à peine quitté le bouton que la porte tourna silencieusement sur ses gonds. Un homme lui fit signe d’entrer, comme si sa venue était connue et attendue. On le conduisit dans une grande pièce où on lui fit comprendre que l’attente était maintenant nécessaire et obligatoire. Dalaigh se doutait bien que des dispositifs quelconques l’analysaient, permettant à la fameuse Pearl de juger de sa bonne foi, relative selon les points de vue et les affaires que l’on voulait traiter, et surtout qu’il n’était pas un danger pour qui que ce soit. Du moins, c’est ce que lui aurait fait. L’homme s’adossa donc à un mur, croisant ses bras sur sa poitrine et baissant la tête, dissimulant partiellement son visage derrière son chapeau noir. Si la mise en scène était inconsciente, elle n’en était pas moins perturbante. Il n’y prenait plus garde mais au moment où il fixerait son interlocuteur, celui-ci pourrait découvrir les tatouages qui recouvraient son visage, faisant de lui un cauchemar de mort, une peur viscérale chez quelques-uns, un étonnement pour d’autres et, plus rarement, une passion morbide. Comme pour Chess…
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| | | Pearl Smith
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Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Mar 9 Avr - 0:33 | |
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« Pearl nous avons de la visite. »
Instantanément je tournais ma tête vers Jun. Je n'avais aucun rendez-vous dans mon agenda et ce genre d'intrusion était rare. Je reposais ma plume dans son récipient et croisais les bras en m’appuyant sur le dossier de mon fauteuil.
« Oh. Si tu es ici c'est qu'il est déjà dans le grand salon. »
Je n’attendais aucune réponse de sa part. Jun avait suivi le protocole. Accueillir et conduire poliment un arrivant jusqu'au grand salon. La personne n'était pas attendue, mais devait figurer dans une liste spéciale de futurs clients. Je regardais le miroir se trouvant à la droite de mon bureau qui me connecta avec le grand salon. L'intrus se trouvait être un homme, un homme surprenant. Les tatouages que je pouvais apercevoir m'intriguaient. Pourquoi vouloir être marquer à vie par d'innombrables formes noires ? Je ne restais guère plus longtemps sur ce sujet. Nous avions chacun nos convictions. Je regardais de nouveau Juin dont le regard resté collé sur cet étrange personnage. Je riais le temps qu'enfin il décroche son regard et poursuivait.
« Qui est-ce ? »
Juin me fit une grimace et sortit un dossier qu'il posa sur le bureau. Je faisais défiler les pages sans en lire un avant de lui faire comprendre que je n'avais pas l'intention de lire ce dossier et qu'il devait rapidement me présenter les grandes lignes de mon " invité ".
« Un certain Dalaigh Bartholomeus McLaughlin, directeur d'un cabaret plutôt illégal du nom de Divine Comédie. Caul y a passé quelque bon moment me semble-t-il. »
Me levant de ma chaise je remerciais Juin et sortais de mon bureau. Si papa avait fréquenté l'établissement de cet homme alors il ne devait pas y avoir de problème. Ce cabaret serait surement un excellent sujet de conversation lorsque papa viendrait me rendre une petite visite. Nous avions donc tous deux des activités à risque. Cela aller être surement intéressent. J'étais déjà étonné par sa prestance physique et sa prestance orale et intellectuelle semblait tout aussi intéressante. D'un coup de baguette je me recoiffais et maquillais. Le tout était de faire bonne impression. Les lieux avaient dû déjà lui taper dans l'oeil. Ici tout n'était que raffinement, décoration et luxe. Le grand salon était à lui-même un chef-d'oeuvre. L'exacte représentation d'un salon français sous le règne de Louis XVI. J'entrais par une porte autre que celle qu'avait empruntée ce M. McLaughlin. Je traversais le salon avec un grand sourire. Je portais une robe légèrement au-dessus des genoux de couleur blanche, ample au-dessus de la ceinture et moulante en dessous assortie à une paire de chaussures en vernie noire qui me donnait plusieurs centimètres. Mon premier geste fut celui de lui serrer la main.
« Bienvenu monsieur McLaughlin.»
Je lui fis signe de s’asseoir en face de moi avant de me poser à mon tour. Rapidement un elfe de maison accompagnée d'un plateau nous déposa un nécessaire à thé avec quelques petits encas. Je le remerciais et il disparut.
« Les affaires de la Divine Comédie se portent elles biens ? Et vous. Comment allez-vous ? »
Attendent sa réponse je nous servais à chacun un thé.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
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Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Jeu 11 Avr - 15:08 | |
| Le temps s’étirait, enfermé dans un cocon de chaleur et de luxe. Doucereuse sensation que celle de ne pas être à sa place, tout en adorant ce côté décalé. Dalaigh n’avait rien à faire dans une maison pareille, où la richesse était à son comble et où son outrecuidance ne pouvait éclater sans faire de vague. Il avait besoin de Pearl Smith, c’était la seule raison pour laquelle il ne partait pas en laissant derrière lui un début de brasier. Le feu l’avait toujours passionné… L’entrée de la femme dans le salon lui fit lever légèrement la tête, découvrant son visage marqué par les aiguilles.
Bienvenu Monsieur McLaughlin.
Effleurement de peau, étouffé dans un carcan de politesse et de déférence. Fausse ou non. Il ne connaissait pas Pearl personnellement, cette entrevue était leur première rencontre. Mais il connaissait sa réputation. Celle d’être impitoyable en affaire et surtout, d’être un véritable génie. Pour cela, il lui témoignait un intérêt et une impalpable admiration. Pour cela, il hésita même à lui faire un baisemain mais les doigts de la femme quittèrent trop rapidement les mains osseuses de Dalaigh. Un sourire en coin tira sa bouche cartilagineuse et il s’assit sur une invitation de son hôtesse. La détaillant rapidement, il nota chez elle une simplicité teintée à la perfection de richesse et de luxe, le genre de simplicité que seul les grands couturiers savaient maîtriser à la pointe de leurs aiguilles. Même sa coiffure et son maquillage semblaient étudiés pour ne pas paraitre, tout en la mettant en valeur. Elle devait vraiment être redoutable en affaire, si elle portait une telle attention à tous les petits détails…
Les affaires de la Divine Comédie se portent elles biens ? Et vous. Comment allez-vous ?
Je vous remercie de votre intérêt. La Divine Comédie se porte à merveille, comme vos affaires d’après ce que j’en sais. Quant à moi, je ne vais on ne peut mieux, si ce n’est le désagrément que me provoque la défection d’un de mes… amis.
La pause dans la phrase de Dalaigh était elle aussi parfaitement étudiée et maîtrisée. Il ne savait pas si la femme aurait ce dont il avait besoin, aussi se montrait-il prudent sur ses demandes dissimulées dans des insinuations implicites.
Je venais vous voir pour savoir si vous auriez… De quoi faire plaisir à mes clients. Comme je vous l’ai dit, mon… ami a disparu de la circulation et mes réserves commencent doucement à s’épuiser, au grand désespoir de mes habitués.
Il est vrai que certaines personnes qui venaient régulièrement au cabaret s’étaient rendues compte que les drogues moldues ou sorcières n’étaient plus disponibles en aussi grandes quantités qu’avant. Aucun ne s’était plaint, pour le moment, mais cela ne tarderait pas à arriver et à porter préjudice au bon fonctionnement de son établissement. Ce qu’il ne souhaitait pas le moins du monde. Ce dont il avait envie pour le moment, c'était torturer Aleksandr avec sa baguette ou ses couteaux. Peu importait. Il n'avait tout simplement pas le droit de disparaitre de la sorte et cela mettait le patron du cabaret de mauvaise humeur, avec des envies de meurtres en plus de tout le reste. Quel mauvais état d'esprit pour réussir à conclure une affaire... Et quelle malchance pour Aleksandr car Dalaigh n'allait pas le louper, quand ils se retrouveraient face à face.
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| | | Pearl Smith
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Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Ven 12 Avr - 16:19 | |
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Ma main était posée sur le couvercle de la théière que je penchais au-dessus d'une tasse en porcelaine qui n'avait comme seul motif un filament d'or. Le liquide s'écoulait lentement produisant le son d'une infime cascade laissant s'échapper de la vapeur.
Je vous remercie de votre intérêt. La Divine Comédie se porte à merveille, comme vos affaires d’après ce que j’en sais. Quant à moi, je ne vais on ne peut mieux, si ce n’est le désagrément que me provoque la défection d’un de mes… amis.
J'avais tourné mon visage souriant vers le sien tout en remplissant la seconde tasse. Les affaires étaient fluctuantes ces temps-ci et pour tous ceux de la profession. Le plus important était que, parmi cette association de mots, qui formaient désormais une phrase, comparaissaient ceux qui commençaient à m'emmener sur la voie. La voie pour laquelle Dalaigh se trouvait ici. L'un de ces " amis " s'était défilé alors qu'il avait absolument besoin de quelque chose.
Je venais vous voir pour savoir si vous auriez… De quoi faire plaisir à mes clients. Comme je vous l’ai dit, mon… ami a disparu de la circulation et mes réserves commencent doucement à s’épuiser, au grand désespoir de mes habitués.
Les deux tasses étaient remplies. Je restais silencieuse et lui portais une tasse de thé vert. Je lui faisais un grand sourire. J'avais bien compris de quoi il parlait. Il avait besoin de ce genre de petites poudres/comprimés moldu ou sorcier inspiré de leurs mœurs. Tout cela n'était pas encore si sanctionner dans le monde sorcier, il ne fallait juste pas monter sur son balai après absorption. Toujours sans un mot j’atteignais le buffet et me saisissais d'une boîte en métal avec laquelle j'allais m’asseoir.
Je vois. C'est un commerce encore nouveau pour moi. L'on ne fait pas appel à mes soins pour ce genre de chose en règle générale. Mais j'aime l'innovation et la diversification et je dois dire que vous n'y êtes pas pour rien. Vous me donnez l'inspiration Monsieur McLaughlin.
J'ouvrais la boîte et en sortais une cigarette et un briquet en argent. Fumer, une petite folie que je me permettais de temps à autre.
Je peux vous fournir de la drogue moldu dans toute sa simplicité comme je peux m'attarder sur le sujet et créer un nouveau produit ou même les deux. Je suis plutôt douée dans les manipulations scientifiques.
Je riais et amenais la cigarette à mes lèvres avant d'actionner mon briquet et d'inspirer. Je posais la boîte sur la table qui nous séparait ouverte vers lui, signe qu'il pouvait se servir. Je ne voulais pas de sou malentendu, rien qui aurait pu réduire à sac ce que j’imaginais dans ma tête.
Mais je vous préviens. Ce genre de commande pourrait vous coûter un bras et même deux, mais vous obtiendrait un monopole à vie.
Il pouvait bien avoir ce droit. Il aurait cette nouvelle drogue assignée à son cabaret et en serait l'unique détenteur. J'avais cette idée grâce à lui et je devais le remercier bien que l'affaire n'était pas encore conclue.
Je suis plutôt directe, mais je n'aime pas perdre mon temps. Dites-moi oui et nous nous engageons dans cette aventure ou non et je vous refourgue plusieurs kilos de poudre moldu en provenance directe d'Italie.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
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Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Mar 30 Avr - 4:50 | |
| Je vois. C'est un commerce encore nouveau pour moi. L'on ne fait pas appel à mes soins pour ce genre de chose en règle générale. Mais j'aime l'innovation et la diversification et je dois dire que vous n'y êtes pas pour rien. Vous me donnez l'inspiration Monsieur McLaughlin.
Un léger sourire tira les lèvres maculées de noir. Voilà qu’il lui donnait l’inspiration. Quelle ironie. Il n’avait jamais donné d’inspiration à qui que ce soit si ce n’était son tatoueur et maintenant, une jeune aristocrate bien-pensante, surdouée et dangereuse, venait lui dire qu’il lui donnait de l’inspiration. Il avait envie de rire, à s’en tenir les côtes et à s’en blesser la gorge. Prenant délicatement la tasse entre ses doigts, il la porta jusqu’à sa bouche, faisant mine de boire un gorgée du breuvage brûlante. Mais ses lèvres n’effleurèrent même pas le liquide, restant indéniablement closes. Mimant un mouvement de déglutition, il reposa la porcelaine délicate sur la table et se leva lestement. Ses jambes avaient besoin de bouger et son esprit de s’occuper pendant que la femme sortait un cigare.
Je peux vous fournir de la drogue moldu dans toute sa simplicité comme je peux m'attarder sur le sujet et créer un nouveau produit ou même les deux. Je suis plutôt douée dans les manipulations scientifiques.
L’intérêt de Dalaigh naquit à ce moment précis. Elle pouvait lui créer quelque chose de nouveau, de spécial ? Voilà qui relancerait sans aucun doute l’essor du cabaret. Pas qu’il n’en ait vraiment besoin, mais l’arrivée de nouveaux clients le mettait toujours en joie. Pourquoi se priver de cette proposition si cela lui permettait de ramener du sang neuf ? Et puis, il aimait l’idée que Pearl Smith lui propose quelque chose d’hors du commun. D’un mouvement léger, il refusa le cigare de la femme et se rassit, le buste légèrement penché vers l’avant, dans un geste d’intérêt.
Mais je vous préviens. Ce genre de commande pourrait vous coûter un bras et même deux, mais vous obtiendrait un monopole à vie. Je suis plutôt directe, mais je n'aime pas perdre mon temps. Dites-moi oui et nous nous engageons dans cette aventure ou non et je vous refourgue plusieurs kilos de poudre moldu en provenance directe d'Italie.
L’argent ne sera pas un problème. Ce qui me préoccupe, c’est le temps qu’il vous faudra pour créer une drogue sur mesure. Est-ce qu’il vous serait possible de me fournir en drogue moldues le temps que vous mettiez au point une nouvelle drogue ? A ce que je comprend, cela n'est qu'une broutille pour votre entreprise.
Car les réserves s’amenuisaient de plus en plus et cela inquiétait le patron, même s’il ne montrait rien. Comme d’habitude. Il avait interdit aux employés de se servir librement et avait restreint les doses des clients habituels. Qui n’avaient pas bronchés, pour le moment. Mais si Pearl Smith arrivait à lui mettre au point une drogue sans effet secondaires, qui vous ferait planer comme le hachich, qui vous désinhiberait comme le GHB et qui rendrait aussi énergique que les amphétamines. Un mélange de ces trois ingrédients était mortel, pour le moment, mais si la femme arrivait à créer quelque chose qui produirait ces effets-là, aucun doute que les clients seraient ravis.
Pensez-vous pouvoir créer quelque chose qui rende énergique, euphorique, mais aussi qui désinhibe et qui fait ‘’planer’’ ? Je pense que cela rendrait beaucoup de monde heureux. Quant au prix, vous dites et je paie. Le cabaret a des finances qui lui permettent ce genre de… Folie.
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| | | Pearl Smith
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Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Mer 1 Mai - 12:40 | |
| "L’argent ne sera pas un problème. Ce qui me préoccupe, c’est le temps qu’il vous faudra pour créer une drogue sur mesure. Est-ce qu’il vous serait possible de me fournir en drogue moldues le temps que vous mettiez au point une nouvelle drogue ? A ce que je comprend, cela n'est qu'une broutille pour votre entreprise." Je souriais à mon invité et bloquant mon cigare entre deux doigts je prenais une gorgée de thé. Le liquide était brûlant et me fit faire une légère grimace. Les lèvres douloureuses j’écrasais mon cigare avant de poser ma tasse sur la table. Monsieur Dalaigh McLaughlin était donc inquiet pour le temps. Je savais que pour un grand nombre, le temps représentait de l'argent. Je n'étais pas vraiment d'accord avec eux. Moi je prenais du temps a créé, ce temps était nécessaire et bénéfique. Plus je perdais du temps et plus je gagnais de l'argent. Ayant le monopole sur bon nombre de marchés, j'étais la seule à vendre et plus je les faisais attendre et plus leur prix augmentait. "Pensez-vous pouvoir créer quelque chose qui rende énergique, euphorique, mais aussi qui désinhibe et qui fait ‘’planer’’ ? Je pense que cela rendrait beaucoup de monde heureux. Quant au prix, vous dites et je paie. Le cabaret a des finances qui lui permettent ce genre de… Folie." Ayant besoin de réfléchir quelques instants je me levais et faisais quelques pas dans le grand salon. J'estimais, je calculais, je formais mes idées . Tout arriver à point nommé. "Le temps... Voilà qui est préoccupant monsieur McLaughlin. Pour créer cette innovation il m'en faudra forcément, je n'ai encore aucune estimation exacte, mais J'ai déjà les ingrédients en tête. Ne vous inquiétez pas pour vos réserves vous les verrez déborder ce soir même. Disons que c'est un cadeau de bienvenue." Je m’asseyais de nouveau pensant déjà au mélange aphrodisiaque que j'allais pouvoir créé. Je connaissais énormément de plante moldues et sorcières et je savais exactement lesquels pouvaient se marier ensemble. Le mélange allait être divin. Je n'étais absolument pas consommatrice de ce genre de " farine ", mais j'avais autour de moi de grands amateurs. Je me relevais une seconde fois euphorique. "Je peux tout créé ! Cette substance surpassera de loin le meilleur produit déjà présent sur le marché. En une semaine j'aurais largement le temps. Vous voulez un produit énergique, euphorique, désinhibe et planant .! Cela ne cause aucun souci. Au contraire j'ai matière à réfléchir et cela va me permettre de faire quelques voyages. Vous aurez un produit de très grande qualité Monsieur McLaughlin." Je me rasseyais une nouvelle fois, après m'être emparé d'un calepin et d'une plume où je griffonnais quelques mots. Les idées fusaient, je débordais d’imagination et cette joie devait largement transparaître sur mon visage. J'en avais presque oublié mon invité. 'Mais je dois vous prévenir que je surveillerais de temps à autre si ce n'est pas continuellement votre cabaret. Je suis soucieuse du bien-être de mon entreprise et surtout de sa transparence aux yeux du gouvernement. Je n'hésiterais pas une seule seconde à prendre une décision radicale si besoin.' Je pensais au pire, mais je préférais être prévoyante. Si un quelconque problème survenait dans ce cabaret au risque de se propager dans notre direction, je n'aurais que quelques mots ou d'ordre à donner et se serrais comme si rien de tout cela n'avait existé. 'J'espère que vous me comprenez.' Je préférais être claire. Notre monde était certes fructifiant, mais il était tout aussi dangereux et ma famille primerait au reste.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
Messages : 127 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 30
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Mer 1 Mai - 15:46 | |
| Le temps... Voilà qui est préoccupant monsieur McLaughlin. Pour créer cette innovation il m'en faudra forcément, je n'ai encore aucune estimation exacte, mais J'ai déjà les ingrédients en tête. Ne vous inquiétez pas pour vos réserves vous les verrez déborder ce soir même. Disons que c'est un cadeau de bienvenue.
La surprise aurait pu se marquer sur le visage tatoué si Dalaigh n’avait pas eu un tel contrôle sur lui-même. Il était rare qu’un fournisseur fasse cadeau d’une telle quantité de produits, et cela, il le savait mieux que la plupart des revendeurs. Alors que la génie lui promette de remplir ses réserves, et ce le soir-même, Dalaigh ne le croirait que lorsqu’il le verrait. Si Pearl Smith venait à tenir ses engagements, alors il saurait à qui faire appel tant que le cabaret vivra. Une lueur admirative se refléta brièvement dans les yeux de l’homme, avant de disparaitre quand la femme se rassit face à lui. La conversation prenait un tournant des plus intéressants, que ce soit sur le plan professionnel que sur le plan personnel.
Je peux tout créé ! Cette substance surpassera de loin le meilleur produit déjà présent sur le marché. En une semaine j'aurais largement le temps. Vous voulez un produit énergique, euphorique, désinhibe et planant .! Cela ne cause aucun souci. Au contraire j'ai matière à réfléchir et cela va me permettre de faire quelques voyages. Vous aurez un produit de très grande qualité Monsieur McLaughlin.
L’euphorie qui s’entendait dans la voix de la femme surprit un peu Dalaigh. Décidemment, Pearl Smith arrivait à le surprendre bien trop souvent… Il ne fallait pas que cela devienne une habitude ou il pourrait s’attacher à la femme qui allait devenir sa fournisseuse. Et cela n’était pas conseillé, non, vraiment pas. Les attaches attirent les faiblesses, et les faiblesses sont des failles que les ennemis ne tardent jamais à exploiter. Dalaigh ne pouvait pas se le permettre. Et il n’en était pas malheureux. Pearl attrapa un calepin et une plume, s’occupant à noter des idées qui, de toutes évidences, fusaient dans son cerveau. Comment diable allait-elle réussir à créer un tel mélange, il n’en savait rien et ne le testerait probablement jamais. Bérénice ou Oddie se feraient un plaisir de lui dire s’il conviendra ou non à la Divine Comédie.
Mais je dois vous prévenir que je surveillerais de temps à autre si ce n'est pas continuellement votre cabaret. Je suis soucieuse du bien-être de mon entreprise et surtout de sa transparence aux yeux du gouvernement. Je n'hésiterais pas une seule seconde à prendre une décision radicale si besoin.
Cela me convient parfaitement, je vous en assure. Bien entendu, j’espère que vous me ferez parfois l’honneur de venir surveiller le cabaret par vous-même. Qui sait, peut-être que vous viendriez à y prendre goût. Et je comprends tout à fait les raisons qui vous poussent à un tel voyeurisme, si vous me permettez le terme. J’agirai de même si je me trouvais dans la même situation.
Se détendant un peu, maintenant que les choses étaient au clair sur ce qu’ils attendaient l’un et l’autre, Dalaigh s’accouda à son fauteuil, laissant tomber avec nonchalance son bras par-dessus le rebord. Les jambes croisées, le haut du corps tourné vers son interlocutrice, on aurait pu le croire parfaitement désarmé si sa baguette ne pointait pas de dessous son jean, au niveau du mollet. Certains ne trouveraient pas cela très pratique mais l’attacher à son poignet le dérangeait au plus haut point. Quant à la poche du jean, il n’y a rien de moins pratique. Le mollet restait un bon compromis.
Dites-moi, Pearl, car je peux vous appeler comme cela n’est-ce pas ? Je me demandais comment une femme qui possède un génie tel que le vôtre s’était retrouvée dans le monde tordu du trafic. Vous excuserez ma curiosité, on m’a toujours dit que c’était mon plus gros défaut. Et puis, cela nous permet de discuter un peu.
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| | | Pearl Smith
Messages : 174 Date d'inscription : 24/03/2013 Localisation : Dans la fumée de l'explosion...
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Jeu 2 Mai - 10:46 | |
| -Cela me convient parfaitement, je vous en assure. Bien entendu, j’espère que vous me ferez parfois l’honneur de venir surveiller le cabaret par vous-même. Qui sait, peut-être que vous viendriez à y prendre goût. Et je comprends tout à fait les raisons qui vous poussent à un tel voyeurisme, si vous me permettez le terme. J’agirai de même si je me trouvais dans la même situation. Nous étions donc d'accord. Je n'étais encore jamais entré dans ce genre d'endroit, mais cela promettais de belles soirées. Des soirées bien différentes à celles dont j'avais plus que l'habitude dans mon laboratoire. Caul y avait quelques habitudes lorsqu'il se trouvait encore en Angleterre et ce ne devait pas être pour rien. Il devait d’ailleurs regretter sa vie paisible en Italie. Enfin, paisible. Il n'avait tout de même pas abandonné ses petits trafique de drogue. Son passe-temps comme il disait si bien. Son passe-temps m'était néanmoins fort utile dans l'instant présent. Je griffonnais quelques mots sur un bout de papier. Je passais commande en quelque sorte. Je faisais donc signe à mon elfe de maison de venir et lui remettais le papier contenant quelques mots destinés à Jun. Je l'envoyais faire un saut en Italie dans la minute qui suivaient à la conquête de cet or blanc. Je ne doutais pas que suite à cela je puisse voir débarquer mon cher père en quête de réponses. Il se trouverait étonner et heureux de savoir la petite affaire que je venais de monter. -Dites-moi, Pearl, car je peux vous appeler comme cela n’est-ce pas ? Je me demandais comment une femme qui possède un génie tel que le vôtre s’était retrouvée dans le monde tordu du trafic. Vous excuserez ma curiosité, on m’a toujours dit que c’était mon plus gros défaut. Et puis, cela nous permet de discuter un peu. Monsieur McLaughling voulait donc discuter. Bavarde comme je pouvais l'être je n'allais surement pas résister longtemps. Et cette question était toutefois pertinente. Pourquoi avoir choisi ce monde ? Je ne le savais pas vraiment moi-même. Être élevé par un trafiquant n'aider pas non plus à choisir une voie digne de ce nom. -Je suis aussi très curieuse monsieur Dalaigh. Disons que j'aime ce monde. C'est un monde où nous avons nos propres règles. Nous sommes comme de grands enfants qui ne voulons pas nous soumettre à l'autorité parentale que joue le gouvernement. J'aime cette vision. J'ai vécu dans ce trafic, mon génie vient de là. Ma curiosité n'est pas celle d'un médecin ou d'un cancérologue, elle est celle d'une jeune fille capricieuse qui veut dompter le monde de son enfance et comment mieux le dompter qu'en faisant tout cela? Telle était ma vision des choses. Caul ne m'avait jamais forcé à tout cela. C'était seule que j'avais un jour décidé à créer des armes. C’était seule que j'y étais parvenue. Je ne voulais pas filer le droit chemin. Je voulais avoir une vie trépidante dans mon sens et non dans celui de bureaucrates à la tête d'un gouvernement. Ma cupidité en était aussi la cause. J'aimais le luxe, mon bien-être passait par là. J'étais comme les gamins. J'étais matérialiste. Buvant de nouveau une gorgée de thé, je plongeais ensuite mes yeux dans ceux de mon invité. -Dites-moi, Dalaigh, comment un homme tel que vous a bien pu se retrouver dans ce monde si capricieux ?
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
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Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Sam 4 Mai - 12:43 | |
| Je suis aussi très curieuse monsieur Dalaigh. Disons que j'aime ce monde. C'est un monde où nous avons nos propres règles. Nous sommes comme de grands enfants qui ne voulons pas nous soumettre à l'autorité parentale que joue le gouvernement. J'aime cette vision. J'ai vécu dans ce trafic, mon génie vient de là. Ma curiosité n'est pas celle d'un médecin ou d'un cancérologue, elle est celle d'une jeune fille capricieuse qui veut dompter le monde de son enfance et comment mieux le dompter qu'en faisant tout cela?
L’autorité parentale qu’est le gouvernement ? Formulation intéressante. Le peuple ne serait alors qu’un grand enfant qui aurait le choix entre se laisser faire ou se révolter discrètement, dans les bas-fonds de la haute société. Tout en étant une des personnes influentes, ou essayant de l’être, parmi les anciens Mangemorts en ce qui le concernait. Dalaigh n’avait pas eu le temps, ni l’envie, de se pencher sur le passé de Pearl et de venir à trouver les convictions politiques de la femme. C’est pourquoi il n’eut pas la prétention de contester son analyse car elle pouvait aussi bien être juste que fausse, suivant le point de vue que l’on choisissait de prendre.
Par contre, il venait d’apprendre quelque chose sur Pearl qu’il n’aurait jamais devinée par lui-même. Elle gardait son âme d’enfant. C’était important. Et peut-être même un avantage. Quant au fait de dompter le monde de son enfance, comme elle le disait si joliment, ce n’était peut-être pas utile vu à quel point cela lui réussissait. Mais peut-être avait-elle envie de grandir, de passer à autre chose ? Sans forcément oublier le monde dans lequel elle avait grandi, dans lequel elle évoluait aussi facilement.
Dites-moi, Dalaigh, comment un homme tel que vous a bien pu se retrouver dans ce monde si capricieux ?
Un sourire s’afficha cette fois franchement sur le visage tatoué de l’homme. Comment en était-il arrivé là, c’était une question facile à laquelle il avait l’habitude de répondre. Mais cette femme ne faisait jamais rien qui soit habituel et sa question n’était pas celle qu’il attendait. De surprise en surprise. Un vrai bonheur. Rafraichissant.
A vrai dire, je ne sais pas quoi vous répondre. C’est une envie qui m’est venu lorsque je me suis retrouvé dans une ville de débauche. Je venais de sortir de Poudlard, je ne savais pas quoi faire car je ne voulais pas m’entraver dans les carcans habituels. Je me sentais différent. Et c’est en France que le nom du cabaret m’est venu, presque naturellement. J’ai su, alors, que j’avais aimé ce monde de la nuit, que je m’y étais épanouis, que je m’étais senti à ma place. Ce qui ne m’était jamais arrivé. J’ai décidé d’y rester, alors que beaucoup prenne peur. Et j’ai créé la Divine Comédie sur papier.
Sans vraiment y prêter attention, Dalaigh s’ouvrait et parlait simplement à son interlocutrice. Ce qui ne lui était presque jamais arrivé. Bien que sur sa garde, il se détendait peu à peu, faisant confiance à Pearl au fur et à mesure qu’elle se confiait. Si tant est qu’elle dise la vérité, on dit que la confiance vient avec la confidence. Se penchant un peu en avant, il se rapprochait subtilement de la brune.
Avez-vous déjà ressenti un sentiment comme celui-là ? Que, où que vous alliez, vous dérangez, vous n’êtes pas à votre place, vous vous sentez étouffé dans une toile qui ne vous convient pas. Et puis finalement, vous trouvez un endroit où votre cage thoracique se libère et l’air entre enfin librement dans vos poumons, vous donnant un nouvel élan. Vous vous sentez bien, vous souriez pour de vrai et pas seulement pour garder la façade de la bienséance. Vous vous amusez. Et vous tremblez, parfois.
La voix de l’homme s’était faite murmure, glissant entre les deux corps et rendant intime une conversation qui n’était à la base qu’un rendez-vous professionnel. Dalaigh n’avait pas pour habitude de se confier, pourtant les mots sortaient tous seuls, sans qu’il y réfléchisse, sans qu’il cherche à y glisser un double sens, sans qu’il ne se mesure et ne se censure. Il parlait librement. Pour la première fois depuis son retour en Angleterre.
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| | | Pearl Smith
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Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Lun 6 Mai - 8:42 | |
| -Dites-moi, Dalaigh, comment un homme tel que vous a bien pu se retrouver dans ce monde si capricieux ? Je lui retournais la question , mais à ma manière, comme dans un jeux. Nous avions chacun une histoire, toutes différentes, mais que nous voulions conduire à un même but. Nous voulions être heureux et ce de manière bien différente pour chaque individu. Observant Dalaigh sourire je buvais une gorgée de mon thé qui avait déjà bien refroidi. C'était notre première rencontre et je doutais qu'un jour je puisse l'oublier. Rien que par sa présence l'on était marqué par le style qu'il avait fait de son corps, mais rien n'était comparable à ce sourire. -A vrai dire, je ne sais pas quoi vous répondre. C’est une envie qui m’est venu lorsque je me suis retrouvé dans une ville de débauche. Je venais de sortir de Poudlard, je ne savais pas quoi faire car je ne voulais pas m’entraver dans les carcans habituels. Je me sentais différent. Et c’est en France que le nom du cabaret m’est venu, presque naturellement. J’ai su, alors, que j’avais aimé ce monde de la nuit, que je m’y étais épanouis, que je m’étais senti à ma place. Ce qui ne m’était jamais arrivé. J’ai décidé d’y rester, alors que beaucoup prenne peur. Et j’ai créé la Divine Comédie sur papier. Il avait trouvé sa voie, sa vocation. Il était fait pour cela et rien ne l'avait fait reculer, pas même le risque d'être un jour pris sur le fait. Nous avions des différences folles, vivre ainsi n'était pas permis à tout le monde. Il fallait juste ce convaincre du bien fondé de ce choix. Ma passion pour les armes, me donnait le courage de vivre dans un danger permanent. Je risquais, tout, notamment un long séjour à nurembar ou Askaban, mais était-il possible de trouver cette même attache autre part ? Dalaigh semblait ne pouvoir être heureux que dans ce monde de la nuit, lui enlever serait tout aussi un crime. -Avez-vous déjà ressenti un sentiment comme celui-là ? Que, où que vous alliez, vous dérangez, vous n’êtes pas à votre place, vous vous sentez étouffé dans une toile qui ne vous convient pas. Et puis finalement, vous trouvez un endroit où votre cage thoracique se libère et l’air entre enfin librement dans vos poumons, vous donnant un nouvel élan. Vous vous sentez bien, vous souriez pour de vrai et pas seulement pour garder la façade de la bienséance. Vous vous amusez. Et vous tremblez, parfois. En prenant de l'assurance je me sentais de moins en moins dérangeante. Poudlard avait été ma toile, ou plutôt tout c'est occupant. Retenir son souffle pour ne pas se faire remarquer, baisser la tête et disparaître. Faire semblant de rire lorsque l'on vous fait une remarque désobligeante. Poudlard avait été cette toile et ses élèves y étaient des araignées. Les livres m'avaient permis de respirer peu à peu et seul mon laboratoire m'offrait l’apothéose. Plus besoin de se retenir pouvoir, rire, chanter, crié, faire tout ce qui pouvez-vous passer par la tête. J'étais sur les feux de la scène étant ma seule spectatrice. J'avais même fait installer un miroir pour enregistrer chaque trait de mon visage à chaque sentiment éprouvé. -Bien évidemment. Avant que je ne me trouve ici même sur ce siège j'arrivais à peine à voir au travers de cette toile. Pour cela il m'a fallu comprendre que je ne devais pas me canaliser, laisser faire les choses. J'aime que l'on m'appelle génie par par simple égocentrisme, mais par ce qu'un génie est réputé pour être fou alors à quoi bon se cacher quand tout le monde tente d'imaginer notre folie ? Ainsi je peux mélanger les substances chimiques, faire quelques explosions, inventer des âneries ou d'autre chose toute aussi sérieuse. Mon statut est un jeu sans règle que je domine dans une catégorie bien précise, mais que je tente d'évoluer grâce à des occasions comme celle d'aujourd'hui. Je vis l'instant et tremble ensuite devant les responsabilités que cela incombe. Nous risquons tous les deux bien des choses pour libérer notre cage thoracique, mais cela en vaut la peine, non ? Y avait-il des regrets à avoir ? Non, aucuns. Je n'en avais aucun. J'avais faits des choses merveilleuses, vécus de magnifiques expériences, chaque jour de nouvelles rencontres de nouveau besoin. -Si je devais remonter le temps je le ferrais sans hésiter. Pas pour changer ma vie, mais pour la revivre tels quels une seconde fois. Les périodes difficiles n'étaient rien comparé à mon bonheur d'aujourd'hui. Tout filer pour le mieux , peut-être pas dans le meilleur des mondes, mais être arrivée ici me suffisait amplement.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
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Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Ven 10 Mai - 10:11 | |
| Bien évidemment. Avant que je ne me trouve ici même sur ce siège j'arrivais à peine à voir au travers de cette toile. Pour cela il m'a fallu comprendre que je ne devais pas me canaliser, laisser faire les choses. J'aime que l'on m'appelle génie pas par simple égocentrisme, mais par ce qu'un génie est réputé pour être fou alors à quoi bon se cacher quand tout le monde tente d'imaginer notre folie ? Ainsi je peux mélanger les substances chimiques, faire quelques explosions, inventer des âneries ou d'autre chose toute aussi sérieuse. Mon statut est un jeu sans règle que je domine dans une catégorie bien précise, mais que je tente d'évoluer grâce à des occasions comme celle d'aujourd'hui. Je vis l'instant et tremble ensuite devant les responsabilités que cela incombe. Nous risquons tous les deux bien des choses pour libérer notre cage thoracique, mais cela en vaut la peine, non ?
Dalaigh se laissa aller dans son fauteuil, s’appuyant confortablement contre le dossier rembourré. Cette jeune femme était décidément des plus intéressantes. Était-ce son côté génie qui l’interpelait le plus ou bien était-ce son détachement du monde qui lui permettait de garder son côté enfantin ? Il n’en savait rien et n’était pas sûr de vouloir le savoir. Cela ôterait du charme à sa compagne, gâchant le mystère qui l’entourait depuis qu’elle avait fait son apparition dans le monde de la nuit et de la contrebande. La folie qui lui permettait de créer toutes ces choses incroyablement utile était, sans aucun doute, un avantage des plus importants dans leur monde car les ambitions naissaient et crevaient en moins de temps qu’il faut pour le dire. Les personnes qui arrivaient à leur but avaient deux options de vie : se battre ou se laisser bouffer, disparaissant alors du monde impitoyable de la nuit mais aussi du monde normal.
Cela en vaut amplement la peine, vous avez bien raison ma chère.
Si je devais remonter le temps je le ferais sans hésiter. Pas pour changer ma vie, mais pour la revivre tels quels une seconde fois.
Un sourire se plaqua sur le visage tatoué. S’il devait remonter le temps, que ferait-il ? Hésitant entre refaire exactement la même chose et changer quelques détails qui l’embêtaient considérablement depuis des années, ses pensées pencheraient plus pour une adaptation des événements. Par exemple, il ne laisserait pas partir Selina, que son départ soit volontaire ou non. Il ne parlerait pas à Nienna de cette manière, lors de leurs années à Poudlard. Il la protègerait plus. Il ne partirait pas sans lui adresser la parole.
Si je devais remonter le temps. Mes choix principaux seraient les mêmes mais j’y apporterais certaines modifications. Si cela peut permettre à ceux que j’apprécie d’être protéger, par exemple.
Sortant sa baguette de sa poche, il la fit danser entre ses doigts dans un geste automatique. Cela lui arrivait souvent, lorsqu’il réfléchissait, de faire bouger le morceau de bois qui lui avait été choisi et auquel il avait apporté des modifications personnelles. Les serpents qui s’y entrelaçaient formaient une magnifique et complexe volute qui se mêlait aux cages et aux tibias qu’il y avait ajoutés. Cela n’avait rien de menaçant à l’encontre de Pearl et était tout à fait inconscient mais, quand Dalaigh quitta ses pensées, il rangea sa baguette, offrant en même temps un sourire rassurant à son interlocutrice.
Veuillez m’excuser. Ce geste est fortuitement automatique, et m’arrive bien trop souvent. Et, je ne veux pas abuser de votre hospitalité, mais mon ventre se rappelle à moi à cette heure. Auriez-vous… ?
D’un geste vague de la main, l’homme squelette désigna un point indécis où l’elfe de maison était auparavant apparu. Comme pour attester de ce qu’il venait de dire, son ventre émit un petit grognement tandis que Dalaigh grimaçait. Ce n’était pas dans ses habitudes d’abuser ainsi de ses hôtes mais la nourriture était complètement sortie de sa tête avant qu’il ne pénètre dans la demeure de Pearl Smith, le génie qu’il était venu voir sans vraiment s’attendre à ce qu’elle réponde à ses attentes. Mais, contre son préjugé, elle s’était révélée tout à fait compétente, digne de confiance et de réputation.
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| | | Pearl Smith
Messages : 174 Date d'inscription : 24/03/2013 Localisation : Dans la fumée de l'explosion...
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Dim 12 Mai - 7:51 | |
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« […] Nous risquons tous les deux bien des choses pour libérer notre cage thoracique, mais cela en vaut la peine, non ? » -Cela en vaut amplement la peine, vous avez bien raison ma chère. Je lui souriais et terminais ma tasse de thé. Le breuvage était presque froid, mais il restait tout aussi plaisant en bouche. Dalaigh était d'accord avec moi et j'en étais ravie. J'avais eu à de nombreuses occasions à supporter des personnes mangées par le stress, l'angoisse et la peur de se faire un jour attrapé et mis en prison. Cette crainte empiétait sur le moment présent et ôtait la joie. Ma philosophie était tout à fait le contraire. Je n'avais pas peur d'être arrêté et conduit en prison, ce serait même une expérience très enrichissante. La prison faisait figure de punition, comme lorsque enfant nous nous fessions prendre à faire une bêtise et envoyer au coin. La punition ne prenait pas la même place une foi adulte, mais elle était basée sur le même principe de l'enfance. - Si je devais remonter le temps je le ferais sans hésiter. Pas pour changer ma vie, mais pour la revivre tels quels une seconde fois. -Si je devais remonter le temps. Mes choix principaux seraient les mêmes mais j’y apporterais certaines modifications. Si cela peut permettre à ceux que j’apprécie d’être protéger, par exemple. Changer le passé en viendrait à modifier le présent. Il y avait toujours des petites choses que nous voulions changer ou effacer, mais elles ne valaient surement pas l'instant présent. Voyager dans le temps n'était pas une chose impossible, mais elle restait dans les interdits. Il suffirait à l'homme qu'il voyage dans la période paléolithique et d'écraser par mégarde un papillon pour modifier notre évolution. Notre présent ne tenait pas à grand-chose. Je le regardais sortir sa baguette et fronçais légèrement les sourcilles... Je l'observais passais de doigt en doigt cet objet de bois que l'on pensait indispensable aux sorciers et pourtant des sorciers expérimentés pouvait s'en passer. Un simple mouvement de doigt et la magie étaient faite. J'y parvenais très bien. C’était sur cette expérience-là que j'avais créé mes armes magiques. Une arme disposant de tous les avantages d'une baguette magique et ce sans les inconvénients. Des armes qui augmentaient considérablement votre force. Rangeant sa baguette il m'offrit un grand sourire auquel je répondais. -Veuillez m’excuser. Ce geste est fortuitement automatique, et m’arrive bien trop souvent. Et, je ne veux pas abuser de votre hospitalité, mais mon ventre se rappelle à moi à cette heure. Auriez-vous… ? -Ce n'est rien. Cela aura juste provoqué, je pense, quelques sueurs froides. Je riais quelques instants avant de me levé. -Je serais ravie de vous avoir à déjeuner. Je l'invitais à ce lever. Le déjeuner était surement déjà servi et Vallas avait certainement déjà prévu que mon invité resterait le temps de ce repas. Jun devait déjà se trouver en Italie où il devait organiser le voyage de plusieurs kilos de drogue moldu. C’était une très bonne journée. J'ouvrais la porte nous conduisant à la salle à manger et me laissais précéder par Dalaigh. La grande table occupait presque toute la pièce. Tout au bout, face à face, deux couverts avaient été servi. Nous attablant je demandais à Vallas, mon elfe, si Jun était bien parti et qu'il m'avait fait parvenir un message. Il répondit positivement à mes questions et me donna un bout de papier. Je le redonnais à Vallas après l'avoir lu. -Nous sommes déjà en possession de la marchandise. Reste les quelques banalités de transport et votre cabaret fonctionnera à plein régime. Je souriais à Dalaigh et prenais la bouteille de champagne du seau à glace. -Champagne, pour fêter notre collaboration ? Je n'avais pas vraiment l'habitude de fêter ce genre de chose, mais je m’engageais sur une nouvelle voie et j'en étais toute joyeuse. Les idées fusaient encore dans ma tête et c’était pour moi une sensation bien supérieure à celle d'un orgasme.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
Messages : 127 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 30
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Jeu 16 Mai - 12:26 | |
| Ce n'est rien. Cela aura juste provoqué, je pense, quelques sueurs froides. Je serais ravie de vous avoir à déjeuner.
Le rire de la femme était doux et vif à la fois, comme un serpent qui ondule sur le sol ou repose tranquillement sur une pierre avant de fondre dans un geste ardent sur la proie qu’il avait repéré depuis le début de son faux repos. Mais la joie qui éclairait le visage de Pearl était véritable. Une émotion que ne devait certainement pas ressentir le reptile à sang froid, bien que de nombreux débats ne se tiennent encore sur le sujet. Suivant le mouvement de la jeune femme au moment même où elle l’invitait à la suivre, Dalaigh se mit sur ses jambes après les avoir décroiser dans un mouvement ample. Offrant son bras à la femme, ils se mirent en marche vers ce qui semblait être la salle à manger du manoir.
Bien que ce soit elle qui ouvrit la porte, elle laissa entrer son invité en premier, dans un antique geste de politesse. Tout un chacun croyait qu’il était d’usage de laisser entrer les dames en premier dans un lieu. Mais ceux qui s’étaient un tant soit peu intéressés à l’histoire des traditions savaient que l’homme précédait toujours la femme, épée à la main, afin de s’assurer que la voie était bien libre et sans danger pour la dame qui le suivait. Aujourd’hui, ce savoir avait pratiquement disparu et Dalaigh, bien qu’au courant de ces pratiques, faisait confiance à la maitresse de maison pour avoir protégé sa demeure comme il se devait. Le sorcier se contenta donc d’admirer la décoration raffinée de la table et se dirigea vers une des places, déjà dressée, pour tirer la chaise, ce qui permettait à son hôtesse de s’asseoir en toute tranquillité.
Tandis que la femme amorçait un mouvement d’assise, Dalaigh poussa légèrement la chaise en avant, ce qui lui permit d’être proche de la table et de ne pas avoir à faire de petits bonds tout à fait ridicule pour une femme de sa trempe afin d’être à la bonne distance de son assiette. Le squelette fit ensuite le tour de la table et s’assit à la place qui lui était désignée, par défaut, certes. Pearl appela son elfe de maison tandis qu’il s’asseyait à son tour et elle l’informa, après avoir lu un message écrit sur un bout de parchemin, qu’ils étaient déjà en possession de la marchandise qu’elle lui avait promise. De toute évidence, bien qu’elle ne soit pas dans le trafic de drogues, cela ne l’empêchait guère d’avoir nombres de contacts près à répondre promptement à la moindre de ses demandes. Cette femme était décidément des plus intéressantes et Dalaigh commençait à considérer la possibilité de la côtoyer plus que simplement pour le travail. Une relation amicale semblait être possible et cela ne le dérangerait pas le moins du monde.
Champagne, pour fêter notre collaboration ?
Très volontiers ma belle dame. Dites-moi ce qu’il vous ferait plaisir de manger, je me chargerais de le faire venir dans votre assiette. Il serait bien dommage de devoir salir malencontreusement cette robe qui vous sied à merveille en vous penchant afin de vous saisir de ce dont vous avez envie.
La tirade qui sortit de la bouche du jeune homme était dites avec une voix légère, presque anodine, mais le rire qui s’entendait au fond de son dialogue était tout à fait maîtrisé. Bien que le fond de ses phrases soit vrai, il avait toujours trouvé cocasse le fait que les femmes se fassent servir par les hommes dans la haute société sorcière pour la simple peur de salir une robe, un corsage ou une chemise des plus classiques.
Je me demande quelles sont vos relations avec la personne qui vous fournit si aisément en drogues. Très bonnes, si j’en crois la rapidité d’approvisionnement.
Le jeune homme faisait bien attention à ne pas parler la bouche pleine, comme sa mère le lui avait appris il y a bien longtemps déjà, mais prenait également garde à ce que la conversation ne retombe pas. Cela aurait pu ennuyer la femme, et tel n'était pas le but.
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| | | Pearl Smith
Messages : 174 Date d'inscription : 24/03/2013 Localisation : Dans la fumée de l'explosion...
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Sam 18 Mai - 5:30 | |
| Dalaigh était très galant. Il suivait le " protocole " à merveille ce qui m'amusais. Je n'avais pas été élevée dans ces mœurs, je m'étais contenté de copier mes aînées, plus par amusant que dans le but de m'instruire de la sorte. La spontanéité n'avait pas vraiment sa place dans ce milieu social. Ce masque que nous nous donnions, me faisait parfois rire et d'autres fois moins. Je n'étais pas doué pour voir au-delà de cette enveloppe, alors j'attendais que l'autre se dévoile ou je prenais les devants. Dalaigh était un mélange de deux masques. À la fois protocolaire et à la fois lui-même. Un mélange très jovial pour lequel je ne m'étais pas encore lassé. D'autant plus que grâce à lui j'avais de quoi nourrir mon imagination. J'avais de quoi m'évader pour plusieurs jours et pour cela je lui en étais énormément reconnaissante. Nous n'avions pas tardé à nous attabler. Nos estomacs criaient famine et nous allions exaucer leur souhait. Je l'avais tout d'abord remercié pour cet antique geste d'assise qui m'évitait quelque saut et lui avait annoncé la progression de son cadeau. Caul avait fait vite, le " baron'' de la drogue était digne de sa réputation. Le surnom que lui avait donné la police moldu m'avait bien fait rire, d'autant plus que ce n'étais pour lui qu'un passe-temps pour ne pas sombrer dans l'ennui. Ayant envie de bulle et de quelque soupçon d’enivrement, je m'étais saisie d'une bouteille de champagne qui ruisselait de glaçon fondu. -Champagne, pour fêter notre collaboration ? Un prétexte pour boire, mais qui se devait aussi d'être fêté. Jun me surveillait étroitement sur ce point ayant fait quelques écarts dons je n'en avais aucun souvenir. Cet état me rendait bien trop vulnérable mais aussi incontrôlable. -Très volontiers ma belle dame. Dites-moi ce qu’il vous ferait plaisir de manger, je me chargerais de le faire venir dans votre assiette. Il serait bien dommage de devoir salir malencontreusement cette robe qui vous sied à merveille en vous penchant afin de vous saisir de ce dont vous avez envie. Je regardais ma robe , blanche, donc très facilement salissante et souriais à Dalaigh. Je n'avais pas pensé un seul instant à ma robe et qu'un homme y pense me faisait rire. Moi qui allais poser la bouteille sur mes genoux pour l'ouvrir plus facilement me fit réfléchir à deux fois. Mon regard se tourna ensuite sur la quantité de nourriture que Vallas avait préparé. Il y avait de tout et aussi bien des plats moldu que sorciers. « Eh bien, je mangerais ce dont il vous fera plaisir. Sur ce point je ne suis aucunement difficile. J'aime tout ce qu'il se trouve ici, à vous de me faire connaître vos goûts pour être mieux préparer à vous accueillir lors d'un prochain dîner. » Je riais de nouveau et posais ma serviette de table sur mes genoux avant d'y poser la bouteille de champagne. C'était encore l'un de mes caprices, ouvrir moi-même toutes les bouteilles, ressentir la vibration du bouchon qui saute et ensuite respirer le parfum qui se dégageait instantanément du contenant. D'un mouvement léger de la main je faisais déplacer les verres sur les bords de la table pour me préparer à un éventuel débordement et d'un autre mouvement provenant cette fois-ci de mon pouce droit je faisais sauter le bouchon qui alla s'écraser sur le mur avant de tomber au sol. Je me retournais de nouveau vers Dalaigh, riant encore une fois, avant de remplir nos deux flûtes du liquide pétillant. -Je me demande quelles sont vos relations avec la personne qui vous fournit si aisément en drogues. Très bonnes, si j’en crois la rapidité d’approvisionnement. Posant la bouteille dans son seau à glace je marquais un temps d'arrêt avec un sourire malin. Dalaigh avait tout à fait raison. Comme une petite fille j'avais demandé quelque chose et comme un papa poule Caul m'avait donné ce que je voulais. Il ne m'avait jamais rien refusé. Toutes les années précédant mes onze ans avaient été merveilleusement joyeuse grâce à lui et même nos petites fuites à travers le pays avaient été une vraie partie de plaisir. Je n'avais pas pour habitude de parler ainsi de ma relation avec Monsieur Smith, mais Dalaigh me donnait envie de parler. « Ma relation avec mon " fournisseur " est plus que très bonne. Caul Smith est bien plus qu'un fournisseur car j'ai pour habitude de l’appeler papa, malgré l'absence de liens sanguins. » Smith n'était pas mon vrai nom, Leventhorpe était plus juste. La logique avait voulu que je porte le nom de cette femme marié qui m'avait caché plutôt que montré à son mari qui n'était bien évidemment pas mon père. Un véritable père dons j'ignorais tout. Heureusement pour moi n’ayant pas une véritable existence juridique, j'avais pu faire ce don je souhaitais une foi cette femme en prison et notamment porter le nom Smith. La famille Leventhorpe ignorait donc mon existence et c’était mieux ainsi. « Caul m'a adopté en quelque sorte. C'est lui qui a d'ailleurs fondé toute cette organisation et lui qui me l'a " légué " avant de partir, selon ses mots, à la retraite ,sous un magnifique soleil Italien, ayant pour passe-temps le trafique de drogue en milieu moldus. » Je levais mon verre et en buvais une gorgée. Le liquide pétillait en bouche, un mélange de sucré mais aussi d'amer qui glissa jusqu'à mon estomac dans une légère brûlure. « Votre curiosité est elle rassasiée? Je crains que le reste ne soit difficile à digérer. » Je riais tout en reposant mon verre. L'histoire était complexe et nous aurions surement d'autres occasions d'en parler.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
Messages : 127 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 30
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Lun 27 Mai - 10:41 | |
| Eh bien, je mangerais ce dont il vous fera plaisir. Sur ce point je ne suis aucunement difficile. J'aime tout ce qu'il se trouve ici, à vous de me faire connaître vos goûts pour être mieux préparer à vous accueillir lors d'un prochain dîner.
Un petit sourire se dessina sous les tatouages de l’homme et il servit son hôtesse de quelques blancs de poulet à l’air tout à fait délicieux. Leur peau grillée embaumait dans la pièce et la graisse faisait reluire les moindres recoins de ces magnifiques morceaux de viande. Réfléchissant un instant, il se tourna ensuite vers un plat de pommes croquettes, bien moins gras que les frites et, il fallait bien l’avouer, il y avait certainement assez de matières grasses dans l’assiette de Pearl pour se permettre d’en rajouter. Les pommes de terre avaient été façonnées avec délicatesse et l’on pouvait parfaitement voir qu’elles avaient été faites maison, de par leur couleur dorée et leur forme, comme il s’en était fait la réflexion plus tôt. Avant de s’asseoir à son tour, Dalaigh se servit des mêmes pommes croquettes mais accompagnées d’un steak grillé et qui sentait le poivre. La viande devait être parfaitement assaisonnée et, encore une fois, semblait être un morceau de choix.
Madame est-elle contente de son assiette ?
Le ton était à la plaisanterie et l’homme se permit de rajouter quelques brocolis, pour le côté équilibré de l’assiette. Il ne savait pas si la femme faisait attention à sa ligne ou non mais, dans le doute, les légumes étaient toujours les bienvenus. Surtout que lui adorait ça, même si cela pourrait paraître bizarre. Posant enfin ses fesses sur le coussin de la chaise, Dalaigh remarqua que Pearl avait eu le temps de remplir leurs deux verres et trinqua avec plaisir, faisant tinter le cristal. Le bruit résonna quelques instants dans l’espace qu’ils occupaient et les deux oiseaux de nuit burent en même temps, avant d’attaquer leur repas respectif. Pearl répondit néanmoins à sa question tandis qu’il constatait la qualité merveilleuse de la viande.
Ma relation avec mon " fournisseur " est plus que très bonne. Caul Smith est bien plus qu'un fournisseur car j'ai pour habitude de l’appeler papa, malgré l'absence de liens sanguins.
La surprise put certainement se lire un court instant sur le visage tatoué avant que celui-ci ne reprenne son impassibilité. Ainsi donc, le business des Smith était familial. Très intéressant. La femme continua sur sa lancée.
Caul m'a adopté en quelque sorte. C'est lui qui a d'ailleurs fondé toute cette organisation et lui qui me l'a " légué " avant de partir, selon ses mots, à la retraite, sous un magnifique soleil Italien, ayant pour passe-temps le trafic de drogue en milieu moldus. Votre curiosité est-elle rassasiée? Je crains que le reste ne soit difficile à digérer.
On peut donc dire, qu’en quelque sorte, vous travaillez en famille. J’aime cette idée. Ma curiosité est rassasiée, pour le moment. Mais je dois dire qu’elle ne le reste jamais longtemps.
Buvant à nouveau une gorgée de champagne, Dalaigh se rappela le temps où il détestait ce liquide amer et pétillant. Cela faisait remonter des souvenirs de repas en famille, où chacun crachait dans le dos des autres et où, la plupart du temps pour ne pas dire tout le temps, tous les membres de la famille finissaient ivres morts au point de s’endormir sur la table ou dans les grands canapés avant même que le dessert n’ait été servi. Mais, au fil du temps, il avait appris à aimer le champagne, comme le vin rouge d’ailleurs.
On peut dire que Caul a bien choisi son endroit de retraite. L’Italie est un pays magnifique et les profits sont faciles à faire, si l’on sait s’y prendre. Y avez-vous déjà été ? La Sicile est magique, en automne.
Si la jeune femme venait à lui répondre par la négative, aucun doute qu’il se chargerait lui-même de lui faire visiter quelques endroits qu’il connaissait ou dont il avait entendu parler. Rome était belle, Florence et Venise aussi. Mais ces grandes métropoles n’avaient rien à envier aux charmes des petits villages du sud de l’Italie, qui conservaient encore leur côté pittoresque, très reposant lorsque l’on en a besoin.
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| | | Pearl Smith
Messages : 174 Date d'inscription : 24/03/2013 Localisation : Dans la fumée de l'explosion...
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Dim 2 Juin - 15:10 | |
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-Madame est-elle contente de son assiette ? J'observais attentivement mon assiette. Un dérivé de poulet fritte. Sans le vouloir il avait façonné mon plat préféré. La veille j'avais pu manger la même chose en compagnie d'une jolie jeune femme, mais c'était avec le même engouement que j'allais manger cette assiette où une forêt de brocolis venait de pousser. Je totalisais de justesse mes cinq fruits et légumes par jour. -Parfait. Je n'aurais, moi-même, pas mieux fais. J'avais la chance d'avoir une morphologie qui ne bougeait pas. Mes écarts ne changeaient en rien ma masse, sauf en cas d'exagération. Mon train de vie était tel qu'il n'était pas rare que je saute des repas et l'habitude avait fait que je n'avais jamais vraiment faim. Il m'arrivait de ne pas manger durant plusieurs jours, enfermé dans mon laboratoire. Je me contentais des mélanges liquides que j'avais créé alors que j'étais élève à Poudlard. Un fortifiant qui m'avait aidé en période d'examens et que je consommer, aujourd'hui, continuellement. -Caul m'a adopté en quelque sorte. C'est lui qui a d'ailleurs fondé toute cette organisation et lui qui me l'a " légué " avant de partir, selon ses mots, à la retraite, sous un magnifique soleil Italien, ayant pour passe-temps le trafic de drogue en milieu moldus. Votre curiosité est-elle rassasiée? Je crains que le reste ne soit difficile à digérer. -On peut donc dire, qu’en quelque sorte, vous travaillez en famille. J’aime cette idée. Ma curiosité est rassasiée, pour le moment. Mais je dois dire qu’elle ne le reste jamais longtemps. Je souriais avant d'emmener un morceau de poulet à ma bouche. Travailler en famille était la seule raison qui faisait que je restais encore ici. Je n'avais pas abandonné, j'avais travaillé des jours et des nuits pour eux. C'était une cause que j'aimais et de là venait mon principal objectif. Derrière la conception, la vente, l'argent il y avait toute cette famille qui devait vivre heureuse et ces intermédiaires y consentaient. J'avais pour preuve leurs sourires le matin. -On peut dire que Caul a bien choisi son endroit de retraite. L’Italie est un pays magnifique et les profits sont faciles à faire, si l’on sait s’y prendre. Y avez-vous déjà été ? La Sicile est magique, en automne. Les profits étaient au-delà des propres espérances de Caul. Cela était facile et il ne cessait d’agrandir son " occupation ". Il ne craignait même pas la mafia. La magie le gardé de tout cela et il semblait s'être fait beaucoup d'amis parmi leur propre rang. D'autant plus qu'être le fils d'une Italienne plutôt respecter là-bas lui donner un avantage considérable. Faisant comme Dalaigh je buvais dans mon verre qui se trouvait à presque vide. Un verre ne suffisait pas à me faire tourner la tête, mais ce péché mignon m'avait valu de nombreuses mises en garde de mon père et de Jun. -Croyez- moi mon père sait très bien s'y prendre. Je fais souvent le voyage Angleterre-Italie, mais je ne connais que Naples et Rome. Je n'avais pas le temps pour faire du tourisme. J'allais le plus souvent à Naples car père s'y était installé face à la mer dans une magnifique villa que je ne quittais presque pas voulant profiter un maximum de celui qui m'était cher. Quant à Rome elle était un point de rendez-vous entre différents organismes dont je faisais partie. -Je ne connais de l'Italie que ses bouchons, sa pollution, la mer et sa chaleur, contrairement à vous. Vous devez y avoir vécu pour en parler avec autant de plaisir. Moi j'étais fixé ici, plus tard je rejoindrais Caul. La vie n'avait pas intérêt à nous enlever la période ou notre retraite respective allait pouvoir se croisée. C'était encore l'une de nos promesses.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
Messages : 127 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 30
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Jeu 20 Juin - 8:52 | |
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Croyez- moi mon père sait très bien s'y prendre. Je fais souvent le voyage Angleterre-Italie, mais je ne connais que Naples et Rome. Je ne connais de l'Italie que ses bouchons, sa pollution, la mer et sa chaleur, contrairement à vous. Vous devez y avoir vécu pour en parler avec autant de plaisir.
La pollution était chose fréquente dans presque tous les endroits de la terre, malheureusement. Il fallait maintenant faire retraite dans des endroits reculés, dont personne ne parlait jamais, afin de trouver le peu d’air pur qu’il restait encore. Les populations n’étaient alors pas très accueillantes, craignant pour la survie de leurs semblables ou de leurs gibiers. Mais si l’on arrivait à les convaincre de notre bon vouloir, ces personnes pas comme les autres pouvaient se révéler plus intéressantes encore que les hommes les plus passionnants des continents développés.
Dalaigh n’avait jamais eu la chance de connaître cela. Les coins plus ou moins épargnés par la pollution qu’il avait visités se résumaient à la Russie, la Norvège et peut-être certains déserts. Mais là aussi, les nuages noirs que l’homme avait créé se dressaient au-dessus de leurs têtes, menaçants, annonçant le compte à rebours qui s’était enclenché il y a bien longtemps déjà. Quant au fait d’avoir vécu en Italie, il ne pouvait pas affirmer cela. Les rares vacances qu’il y avait passées n’avaient rien à voir avec les années sur sol néerlandais.
Je n’y ai pas vécu à proprement parlé. J’y ai passé quelques semaines, tout au plus. Mais certaines choses m’ont marquées et méritent d’être vues, à mon humble avis. Peut-être devriez-vous songer à prendre quelques jours de vacances, durant lesquels je me ferais un plaisir de vous faire découvrir les lagons sur lesquels je suis tombé par hasard. Nous avons tous deux, je le crois, bien besoin de vacances. Qu’en dites-vous ?
Si cela se révélait nécessaire, Dalaigh était prêt à partir sur le champ, laissant en plan les problèmes de la Divine Comédie, de toute façon bien gérée par Oddie et Bérénice lors de ses absences. Laisser derrière soit le ciel gris de l’Angleterre pour se prélasser sous le soleil italien, dégustant avec gourmandise les spécialités que la terre romaine réservait à ceux qui savaient où chercher. Entendre la langue chatoyante, oublier le temps d’une journée la rugosité de l’anglais. Faire glisser ses doigts dans le sable fin, en faire des châteaux comme lorsqu’il était enfant. Ou avec Chess.
Seriez-vous prête à abandonner toutes vos obligations pour une escapade improvisée ? Je me le demande. Peu de gens en sont capables. Trop prévoyants. Trop calculateurs. Etes-vous une de ces personnes, Pearl ?
Il ne se demandait jamais si lui-même était capable d’une telle chose. Sa disparition après Poudlard avait prouvé à tout son entourage qu’il était prêt à n’importe quoi pour atteindre ses buts ou ses envies. L’idée du soleil brûlant lui faisait bien envie, aussi, si Pearl lui disait qu’elle était prête, n’hésiterait-il pas une seule seconde avant de transplaner dans le duplex qu’il avait gardé sur l’île la plus chaude de l’Italie : la Sicile.
Grignotant son assiette plus que la mangeant goulument, il attendait avec impatience la réponse de la jeune femme. En plus de réaliser son envie d’exotisme, cela lui apprendrait beaucoup de choses sur le caractère et les impulsions qui dirigeaient son interlocutrice. Et c’était là chose très utile à savoir, quand on voulait apprendre à connaître quelqu’un mais aussi quand on voulait savoir le manipuler. Dalaigh n’était pas dans le deuxième cas.
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| | | Pearl Smith
Messages : 174 Date d'inscription : 24/03/2013 Localisation : Dans la fumée de l'explosion...
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 27 ans Double-compte: Artémis-Romain Travail/Etudes: Trafiquante d'armes | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Mar 25 Juin - 7:22 | |
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-Je n’y ai pas vécu à proprement parlé. J’y ai passé quelques semaines, tout au plus. Mais certaines choses m’ont marquées et méritent d’être vues, à mon humble avis. Peut-être devriez-vous songer à prendre quelques jours de vacances, durant lesquels je me ferais un plaisir de vous faire découvrir les lagons sur lesquels je suis tombé par hasard. Nous avons tous deux, je le crois, bien besoin de vacances. Qu’en dites-vous ? Mon verre à la main je réfléchissais. Je n'avais jamais pris des vacances à proprement parler. Je faisais de petite pose d'un jour ou deux pour me relaxer . Souvent par manque d'inspiration. Il me suffisait de m'éloigner, de me retrouver seule et j'étais de nouveau d'attaque. Je ne manquais pas d'inspiration ces jours-ci et je n'étais pas spécialement fatiguée. Le travaille à me donner plus de vitalité que le sommeil lui-même, mais ces petites vacances sonnaient à mes oreilles comme quelque chose d'interdit. Une sorte de petite fugue, comme lorsque j'étais adolescente. Je m'éclipsais par la fenêtre de ma chambre et dans un bruit de moteur je m'évadais pour la nuit. C'était l'adrénaline qui me plaisait le plus, même si j'étais vite gagné par la peur d'être grondé. -Seriez-vous prête à abandonner toutes vos obligations pour une escapade improvisée ? Je me le demande. Peu de gens en sont capables. Trop prévoyants. Trop calculateurs. Etes-vous une de ces personnes, Pearl ? Calculatrice pas vraiment, prévoyante, oui. Je prévoyais déjà la réaction de Jun. Il serait furieuse que je sois parti sans le prévenir, il me ferait la morale pour finalement me prendre dans ses bras pour calmer sa colère et sa frayeur. Je savais tout ce qu'engendrait cette " fugue ", mais elle me faisait envie. Partir sur un coup de tête, loin de l'Angleterre. Être porté disparut, ne pas se soucier de demain. Dalaigh représentait l'inconnu. Je ne savais pas qu'elles étaient ses véritables intentions, voulait-il vraiment se contenter de me faire faire la touriste . Ce n'était pas vraiment important. Moi je voyais une chose nouvelle, une expérience à l'aveugle. « Bien que je sois prévoyante votre proposition semble bien plus enrichissante que de rester attablé ici. » Tout se passerait bien, ici. Il n'y avait pas de raison. J'avais le meilleur équipé et rien de grave ne pouvait arriver. Pour moi c'était autre chose, j'étais peut-être en danger. Je n'avais pourtant aucune méfiance envers lui. J'étais comme envouté par ce nouvel horizon et peut-être même par Dalaigh. Je me levais de table et faisais signe à Dalaigh de m'attendre. Je passais une porte, celle de la cuisine, ou d'un claquement de doigt je troquais ma robe chic pour une autre plus décontracter. Je faisais un sourire à Vallas qui venait de terminer le dessert. Je lui demandais de l'envelopper, ce qu'il fit, puis je rejoignais Dalaigh avec mon paquet. « Nous mangerons le dessert en chemin, je ne pouvais pas le laisser ici. » Il était encore tiède et une odeur de chocolat venait me chatouiller le nez. Vallas faisaient bien mieux les pâtisseries que toute autre chose. « J'espère que vous vous rendez-compte que nous sommes sur le point de faire quelque chose d’impensable aux yeux de ma famille. Ils ont oublié depuis longtemps que je pouvais encore fuir à mon âge. Où allons-nous ?» C'était le moment ou jamais de partir sens être vu.
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| | | Dalaigh B. McLaughlin
Messages : 127 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 30
Carte Chocogrenouille Âge du personnage: 32 ans (23 mars 1991) Double-compte: Travail/Etudes: Patron de la Divine Comédie | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl Mer 26 Juin - 11:36 | |
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| | | | Sujet: Re: L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl | |
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| | | | L'insolence est l'arme des personnes bien nées || Pearl | |
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